Le sport: un atout pour la réussite scolaire
- Salle de presse
Le 6 août 2024
- UdeMNouvelles
La pratique d’un sport durant l’enfance aide les jeunes à mieux réussir à l’école, selon une étude dirigée par Linda Pagani, professeure de psychoéducation à l’UdeM.
Lorsqu’ils inscrivent leurs enfants à une activité sportive, les parents espèrent les voir acquérir des habiletés qui les rendront plus forts et plus intelligents. Dans le sport, les jeunes doivent suivre des règles, contenir leurs désirs et leurs besoins et bien se comporter. Au contact de leurs pairs et d’entraîneurs qui les soutiennent, ils apprennent à persévérer et à s’épanouir face à la difficulté.
Mais pratiquer un sport pourrait-il aussi leur permettre de mieux réussir sur le plan scolaire, non seulement à l’école, mais aussi à l’université et au-delà? Une nouvelle étude canadienne montre que oui. La recherche menée par une équipe dirigée par Linda Pagani, professeure de psychoéducation à l’Université de Montréal, est publiée ce mois-ci dans la revue Medicine & Science in Sports & Exercise.
Les chercheurs ont analysé les données de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec, coordonnée et hébergée par l’Institut de la statistique du Québec, afin d’étudier les associations entre la participation sportive à long terme pendant les années du primaire et les indicateurs ultérieurs de réussite scolaire.
L’équipe a suivi 746 filles et 721 garçons nés en 1997 ou 1998 pour voir s’il existait des liens entre la pratique d’un sport entre 6 et 10 ans et la réussite scolaire subséquente jusqu’à l’âge de 17 ans. Et pour les deux sexes, c’est effectivement le cas. «Nous avons constaté que la pratique d’un sport de la maternelle à la quatrième année avait un effet positif, au-delà d’autres facteurs, jusqu’à la fin du secondaire», souligne Linda Pagani.
Les enfants qui pratiquaient régulièrement un sport étaient plus susceptibles d’obtenir de meilleures notes et moins sujets à abandonner l’école en dernière année de secondaire par rapport à ceux qui ne faisaient que peu ou pas de sport. Ils accordaient également plus d’importance à leurs résultats scolaires et avaient des aspirations plus élevées pour la poursuite de leurs études au cégep et à l’université.
«Le milieu de l’enfance est un moment critique dans le développement du jeune, explique Linda Pagani, et les parents veulent que le temps libre de leurs enfants serve à quelque chose. Cependant, jusqu’à présent avec cette étude, malgré l’investissement substantiel des parents et des collectivités, il n’y avait pas de preuves convaincantes que le sport chez les jeunes contribuait de façon significative à leur réussite scolaire.»
«Nous savons maintenant qu’en participant à un sport organisé les jeunes développent une image positive d’eux-mêmes et acquièrent des habiletés sociales qui inculquent l’importance du travail d’équipe, de la prise de responsabilités et de l’établissement et du maintien de relations – et que cela se traduit par un meilleur engagement scolaire au début de l’âge adulte», conclut-elle.
À propos de cette étude
L’article «Middle childhood sport participation predicts timely long-term chances of academic success in boys and girls by late adolescence» a été publié le 6 août 2024 dans Medicine & Science in Sports & Exercise. Les étudiants diplômés de l’UdeM Kianoush Harandian, Benoit Gauthier, Laurie-Anne Kosak et Béatrice Necsa ont participé à la réalisation de l’étude. Le Dr Mark Tremblay, du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario, est l’auteur principal de l’article. L’étude a été financée par le Conseil de recherches en sciences humaines et l’Initiative de recherche de Sport Canada.
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Jeff Heinrich
Université de Montréal
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