Shady Rahayel obtient 1,77 M$ pour accélérer le diagnostic de la maladie de Parkinson

En 5 secondes Le professeur Shady Rahayel reçoit deux subventions de la Fondation Michael J. Fox pour mettre au point des biomarqueurs d’IRM qui aideront à mieux comprendre et à détecter la maladie de Parkinson.
Shady Rahayel

Shady Rahayel, professeur adjoint au Département de médecine de l’Université de Montréal et chercheur en imagerie cérébrale au Centre d'études avancées en médecine du sommeil de l'Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal, vient d’obtenir deux subventions totalisant 1,77 M$ de la Fondation Michael J. Fox.

Ces financements sur deux ans s’inscrivent dans le programme de développement de biomarqueurs d’IRM pour la maladie de Parkinson. Ils visent à faire progresser les outils d’imagerie qui permettront de mieux comprendre les mécanismes menant à la maladie et de la reconnaître plus tôt, avant même l’apparition de symptômes cliniques.

Diagnostiquer la maladie avant les symptômes

Shady Rahayel, psychologue clinicien du sommeil et neuropsychologue spécialisé en gériatrie, s’intéresse aux mécanismes neurodégénératifs associés au trouble du comportement en sommeil paradoxal. Cette affection est considérée comme un signe précurseur important de la maladie de Parkinson: plus de 90 % des personnes qui en sont atteintes développent une synucléinopathie dans les 15 ans. Avec son équipe, il utilise l’imagerie cérébrale et des approches informatiques avancées pour mettre au jour des marqueurs prédictifs d’atrophie et de dysfonction cérébrales.

Deux études pour faire progresser l’imagerie de la maladie de Parkinson

La première étude subventionnée, qu’il dirigera comme chercheur principal, sera menée auprès de plusieurs cohortes et visera à valider des biomarqueurs d’IRM de diffusion pour mesurer la neuro-inflammation à un stade précoce de la maladie. L’objectif est de perfectionner des méthodes capables de déceler de subtils changements dans la microstructure cérébrale avant même l’apparition de symptômes.

La seconde subvention, qu’il a obtenue comme cochercheur, financera des travaux en vue de mettre au point un biomarqueur combiné de neurodégénérescence de la substance noire. Cette étude validera trois marqueurs d’IRM (dont la cartographie sensible à la neuromélanine et la mesure de l’eau libre) pour mieux détecter et suivre la dégénérescence des neurones dopaminergiques liée à la maladie de Parkinson.

Ces deux études contribueront à l’élaboration d’outils d’imagerie innovants pour comprendre la progression de la maladie chez des personnes encore asymptomatiques et ouvrir la voie à un diagnostic plus précoce ainsi qu’à de nouvelles stratégies d’intervention.

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