«Les eaux de surface»: quand le théâtre plonge au cœur de la déconnexion sociale

Les huit interprètes de la troupe étudiante Théâtre Université de Montréal.

Les huit interprètes de la troupe étudiante Théâtre Université de Montréal.

Crédit : Fantin Parreaux-Ey

En 5 secondes

La troupe Théâtre Université de Montréal présente «Les eaux de surface», une pièce écrite et mise en scène par Julien-Claude Charlebois, diplômé de l’UdeM et de l’École nationale de théâtre du Canada.

Julien-Claude Charlebois, l’auteur et metteur en scène de la pièce Les eaux de surface, présentée à l’occasion de la Francofête 2025 par la troupe Théâtre Université de Montréal, résume sa pièce en ces mots: «Dans un party de maison qui réunit une centaine de vingtenaires, nous rencontrons une galerie de huit personnages qui ont un point commun: ils se sont invités eux-mêmes à la soirée. À travers différents tableaux ponctués de conversations superficielles, nous prenons conscience de leur vide intérieur et de leur envie viscérale d’exister pour autrui.» Il ajoute: «Pour la mise en scène, j’ai voulu mettre de l’avant l’un des thèmes importants de la pièce: l’effritement du tissu social.»

Entre humour et malaise, cette mise en scène audacieuse plonge le public dans une réflexion sur la solitude moderne. Aurélie Hudon, étudiante en cinéma et arts médiatiques, est assistante à la mise en scène. Pour elle, «tous les personnages sont distincts, alors il y a forcément quelqu'un à qui s'identifier ou qui nous fera penser à une personne de notre entourage».

Une interprétation qui met en lumière la quête de connexion

Corinne Bouthillier, étudiante en psychologie et interprète de la troupe, affirme que cette pièce «traite de déconnexion totale quant à la réalité et aux autres. Elle pousse à l’extrême un sentiment universel et une réalité que tout le monde vit. J’ai donc essayé de me mettre à la place de chacun des personnages pour comprendre leurs drames intérieurs et ainsi pouvoir leur donner vie».

«C'est une pièce qui fera certainement rire. Elle montre plusieurs facettes exagérées des crises existentielles que vit notre génération. On peut facilement s'y reconnaître tout en riant de l'exagération des situations et des réactions», ajoute Frédérique Lachance, interprète qui étudie en sciences de l’éducation.

Une distribution étudiante pour une pièce ancrée dans son époque

Outre Corinne Bouthillier et Frédérique Lachance, six étudiants de diverses disciplines incarnent les rôles de cette production: Badr Beroual (études cinématographiques), Antoine Couture (sciences de l’éducation), Justin Ducharme (histoire et études classiques), Adunni Garber (psychologie), Hassan Kabalan (droit) et Jean-Philippe Pilote (sciences de la communication).

La mise en scène de Julien-Claude Charlebois, qui est assisté par Aurélie Hudon, est enrichie par le travail d’une équipe artistique chevronnée: Camille Walsh à la scénographie, Déborah Bailly à la conception des éclairages et Christophe St-Denis à la conception sonore.

Informations pratiques

Les Activités culturelles des Services à la vie étudiante sont fières de présenter cette deuxième production de la saison 2024-2025 de la troupe Théâtre Université de Montréal, qui offre à une trentaine de membres de la communauté étudiante l’occasion de vivre une expérience unique sous la direction de metteuses et metteurs en scène professionnels, symbolisant à la fois le dynamisme étudiant et la vie sur les campus.

La pièce Les eaux de surface est présentée à l’occasion de la Francofête les 13, 14 et 15 mars à 19 h 30 au Centre d’essai de l’Université de Montréal (6e étage du pavillon J.-A.-DeSève).

Une discussion avec les interprètes et l’équipe de création suivra la représentation du 13 mars.

Cette pièce s'adresse à un public de 13 ans et plus. La réservation de billets est recommandée.