Des lignes directrices pour une utilisation responsable de l’IA aux cycles supérieurs
- UdeMNouvelles
Le 11 novembre 2024
L’UdeM publie des lignes directrices pour encadrer l’utilisation de l’IA générative aux cycles supérieurs, insistant sur la transparence, l’intégrité et la responsabilité.
En réponse à l'essor de l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) générative dans le milieu universitaire, l'Université de Montréal a récemment publié des lignes directrices pour encadrer l’utilisation de cette technologie aux cycles supérieurs. Destinées aux étudiants et étudiantes ainsi qu’à leurs directeurs et directrices de recherche, ces recommandations visent à promouvoir une utilisation transparente et responsable de l'IA dans les travaux étudiants.
Une approche axée sur la transparence et l'intégrité
L’Université souligne l’importance de la transparence dans l’utilisation de l’IA générative. Ainsi, toute utilisation de cette technologie doit être approuvée par les directions de recherche. Cette transparence inclut non seulement une description claire des contributions de l’IA aux travaux, mais également une explication des apports personnels des étudiantes et des étudiants. «Nous souhaitons qu’ils puissent démontrer la qualité et l’originalité de leur travail, même lorsqu’ils utilisent des outils avancés d’IA», explique Daniel Lévesque, directeur et vice-recteur associé aux Études supérieures et postdoctorales.
Les lignes directrices insistent sur la nécessité de comprendre et de pouvoir justifier l’usage de l’IA, en particulier lors d’examens ou de soutenances. Les contributions de l'IA doivent être clairement désignées afin de garantir que les critères d'évaluation propres aux cycles supérieurs, tels que l'autonomie et la capacité de synthèse, sont respectés.
Une interdiction de l’utilisation non autorisée de l’IA générative
L’usage non autorisé ou non transparent de l’IA générative est strictement interdit, sous peine de sanctions. En effet, les lignes directrices rappellent que toute utilisation de l’IA générative qui n’est pas explicitement approuvée peut être considérée comme une infraction au règlement disciplinaire de l’Université. Ce cadre vise à éviter les risques de plagiat et de tricherie, en assurant que chaque production intellectuelle reflète les compétences et le travail personnel de l’étudiant ou de l’étudiante.
Les risques liés à l’IA générative
Les lignes directrices alertent également sur les risques inhérents à l’utilisation de l’IA générative. Ces outils, bien qu’utiles, peuvent introduire des biais ou produire des informations erronées. Les étudiantes et étudiants doivent donc valider les contenus créés par l’IA et être conscients des limites de cette technologie, notamment l’hallucination ou l’invention d’informations lorsque les données disponibles sont insuffisantes.
En matière de confidentialité, l’IA générative pose des enjeux importants, entre autres lorsqu’elle est utilisée pour traiter des données confidentielles. Quiconque manipule des données personnelles ou des informations sensibles est invité à faire preuve de prudence et à consulter le comité d’éthique avant d’utiliser des outils d’IA générative. «La protection des données des participants et participantes et des partenaires industriels est cruciale. Nous devons garantir que l’utilisation de l’IA ne compromet pas la confidentialité des informations critiques», insiste Daniel Lévesque.
Un cadre évolutif et adapté aux réalités universitaires
Ces nouvelles lignes directrices ont été conçues pour répondre à l’évolution rapide de l’IA générative et elles seront mises à jour régulièrement pour s’adapter aux avancées technologiques et aux nouveaux défis en matière d’enseignement et de recherche. L’UdeM encourage les unités à adapter ces recommandations en fonction des particularités de chaque discipline, en imposant si nécessaire des restrictions supplémentaires pour certaines utilisations de l’IA.
Ainsi, l’UdeM prend des mesures concrètes pour encadrer l’usage de l’IA générative aux cycles supérieurs tout en veillant à ce que cette technologie soit utilisée de manière éthique et responsable. À travers cette initiative, l’établissement réaffirme son engagement en faveur de l’intégrité et de l’excellence dans la recherche universitaire.