Bien dormir est indispensable à la santé physique, cognitive et mentale, mais près du tiers de la population se plaint d’un trouble du sommeil. Or, seulement 20 % de ces personnes sont prises en charge adéquatement.
Pour répondre à ce besoin, le diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en interventions spécialisées en sommeil a été créé par le Département de psychologie de l’Université de Montréal. Il formera des spécialistes pour dépister les troubles du sommeil comme l’insomnie, les cauchemars et le somnambulisme, évaluer les facteurs associés à ces troubles, puis proposer une intervention non pharmacologique.
Si la création de ce DESS est nécessaire, c’est parce qu’au Québec le personnel de la santé et des services sociaux comme les médecins sont peu formés quant aux troubles du sommeil au cours de leur parcours universitaire.
«On aborde parfois le sujet en quelques heures, que ce soit pour présenter les approches pharmacologiques aux futurs médecins ou les approches non pharmacologiques comme la thérapie cognitivo-comportementale aux futurs psychologues», indique Nadia Gosselin, professeure titulaire au Département de psychologie et responsable du programme.
Or, elle ajoute que, pour des troubles comme l’insomnie, les interventions non pharmacologiques inspirées de l’approche cognitivo-comportementale offrent les meilleurs résultats à moyen et long terme.