Un nouveau guide sur l’intelligence artificielle générative offert par les Bibliothèques

Le guide propose une synthèse structurée des différents outils d’IAG tout en décortiquant leur fonctionnement.

Le guide propose une synthèse structurée des différents outils d’IAG tout en décortiquant leur fonctionnement.

Crédit : Getty

En 5 secondes

Les Bibliothèques de l’Université de Montréal proposent un guide pour une utilisation responsable des outils d’intelligence artificielle générative en contexte universitaire.

Les Bibliothèques de l’Université de Montréal mettent à la disposition de la communauté universitaire un tout nouveau guide consacré à l’intelligence artificielle générative (IAG). Premier jalon d’une stratégie à plus grande échelle pour concevoir des outils et des formations sur ce sujet, ce guide vise à soutenir les étudiants, les chercheurs et les enseignants dans l’adoption responsable et critique des outils d’IAG.

Une ressource adaptée aux nouveaux défis universitaires

Ce document offre un levier pour exploiter le potentiel de l’intelligence artificielle générative tout en préservant des valeurs fondamentales d’intégrité, de rigueur et de responsabilité. À cet égard, ce guide réitère d’emblée les directives établies par l’Université de Montréal quant à l’encadrement de l’utilisation de l’IAG. Élaboré avec l'expertise de bibliothécaires issus de divers domaines disciplinaires pour répondre aux besoins variés de la communauté de l’UdeM, cet outil sera régulièrement mis à jour en fonction des avancées de l’IAG.

Le guide propose une synthèse structurée des différents outils d’IAG tout en décortiquant leur fonctionnement. Ces applications, telles que ChatGPT (générateur de texte), Grammarly (outil d’aide à la rédaction) ou encore Dall-E (générateur d’images), reposent sur des modèles d’apprentissage automatique entraînés à partir de vastes ensembles de données. Le document met l’accent sur l’utilité de l’IAG, comme la génération d’idées, la synthèse ou encore la traduction, tout en insistant sur ses limites importantes: les contenus produits peuvent comporter des erreurs, des biais ou des informations fictives («hallucinations») et ne sont pas toujours accompagnés de sources vérifiables. Le guide recommande donc de toujours valider l’information auprès de ressources fiables. Il attire également l’attention sur la confidentialité des données saisies dans ces outils, qui peuvent être stockées ou réutilisées aux fins d’entraînement. Par ailleurs, que ce soit pour produire du texte, des images, du code ou d’autres types de contenus, le guide spécifie l’importance de formuler des requêtes claires et précises afin d’obtenir des résultats satisfaisants.

Plus encore, une section complète du guide est consacrée à l’évaluation des contenus créés par l’IA générative et propose des méthodes pour s’assurer de la véracité des informations, par exemple en demandant aux outils de s’appuyer sur des sources savantes.

Citer, déclarer, documenter: l’éthique en pratique

Bruno Poellhuber et Normand Roy

Bruno Poellhuber et Normand Roy

Crédit : Bruno Poellhuber (Amélie Philibert, Université de Montréal) et Normand Roy (CRIFPE)

Au cœur de cet outil se trouve le formulaire de déclaration sur l’usage de l’intelligence artificielle, accessible dans la section «Citer, déclarer et documenter», codéveloppé avec les professeurs Bruno Poellhuber et Normand Roy, de la Faculté des sciences de l’éducation. «L’utilisation de l’IAG bouleverse nos pratiques traditionnelles en rédaction et en création, puisque plusieurs étapes du processus peuvent être produites ou facilitées en tout ou en partie par l’IAG, ce qui amène des questionnements et des risques. En contexte universitaire, la transparence quant à cette utilisation est essentielle afin de protéger nos étudiants et étudiantes d’accusations de plagiat ou de pratiques non éthiques et de protéger leur droit d’auteur. En ce moment, il n’existe pas de standards ou de meilleures pratiques. L’UdeM doit donc mettre au point des outils afin d’aider notre communauté étudiante. Ce formulaire est une première proposition», souligne Maude Lethiecq-Normand, chef du service Recherche et communication savante aux Bibliothèques de l’UdeM.

Cette déclaration, pensée dans une approche constructive, vise à encourager une transparence dans l’usage de l’IA générative dans tous les types de travaux universitaires et à sensibiliser la communauté aux questions de propriété intellectuelle.

Les Bibliothèques proposent aussi dans cette section des modèles de citation adaptés aux différentes notices bibliographiques en vue d’intégrer de façon transparente les contributions de l’IAG. Le guide offre également une sélection d’icônes libres de droits pour signaler qu’une œuvre a été produite avec ou sans l’aide de l’intelligence artificielle.

  • Ces étiquettes permettent d'indiquer de manière claire et concise si un objet numérique a été rédigé sans l’aide de l'IAg, avec l’assistance de l’IAg, ou entièrement créé par l’IAg.

    Ces étiquettes permettent d'indiquer de manière claire et concise si un objet numérique a été rédigé sans l’aide de l'IAG, avec l’assistance de l’IAG ou s'il a été entièrement créé par l’IAG.

    Crédit : Les bibliothèques, Université de Montréal