Défi ODD: communiquer la recherche écoresponsable

De gauche à droite: Magali Simard-Galdès, chanteuse d’opéra et étudiante de maîtrise en gestion et développement durable à HEC Montréal; Olivier Verrette, étudiant au baccalauréat en génie civil à Polytechnique Montréal; Alec Mitchell, étudiant au baccalauréat en génie mécanique à Polytechnique Montréal; Vincent Belzile, étudiant au baccalauréat en génie mécanique à Polytechnique Montréal; Maude Crétaz, étudiante de maîtrise en sciences infirmières à l’UdeM; Sylvie Lapointe, documentariste et étudiante de maîtrise en anthropologie à l’UdeM; Grégory Pratte, communicateur, vulgarisateur et responsable des affaires publiques chez Tricentris la coop; Geneviève Fortin, étudiante de doctorat en santé publique à l’UdeM; André-Yanne Parent, directrice générale du Projet de la réalité climatique Canada; Martin Primeau, conseiller en relations médias à Polytechnique Montréal; Sabrina Désilets, étudiante au baccalauréat en génie chimique à Polytechnique Montréal; Tony Leroux, vice-recteur adjoint à la promotion de la qualité au Vice-rectorat aux affaires étudiantes et aux études de l’UdeM; Charles Moderie, étudiant de doctorat en physique à l’UdeM; et Talot Bertrand, membre du comité étudiant ODD du CIRODD et du CIRAIG.

De gauche à droite: Magali Simard-Galdès, chanteuse d’opéra et étudiante de maîtrise en gestion et développement durable à HEC Montréal; Olivier Verrette, étudiant au baccalauréat en génie civil à Polytechnique Montréal; Alec Mitchell, étudiant au baccalauréat en génie mécanique à Polytechnique Montréal; Vincent Belzile, étudiant au baccalauréat en génie mécanique à Polytechnique Montréal; Maude Crétaz, étudiante de maîtrise en sciences infirmières à l’UdeM; Sylvie Lapointe, documentariste et étudiante de maîtrise en anthropologie à l’UdeM; Grégory Pratte, communicateur, vulgarisateur et responsable des affaires publiques chez Tricentris la coop; Geneviève Fortin, étudiante de doctorat en santé publique à l’UdeM; André-Yanne Parent, directrice générale du Projet de la réalité climatique Canada; Martin Primeau, conseiller en relations médias à Polytechnique Montréal; Sabrina Désilets, étudiante au baccalauréat en génie chimique à Polytechnique Montréal; Tony Leroux, vice-recteur adjoint à la promotion de la qualité au Vice-rectorat aux affaires étudiantes et aux études de l’UdeM; Charles Moderie, étudiant de doctorat en physique à l’UdeM; et Talot Bertrand, membre du comité étudiant ODD du CIRODD et du CIRAIG.

Crédit : Photo de courtoisie

En 5 secondes

Cinq prix ont été décernés à des étudiantes et étudiants ayant produit une vidéo sur le lien entre la recherche et la construction d’un avenir durable.

Pour clôturer le premier Défi ODD lancé à la communauté étudiante du campus de la montagne, une soirée de remise de prix s’est tenue le 24 novembre à HEC Montréal. Au total, cinq prix ont été décernés à des étudiantes et étudiants ayant produit une vidéo sur le lien entre leur discipline ou leur projet de recherche et la construction d’un avenir durable grâce à un objectif de développement durable (ODD).

Comment véhiculer des messages scientifiques complexes tout en s’assurant de se faire comprendre? 

C’est autour de cette question que s’est organisée une table ronde réunissant Sylvie Lapointe, André-Yanne Parent, Grégory Pratte et Martin Primeau pour amorcer la soirée de remise des prix du Défi ODD. Les quatre panélistes aux profils aussi variés que complémentaires ont décrit au public étudiant leurs façons uniques de communiquer la science et les objectifs de développement durable.

