Un nouveau DESS pour mieux comprendre et traiter les troubles du sommeil

En 5 secondes Le DESS en interventions spécialisées en sommeil sera offert dès l’automne 2026 par le Département de psychologie de l’Université de Montréal.
Si la création de ce DESS est nécessaire, c’est parce qu’au Québec le personnel de la santé et des services sociaux comme les médecins sont peu formés quant aux troubles du sommeil au cours de leur parcours universitaire.

Bien dormir est indispensable à la santé physique, cognitive et mentale, mais près du tiers de la population se plaint d’un trouble du sommeil. Or, seulement 20 % de ces personnes sont prises en charge adéquatement.

Pour répondre à ce besoin, le diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en interventions spécialisées en sommeil a été créé par le Département de psychologie de l’Université de Montréal. Il formera des spécialistes pour dépister les troubles du sommeil comme l’insomnie, les cauchemars et le somnambulisme, évaluer les facteurs associés à ces troubles, puis proposer une intervention non pharmacologique.

Si la création de ce DESS est nécessaire, c’est parce qu’au Québec le personnel de la santé et des services sociaux comme les médecins sont peu formés quant aux troubles du sommeil au cours de leur parcours universitaire.

«On aborde parfois le sujet en quelques heures, que ce soit pour présenter les approches pharmacologiques aux futurs médecins ou les approches non pharmacologiques comme la thérapie cognitivo-comportementale aux futurs psychologues», indique Nadia Gosselin, professeure titulaire au Département de psychologie et responsable du programme.

Or, elle ajoute que, pour des troubles comme l’insomnie, les interventions non pharmacologiques inspirées de l’approche cognitivo-comportementale offrent les meilleurs résultats à moyen et long terme.

Intervenir auprès d’une grande variété de personnes

Le DESS en interventions spécialisées en sommeil s’adresse donc aux titulaires d’un baccalauréat, ou l’équivalent, en psychologie, neurosciences cognitives, psychoéducation, travail social, sciences infirmières, ergothérapie, kinésiologie ou physiothérapie.

Il leur permettra d’intervenir auprès d’une grande variété de personnes qui souffrent d’un trouble du sommeil.

«Par exemple, on peut aider un travailleur ou une travailleuse qui a de la difficulté à s’adapter à un horaire de travail de soir et de nuit, explique Nadia Gosselin. On peut aussi agir sur la motivation à utiliser les appareils de traitement de l’apnée du sommeil. Ou encore aider les gens qui souffrent d’hypersomnolence ou de narcolepsie à mieux gérer leur énergie et leur vigilance pendant la journée en prévoyant de courtes siestes.»

Le programme de formation a été conçu pour être suivi à temps plein sur trois trimestres et comporte trois stages dans des milieux professionnels, notamment à la nouvelle clinique universitaire du sommeil, qui ouvrira ses portes au printemps 2026 au campus de l’UdeM à Laval.

«Le DESS permettra d’augmenter l’accessibilité aux services de soins du sommeil en offrant des thérapies abordables», affirme Véronique Latreille, coordonnatrice de la Clinique universitaire du sommeil, où sont déjà proposés des ateliers et des conférences pour les organisations.

Il est possible de déposer dès maintenant une demande d’admission au DESS en interventions spécialisées en sommeil et la première cohorte étudiante commencera l’automne prochain.

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