Nouvelle directive sur l’utilisation de l’intelligence artificielle à l’UdeM

Taïk Bourhis

Taïk Bourhis

Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

En 5 secondes

Entretien avec Taïk Bourhis, directrice de la Division des archives et de la gestion de l’information, sur une nouvelle directive pour encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle générative.

Taïk Bourhis, directrice de la Division des archives et de la gestion de l’information de l’Université de Montréal, répond à nos questions sur une nouvelle directive à l’intention du personnel administratif qui vise à encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle générative.

Pourquoi avoir adopté une nouvelle directive sur l’utilisation de l’intelligence artificielle à l’Université de Montréal?

Les outils d’intelligence artificielle [IA] présentent plusieurs avantages et un potentiel intéressant pour appuyer et réaliser certaines tâches. Toutefois, l’IA générative comporte aussi des risques, notamment en matière de respect de la vie privée, de sécurité, de propriété intellectuelle, d’éthique et de respect des droits de la personne. Pour cette raison, son utilisation par le personnel administratif de l’Université de Montréal doit être encadrée par des balises. Il s’agit d’une directive très attendue, car il y avait de nombreuses questions sur le sujet de la part des membres de la communauté de l’UdeM.

C’est la Division des archives et de la gestion de l’information [DAGI] qui a été désignée pour coordonner le groupe de travail, puisque l’utilisation de l’IA s’inscrit dans son mandat de protection des renseignements personnels et de saine gestion de l’information. La DAGI a pu compter sur la précieuse collaboration de la Division de la conformité et de la gestion des risques, des Technologies de l’information et de l’équipe de la sécurité nationale en recherche tout au long du projet.

En quoi consiste cette directive?

La directive énonce des principes de base pour s’assurer d’une utilisation adéquate de l’IA dans le cadre de ses fonctions. La protection de la vie privée et des informations stratégiques de l’UdeM demeure un principe clé de la directive et l’on insiste sur l’importance de ne jamais saisir de renseignements personnels ou d’informations confidentielles dans la formulation des requêtes.

Ensuite, on demande aux membres de la communauté de faire preuve de transparence et d’ouverture en indiquant clairement que du contenu a été produit au moyen de l’IA générative.

La directive vise aussi à éveiller l’esprit critique vis-à-vis des résultats d’une requête issus de l’IA générative: il faut se montrer vigilant quant à la qualité du contenu généré et s’assurer de respecter les droits d’auteur et la propriété intellectuelle.

Il s’agit donc d’une première étape pour appuyer notre personnel administratif en nous dotant de lignes directrices communes en matière d’utilisation responsable de l’IA.

Quelles sont les ressources offertes aux membres du personnel pour veiller à une saine utilisation de l’IA générative?

Cette directive est complémentaire aux ressources existantes destinées à baliser l’utilisation de l’IA en enseignement à l’UdeM. D’autres outils et formations seront éventuellement offerts pour demeurer à l’affût des avancées, développer notre culture de l’information et appuyer notre communauté pour assurer une utilisation adéquate de l’IA générative.