Quelques principes et astuces pour favoriser la motivation des étudiants

La recherche en pédagogie montre que la motivation et l’attention des étudiantes et des étudiants en classe reposent en grande partie sur le lien affectif et relationnel que parvient à établir la personne qui leur enseigne. 

Ce lien ne dépend pas vraiment de la personnalité de l’enseignante ou de l’enseignant, mais plutôt de sa capacité à bien organiser son cours et à être à l’écoute de ce qui se passe en classe, à assurer une certaine qualité de présence. 

Il faut se préparer, notamment en établissant de petites routines simples, par exemple en énumérant, en début de cours, les points qui seront abordés, en rappelant le contenu de la séance précédente ou en effectuant un petit test de rappel. 

L’enseignement, c’est un peu comme le jazz: on n’improvise pas sans structure!

Plus souvent qu’on croit, la pertinence de ce qu’on enseigne n’est pas perçue par les étudiants et étudiantes, qui n’ont pas encore les connaissances nécessaires pour la deviner. Cela veut dire qu’il ne faut pas hésiter à expliciter en quoi le cours est pertinent. Plusieurs études ont démontré que lorsqu’on parvient à donner un sens au contenu, cela a un effet tant sur la motivation que sur l’attention en classe.  

Il faut donc planifier et structurer son cours en misant sur les éléments susceptibles d’intéresser la classe ainsi qu’en montrant en quoi le contenu servira professionnellement ou socialement. 

L’alignement pédagogique, c’est-à-dire la mise en cohérence des objectifs d’apprentissage avec les modes d’évaluation, les activités d’enseignement et les contenus, permet aussi de faire ressortir le sens.  

À l’inverse, les incohérences que pourraient percevoir ou ressentir les gens en classe peuvent entraîner leur démotivation et leur donner l’impression que le cours est purement instrumental: ils étudieront alors seulement pour avoir une note en se bourrant le crâne, sans s’intéresser réellement au contenu.

Le CPU offre des ateliers spécifiques aux pratiques d’évaluation et de rétroaction, mais je dirais qu’adopter de bonnes pratiques d’évaluation et de rétroaction en enseignement commence justement par l’alignement pédagogique et donc d’abord par l’établissement des objectifs pédagogiques, avant de déterminer les modes d’évaluation et le contenu à voir au fil des semaines.  

Ensuite, il est recommandé d’effectuer des évaluations formatives au fur et à mesure des apprentissages faits pour permettre aux étudiants et étudiantes de se situer et d’acquérir progressivement les connaissances et compétences visées.   

Par ailleurs, j’aimerais ajouter que l’adoption d’une pédagogie active, soit le recours à nombre d’activités faisant participer la classe à son apprentissage pendant le cours, permet de contextualiser le contenu et aide le groupe à retenir la matière enseignée.  

On privilégiera donc une diversité d’activités en classe – simulations, questions ouvertes, mises en situation par exemple –, qui permet d’intégrer la matière dans un contexte spécifique et de mettre en évidence la pertinence des savoirs transmis. 

Enfin, il ne faut pas négliger la fin du cours, car c’est un moment privilégié pour résumer les grands points abordés et les resituer dans leur contexte, ainsi que pour donner un avant-goût du prochain cours et dire en quoi ce sera important et intéressant d’être là!