La Société royale du Canada souligne l’importance de briser les silos disciplinaires

De gauche à droite: Maryse Bouchard, Hélène Carabin, William Ghali, Malek Batal et Luc Stafford

De gauche à droite: Maryse Bouchard, Hélène Carabin, William Ghali, Malek Batal et Luc Stafford

Crédit : Photo de courtoisie

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Une délégation de l’UdeM a participé à deux activités de la SRC où l’on a discuté de grands enjeux relatifs à la santé de la planète et de ses habitants et de la promotion d'Une seule santé au Canada.

La pandémie de COVID-19 a renforcé le fait que la santé des êtres vivants est intimement liée aux environnements naturels et bâtis qui les entourent. Les défis qui se posent, tout comme leurs solutions, sont le résultat de systèmes interreliés. L’approche Une seule santé vise à éliminer les cloisonnements et les frontières disciplinaires afin que les personnes de divers secteurs travaillent ensemble pour mieux comprendre les grands défis de la santé planétaire et donc mieux y faire face.

Pour souligner l’importance d’adopter une approche systémique comme Une seule santé, la Société royale du Canada (SRC) a organisé deux activités majeures auxquelles a participé une délégation de l’Université de Montréal. La première était un sommet de la recherche du G7 qui s’est tenu à Lake Louise, en Alberta, du 21 au 23 novembre. Les principaux thèmes abordés ont été: «L’approche Une seule santé face au changement climatique et à la perte de biodiversité pour atténuer les effets d’une planète en crise»; «Apprendre des relations entre les Autochtones et la nature»; et «Faire face à la mondialisation et à la polarisation: vers des solutions multilatérales Une seule santé».

La seconde activité, tenue à la suite du Sommet, était un colloque sur l’approche Une seule santé à Calgary le 24 novembre. Hélène Carabin, professeure à la Faculté de médecine vétérinaire et à l’École de santé publique de l’UdeM (ESPUM), a exposé les enjeux des zoonoses, puis discuté de la question «Quelles sont les actions les plus urgentes à mener pour protéger notre planète des menaces liées aux zoonoses?» au cours d’un panel. Malek Batal, professeur à la Faculté de médecine, et Maryse Bouchard, professeure à l’ESPUM, ont aussi présenté leurs réflexions autour des questions «Quelles sont les mesures les plus immédiates à prendre pour atténuer ou surmonter les effets néfastes du climat sur la santé?» et «Que doit faire le Canada en matière de politiques publiques liées à l'eau pour protéger et faire progresser la santé humaine, animale et écosystémique?».

Dans ces symposiums multidisciplinaires et plurisectoriels, des chercheuses et des chercheurs de tout le Canada ont ainsi pu parler d’outils de collaboration qui peuvent être utilisés pour relever les grands défis relatifs à la santé humaine, la santé animale et la santé écosystémique. En présence de représentants des trois principaux conseils subventionnaires canadiens et des Fonds de recherche du Québec, ils ont aussi contribué à l’élaboration d’une vision stratégique commune pour la mise en œuvre de l'approche Une seule santé au Canada.

À son retour de Calgary, Luc Stafford, vice-recteur adjoint à la recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation à l'UdeM et coresponsable de l’initiative Une seule santé, a souligné que «l’Université de Montréal a tout en main pour être un véritable leader dans l’approche Une seule santé. Comme les problèmes sont complexes et se trouvent au croisement de la santé humaine, de la santé animale et de l’environnement, ils ne peuvent être réglés de façon disciplinaire. C’est la combinaison de nos expertises issues des différents secteurs et le partage d’une vision commune qui assurent une approche systémique pour aborder ces enjeux. Notre position de leader repose donc sur notre capacité à travailler ensemble».