Des experts se prononcent à propos du projet de loi sur le Fonds bleu

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Jean-François Lapierre et Marie-Andrée Fallu appuient le projet de loi no 20 et formulent des recommandations à son sujet.

En avril, Benoit Charette, ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, déposait à l’Assemblée nationale le projet de loi no 20, «Loi instituant le Fonds bleu et modifiant d’autres dispositions», qui vise à augmenter la redevance payable par les entreprises qui prélèvent de l’eau du Québec.  

Dans le cadre des consultations et auditions publiques sur ce projet de loi, Jean-François Lapierre, professeur au Département de sciences biologiques de l’Université de Montréal et codirecteur du Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie (GRIL), et Marie-Andrée Fallu, coordonnatrice générale et agente de liaison du GRIL, ont été invités à le commenter. Ils ont ainsi déposé un mémoire, puis un témoignage à l’Assemblée nationale le 11 mai devant les députés siégeant à la Commission des transports et de l’environnement de l’Assemblée nationale.

Un projet de loi salué par le GRIL

Jean-François Lapierre et Marie-Andrée Fallu saluent ce projet de loi préservant cette richesse collective. «On y voit un bon investissement qui aura un retour multiplicatif en prévention en termes de services écosystémiques à long terme si ce fonds est bien implanté», déclare Jean-François Lapierre. 

De multiples avantages découlent de la sauvegarde des écosystèmes d’eau douce: protection de la biodiversité, surveillance des nutriments ainsi que des contaminants, contrôle des inondations et préservation de l’écotourisme. 

Quatre grandes recommandations

En tant qu’experts, ils suggèrent de mettre en place les quatre recommandations suivantes basées sur une approche préventive: 

  1. Protéger les écosystèmes d’eau douce et leurs bassins versants en priorité afin de favoriser la pérennité des services écosystémiques; 
  2. Assurer un suivi à long terme de l’état des écosystèmes d’eau douce et des services écosystémiques basé sur des indicateurs rigoureux pour bien quantifier les répercussions en lien avec les mesures appuyées par le Fonds bleu; 
  3. Soutenir par le Fonds bleu des initiatives, régionales comme provinciales, qui sont structurantes et collaboratives à l’échelle de l’ensemble des bassins versants; 
  4. Lancer des projets d’envergure qui pourraient servir d’inspiration pour l’implantation du Fonds bleu, comme la stratégie européenne destinée à l’établissement d’une politique communautaire dans le domaine de l’eau.