Hélène Lardé: à la découverte du Bas-Saint-Laurent
- UdeMNouvelles
Le 26 août 2024
- Béatrice St-Cyr-Leroux
Hélène Lardé est la première professeure recrutée pour enseigner au nouveau programme délocalisé de médecine vétérinaire à Rimouski. Elle nous parle avec enthousiasme de ce défi dans sa carrière.
C’est aujourd’hui qu’une première cohorte étudiante amorce le cursus du doctorat de 1er cycle en médecine vétérinaire de l’Université de Montréal offert à Rimouski. Mis sur pied en partenariat avec l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), ce programme délocalisé vise à former davantage de médecins vétérinaires, particulièrement en région.
Hélène Lardé, professeure au Département de biomédecine vétérinaire de l’Université de Montréal, s’apprête à enseigner pour la première fois dans cette nouvelle antenne. Et son excitation est palpable.
Un contexte d’enseignement stimulant
«Je n’avais jamais mis les pieds à Rimouski avant, ni même dans le Bas-Saint-Laurent ou en Gaspésie! Étonnant de la part d’une Française établie au Québec depuis plusieurs années, n’est-ce pas?» lance en riant la professeure, qui confirme l’attrait pour cette région touristique prisée.
Si l’enseignante est ravie par le cadre naturel de la ville bas-laurentienne, c’est aussi la taille de la cohorte et la proximité qu’elle confère qui l’emballent dans ses nouvelles fonctions. «À 24 étudiants et étudiantes par cohorte, je pense que nous serons rapidement soudés. Je le vois comme une petite famille, on retient aisément le prénom de chacun, il y aura une synergie certaine», prédit-elle.
Hélène Lardé ajoute qu’elle a hâte de découvrir le profil des étudiants et des étudiantes. Elle entrevoit une belle cohésion entre eux, puisqu’elle estime qu’ils seront nombreux à avoir choisi Rimouski en ayant à cœur la nature et l’environnement, tout comme elle. Mais surtout, près de 50 % des personnes admises à Rimouski ont été sélectionnées en raison de leur intérêt pour les animaux de la ferme, sa spécialité.
De retour dans son «alma mater»
Native de Lille, Hélène Lardé a suivi sa formation de vétérinaire en France, à l’École nationale vétérinaire d’Alfort. Elle ressent toutefois une forte appartenance à la Faculté de médecine vétérinaire de l’UdeM – et une grande fierté d’y être désormais professeure –, puisque c’est au campus de Saint-Hyacinthe que s’est consolidée son expertise.
Après un stage clinique, elle a décidé d’y rester pour entreprendre un internat, une résidence en chirurgie des grands animaux, une maîtrise en sciences vétérinaires et, finalement, un doctorat en épidémiologie portant sur l’utilisation des antibiotiques dans les fermes laitières, selon une approche Une seule santé.
Toujours en quête de nouvelles aventures, elle a passé les trois dernières années à enseigner la médecine et la chirurgie des grands animaux à la Ross University School of Veterinary Medicine, sur l’île caribéenne de Saint-Christophe.
Un terrain de jeu prometteur
Aujourd’hui, la chercheuse est toujours animée par les questions de santé durable en production animale et souhaite approfondir ses recherches sur la résistance aux antibiotiques: est-ce que les bactéries résistantes sont les mêmes d’une ferme à l’autre? Comment se disséminent-elles? Peut-on freiner leur propagation? Quelles sont les répercussions sur la santé humaine et les écosystèmes environnants de l’action de ces bactéries?
Hélène Lardé explique que la région du Bas-Saint-Laurent abrite plusieurs fermes laitières qui sont engagées dans la production biologique et qu’elles doivent composer avec des contraintes de climat différentes que dans les autres régions laitières du Québec.
«J’y vois de belles occasions de recherche, d’autant plus que j’aurai des relations plus suivies avec des collègues de l’UQAR qui travaillent dans des domaines connexes, comme la géographie ou la biologie marine. Nos disciplines et expertises respectives sont complémentaires et interreliées et j’envisage avec enthousiasme les collaborations à venir», conclut-elle.