Approche collaborative en contexte international: la psychoéducation transportée en Martinique
- UdeMNouvelles
Le 17 septembre 2024
Comment est-il possible d’exporter la psychoéducation à l’étranger? Un groupe à la maîtrise en psychoéducation a suivi un cours d’été de cinq semaines en Martinique.
Dix étudiantes et étudiants de l’Université de Montréal ont eu l’occasion durant l’été de suivre un cours intensif à l’étranger. Grâce au soutien financier d’UdeM international, c’est pour la Martinique que le groupe du cours Psychoéducation avancée: approche collaborative en contexte international s’est envolé afin de collaborer avec une organisation locale de services pour la famille nommée WOPSO.
De la théorie au terrain
Dès son arrivée en sol martiniquais, le groupe a rencontré le partenaire pour qui les travaux d’équipe ont été réalisés. Ils portaient sur la réorganisation de l’offre de services pour accueillir des enfants aux besoins particuliers ou encore la création d’activités psychoéducatives sur mesure pour certains groupes d’âge.
«Cette expérience unique m'a permis d'appliquer des connaissances théoriques à la réalité du terrain. J’ai également acquis une compréhension plus profonde de la psychoéducation dans un contexte culturel différent», souligne Anne-Charlotte.
Le groupe a aussi eu l’occasion de prendre part à des activités avec d’autres établissements partenaires afin d’échanger et de se familiariser avec les réalités de chacun. La cohorte de l’UdeM a ainsi pu rencontrer les étudiantes et étudiants de l’INSPE de l’Université des Antilles, qui forme de futurs enseignants et enseignantes, ainsi qu’un groupe de l’Institut de formation aux métiers éducatifs sanitaires et sociaux, qui offre des formations en éducation spécialisée et en travail social. Ce dernier a même invité la délégation de l’UdeM à un buffet maison.
«Cet exercice, où nous partagions notre expérience étudiante et explorions les différences et ressemblances de nos parcours, nous a permis de tisser des liens et d’en apprendre davantage sur les techniques d’intervention à l’international», dit Marie-Soleil.
La collaboration sous la loupe
Lorsque les étudiantes et étudiants relatent leur expérience, un constat ressort: ils ont grandement développé leur sens de la collaboration, tant grâce aux travaux d’équipe à réaliser qu’en raison de l’approche à adopter avec l’organisation partenaire. Pour plusieurs, le séjour en Martinique a été l'occasion de prendre conscience de leurs biais et de la manière dont ils communiquent.
«Le défi que j’ai eu à surmonter est la question de “faire pour” au lieu de “faire avec”. J’ai remarqué que j’étais trop rapidement dans la mise en place de solutions, de projets, avant même d’avoir questionné le milieu sur ses besoins», explique Danaé-Antonia.
Outre le travail d’équipe, le travail sur soi
Parmi les évaluations officielles du cours, les étudiantes et étudiants devaient tenir un journal de bord afin de donner un sens à cette expérience vécue en dehors des murs de l’Université. Le groupe est unanime: malgré quelques réticences initiales à l’idée de se prêter à l’exercice, le journal de bord les a fait grandir d’un point de vue personnel comme professionnel.
«Grâce aux journaux de bord, nous avons pu améliorer notre analyse réflexive. Ces journaux nous ont aidés à mettre des mots sur nos émotions et à voir les liens entre nos expériences sur l'île, notre vécu personnel et notre parcours universitaire», indique Alexandra.
Ouvrir ses horizons
Les membres du groupe ont déclaré que le cours Psychoéducation avancée: approche collaborative en contexte international en Martinique avait été enrichissant. Il leur a ouvert les horizons.