Pourquoi certaines personnes trouvent-elles qu’un simple jogging est épuisant, alors que d’autres semblent courir sans effort? Certes, une partie de la réponse concerne l’entraînement et la puissance musculaire. Mais une autre réside dans le cerveau, plus précisément dans la façon dont on perçoit l’effort.
L’effort, c’est ce qu’on ressent lorsqu’on déploie une énergie physique pour accomplir une tâche comme pédaler, courir, soulever un poids, etc. Ce n’est pas une donnée purement mécanique, c’est aussi une perception subjective qui varie d’une personne à l’autre.
Or, cette perception influence directement l’engagement dans l’activité physique et la performance sportive. Si un exercice semble trop difficile, il aura tendance à être évité. Si, au contraire, il paraît plus facile, il devient plus agréable et donc plus susceptible d’être répété.
Et si l’on parvenait à réduire la perception de l’effort et à être moins freiné par l’impression que «c’est trop difficile», est-ce qu’on aurait envie de bouger plus?
C’est précisément la question explorée dans une collaboration internationale entre Benjamin Pageaux, professeur à l’École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique de l’Université de Montréal, et les chercheurs Nicolas Forestier, Florian Marchand et Florian Monjo, de l’Université Savoie Mont Blanc.
Ensemble, les chercheurs s’intéressent aux mécanismes neurophysiologiques derrière la perception de l’effort dans un but d’amélioration de la santé et de la performance.