Le financement de la chaire en prévention de la cybercriminalité de l’UdeM est reconduit

La Chaire de recherche en prévention de la cybercriminalité du professeur Benoît Dupont, de l’École de criminologie de l’Université de Montréal, pourra compter à nouveau sur l’appui de la Banque Nationale du Canada et du Mouvement Desjardins, qui reconduisent leur financement d’un million de dollars pour une période de cinq ans. Le titulaire et son équipe pourront notamment approfondir la recherche sur les dimensions comportementales et sociales de la cybercriminalité. 

«L’intérêt que portent le Mouvement Desjardins et la Banque Nationale du Canada à cette chaire prouve que, dans le monde numérique qui s’impose à nous, nous avons plus que jamais besoin des sciences sociales. Le facteur humain est crucial dans toute approche face à la cybercriminalité. Il est tout aussi important d’exposer les stratégies des cybercriminels et de comprendre le comportement des victimes potentielles que d’ériger des systèmes de protection efficaces», a expliqué le recteur de l’UdeM, Daniel Jutras. 

C’est en 2018 que ces institutions financières ont accordé leur premier appui philanthropique au chercheur, qui a pu mettre sur pied une chaire spécialisée en prévention de la cybercriminalité et ainsi former une équipe de recherche vouée à l’étude des nouvelles tendances de la cybercriminalité et au soutien des victimes de fraudes en ligne et par textos, notamment. Comme ces organisations sont souvent aux premières loges lorsque surviennent des fraudes de ce type, il allait de soi qu’elles deviennent des partenaires de premier plan dans la recherche et l’action concrète contre les fraudes perpétrées en ligne. 

«La cybercriminalité est un enjeu de société important et omniprésent. La Banque Nationale est fière de collaborer à ce projet ambitieux qui permet d'avoir une influence positive sur la communauté en contribuant concrètement à lutter contre la cybercriminalité», a souligné André Boucher, chef de la sécurité de l’information à la Banque Nationale du Canada.  

«Je trouve extrêmement important de soutenir ces travaux. Ce sont ces professionnels de demain qui nous aideront à nous protéger de la cybercriminalité en proposant des solutions novatrices découlant de leurs recherches», a ajouté Nicolas Coulombe, chef de la sécurité au Mouvement Desjardins. 

Au cours des dernières années, l’engagement financier de la Banque Nationale du Canada et du Mouvement Desjardins a permis à l’équipe de Benoît Dupont d’élaborer la plateforme Fraude-alerte.ca, qui compte sur les signalements de la population pour déceler les fraudes du moment. Cet outil puissant de sensibilisation et de prévention des fraudes amplifiées par la technologie a été consulté par quelque 250 000 personnes depuis son lancement, en octobre 2022. De plus, la Clinique de cybercriminologie a été inaugurée il y a deux ans et est un succès. Tant du point de vue du chercheur que de celui des gens qui ont pu bénéficier des services d’accompagnement des étudiants et des étudiantes de la Clinique au cours des deux dernières années. 

«La cybercriminalité représente aujourd’hui environ 40 % de tous les actes de délinquance subis par la population dans les sociétés occidentales comme le Canada. Face aux préjudices financiers et psychologiques considérables causés par cette activité en forte croissance, le financement de la Chaire permet de soutenir la formation d’étudiantes et d’étudiants de deuxième et troisième cycle dont les travaux contribueront à améliorer la protection et le bien-être numérique de la population», a conclu Benoît Dupont.