La lettre d’amour de Guy Breton aux universités

Recteur de l’Université de Montréal depuis bientôt 10 ans, Guy Breton a eu de nombreuses occasions d’exposer ses idées publiquement et il ne s’en est jamais privé, s’imposant même comme l’une des figures les plus en vue du monde universitaire canadien.

Recteur de l’Université de Montréal depuis bientôt 10 ans, Guy Breton a eu de nombreuses occasions d’exposer ses idées publiquement et il ne s’en est jamais privé, s’imposant même comme l’une des figures les plus en vue du monde universitaire canadien.

Crédit : Yves Lacombe

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Une sélection des écrits du recteur Guy Breton sont rassemblés dans «Les carnets du recteur», qui paraissent cette semaine aux Presses de l’Université de Montréal.

Crédit : PUM

Recteur de l’Université de Montréal depuis bientôt 10 ans, Guy Breton a eu de nombreuses occasions d’exposer ses idées publiquement et il ne s’en est jamais privé, s’imposant même comme l’une des figures les plus en vue du monde universitaire canadien. Une sélection de ses écrits, rassemblés dans Les carnets du recteur, paraît cette semaine aux Presses de l’Université de Montréal (PUM).

Le livre se compose d’une cinquantaine de courts éditoriaux de Guy Breton, dont quelques inédits, qui abordent des thèmes aussi variés que la recherche, l’équité intergénérationnelle, le statut des femmes, le financement universitaire, la place de Montréal dans le monde ou la valorisation de la langue française. L’ensemble forme un vibrant appel à la population québécoise pour mieux soutenir l’institution universitaire, «à qui l’on demande tant et qui nous donne tant», écrit l’auteur.   

En colligeant les écrits, les éditeurs ont eu l’embarras du choix, puisque Guy Breton a signé des dizaines de lettres d’opinion qui ont été publiées dans les journaux et pas moins de 170 billets diffusés sur le Carnet du recteur, le blogue qu’il alimente depuis 2012 sur le site Web de l’Université de Montréal et dont le recueil tire son titre.

Pour souligner le lancement des Carnets du recteur, le Salon du livre de Montréal invite le public à assister à une discussion sur l’avenir de l’université entre Guy Breton et un autre personnage marquant de l’histoire de l’UdeM, Robert Lacroix. L’économiste publie cet automne aux PUM Grandeurs et misères de l’université québécoise, où il revient sur ses sept années passées à la tête de l’Université de Montréal, de 1998 à 2005. Après la discussion, M. Breton prendra part à une séance de signature.

Extrait des «Carnets du recteur»

Ce livre s’adresse à tous ceux et celles qui s’intéressent à la réalité de nos universités. Il s’agit là d’un sujet incontournable, même s’il n’occupe pas toujours le devant de la scène publique. La vie universitaire fait partie du quotidien d’un nombre important de Québécois: pas moins de 30 % des jeunes de 15 à 24 ans fréquentent une université, sans compter les étudiants de 25 ans et plus, dits étudiants adultes, que l’on retrouve en nombre croissant sur les campus. Et tous les contribuables sans exception participent à cet effort collectif qui consiste à tirer une génération vers le haut en lui transmettant les dernières connaissances et en lui donnant tout ce qu’il faut pour construire le monde de demain.

En ce début de XXIsiècle, nos universités occupent une place centrale, tellement centrale qu’il nous arrive parfois de les tenir pour acquises – tout particulièrement au Québec. Pourtant, ce sont nos diplômés de tous les domaines qui ont construit, en bonne partie, le Québec moderne. Et qui continuent d’assurer aujourd’hui notre succès collectif dans une société de l’information où les neurones sont, de loin, la matière première la plus recherchée.

Nous avons fait de l’université québécoise l’une des institutions de haut savoir les plus accessibles dans le monde, une institution qui continue, encore aujourd’hui, de jouer son rôle d’ascenseur social en accueillant en grand nombre des étudiants dits de «première génération». Sans oublier que les universités sont de nos jours le siège par excellence de la recherche dans tous les domaines du savoir: c’est sur nos campus que progressent les connaissances, que se tissent des liens féconds avec la communauté scientifique internationale et qu’émergent nombre de solutions aux enjeux de notre époque.