Une étude porteuse d’espoir pour les personnes qui ont un trouble cognitif léger
Une étude pancanadienne menée auprès de 175 personnes âgées de 60 à 85 ans présentant un trouble cognitif léger (TCL) démontre que la combinaison de la stimulation cognitive et de l’exercice physique améliore leur santé cognitive. Elle a été réalisée sous la direction des Drs Louis Bherer, directeur du Centre de médecine préventive et d’activité physique (Centre ÉPIC) de l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM), chercheur à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal et professeur au Département de médecine de l’Université de Montréal, et Manuel Montero-Odasso, professeur au département de médecine, d’épidémiologie et de biostatistiques de la Schulich School of Medicine & Dentistry de l’Université Western Ontario. Cette étude est porteuse d’espoir pour les personnes qui ont un TCL. En effet, en combinant des séances d’activité physique et d’entraînement cognitif trois fois par semaine pendant six mois, il est possible de ralentir la progression vers la démence.
Cette étude conduite dans cinq universités canadiennes établit clairement le rôle significatif de l’entraînement cognitif associé à l’activité physique, permettant ainsi aux professionnels de la santé de promouvoir auprès de leurs patients l’intégration de ces activités dans leur mode de vie. D’ailleurs, l’équipe de recherche a utilisé un programme d’intervention combinant activité physique et exercices cognitifs mis au point par l’équipe du Dr Bherer au Centre ÉPIC de l’ICM. À noter que l’étude a également mesuré l’effet de la vitamine K sur la santé cognitive. Les résultats indiquent qu’elle ne ralentit pas l’évolution des troubles cognitifs.
Rappelons que, selon la Société Alzheimer du Canada, 597 000 Canadiennes et Canadiens étaient atteints de troubles neurocognitifs en 2020. Les troubles cognitifs légers font partie de la grande famille des troubles neurocognitifs. Ils altèrent la mémoire et les autres capacités cognitives, mais généralement de façon moins importante que les autres troubles neurocognitifs. Bien qu’elles puissent continuer à accomplir des tâches quotidiennes, les personnes souffrant d’un TCL présentent un risque plus élevé de développer un trouble neurocognitif comme la démence.