Selon Grégory Pratte, communicateur et responsable des affaires publiques chez Tricentris la coop, «on est tous au [niveau] primaire en matière d’environnement» et c’est pourquoi il faut «se redonner le pouvoir en écoutant les gens, en tendant la main à des personnes de tous les horizons et en arrêtant de se parler entre nous». C’est d’ailleurs le constat d’un grand manque d’écoute qui a motivé son désir de faire de la vulgarisation sur le recyclage. «Lorsqu’on parle d’environnement, on est généralement dans la culpabilité. On parle de données, de rapports, mais on pense trop peu au destinataire», a-t-il dit. La solution? Sonder les gens sur ce dont ils ont envie d’entendre parler et simplifier les messages au maximum pour répondre à leurs interrogations.

Dans une même optique, Martin Primeau, conseiller en relations médias à Polytechnique Montréal, a expliqué que ce qui le pousse à vouloir communiquer par l’entremise de son blogue et de son balado Histoire de génie est un désir de «mettre les faits issus de la recherche de l’avant afin de permettre aux gens de prendre des décisions plus éclairées».

C’est un processus contraire de remise en question du sens de son travail de cinéaste qui a motivé Sylvie Lapointe, étudiante en anthropologie à l’Université de Montréal, à se laisser séduire à nouveau par les études et par le monde de la recherche. Son parcours lui a fait réaliser que «la créativité et l’intuition sont intrinsèques à la science; elles ne sont pas deux choses distinctes». Sa vision fait écho à celle d’André-Yanne Parent, directrice générale du Projet de la réalité climatique Canada, pour qui la créativité est un moyen d’expression important des enjeux environnementaux et des faits scientifiques: «La façon la plus efficace de communiquer est de raconter une histoire. On explore la créativité dans la façon de raconter son histoire.»

Au cours de cette discussion animée par la soprano et étudiante de maîtrise en gestion et développement durable à HEC Montréal Magali Simard-Galdès, les panélistes ont aussi pu échanger sur la place du ludique, de l’expérience et de l’émotion dans la manière de communiquer un message afin d’offrir des perspectives nuancées et de faire des choix éclairés. Martin Primeau a rappelé l’importance de se démarquer pour faire réagir, notamment avec des messages forts et concis.

Aussi, comme l’a mentionné André-Yanne Parent, il y a bon nombre d’émotions négatives associées à la crise climatique, mais il y a également du positif: «Cette crise nous ouvre un terrain de possibilités, des possibilités collectives de bien-être, mais il y a effectivement une urgence d’agir. Les gens sont préoccupés, mais ne savent pas par où commencer. On se concentre beaucoup sur les enjeux individuels alors qu’il faut plutôt adopter la lunette collective.»

La soirée s’est terminée par la diffusion des vidéos du concours et la remise des prix par Tony Leroux, vice-recteur adjoint à la promotion de la qualité au Vice-rectorat aux affaires étudiantes et aux études de l’UdeM, et Talot Bertrand, étudiant de maîtrise et membre du comité étudiant ODD du Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable (CIRODD) et du Centre international de référence sur l’analyse du cycle de vie et la transition durable (CIRAIG):

  1. Le prix Université de Montréal a été remis à Charles Moderie et Amaia Driollet, de la Faculté des arts et des sciences de l’UdeM, pour le projet ODD en physique des plasmas.
  2. Le Prix individuel Polytechnique Montréal a été accordé à Sabrina Désilets, de Polytechnique Montréal, pour le projet Comment le génie chimique va contribuer à sauver le monde.
  3. Le Prix d’équipe Polytechnique Montréal a été décerné à Alec Mitchell, Olivier Verrette, Vincent Belzile et Mathieu Verville, de Polytechnique Montréal, pour le projet ODD7: l'investissement d'Exocet pour le développement de l'énergie propre et abordable au Québec.
  4. Le prix Coup de cœur CIRODD est allé à Geneviève Fortin, de l’École de santé publique de l’UdeM, pour le projet Vers des villes et des communautés durables: la santé sexuelle des ados pour des sociétés plus équitables.
  5. Le prix Valorisation a été attribué à deux équipes:

Cette remise de prix et le Défi ODD s’inscrivent dans le cadre des activités du Laboratoire d’innovation Construire l’avenir durablement, qui vise à promouvoir une recherche plus écoresponsable en collaboration avec l’Institut de l’ingénierie durable de Polytechnique Montréal, la Direction du développement durable de HEC Montréal et le CIRODD.