Une campagne de financement est lancée pour favoriser la recherche liée à la COVID-19

  • Forum
  • Le 14 mai 2020

  • Martin LaSalle
L’Université de Montréal lance une campagne de financement pour appuyer ses chercheurs dans toutes les sphères scientifiques engagées dans la quête de solutions durables à la pandémie.

L’Université de Montréal lance une campagne de financement pour appuyer ses chercheurs dans toutes les sphères scientifiques engagées dans la quête de solutions durables à la pandémie.

Crédit : Getty

En 5 secondes

L’Université de Montréal lance une campagne de financement pour soutenir les projets de recherche que la COVID-19 rendra nécessaires dans tous les domaines d’études au cours des prochaines années.

Guy Breton

Crédit : Yves Lacombe

Si la pandémie de COVID-19 force la communauté scientifique à prioriser certains domaines de recherche afin de découvrir le plus rapidement possible les vaccins et remèdes pour l’endiguer, ses effets sur la société seront nombreux et s’étendront dans le temps.

Et les innovations que nécessitera l’après-pandémie émergeront de la recherche effectuée dans toutes les disciplines scientifiques.

«La crise actuelle met en lumière le manque de connaissances fondamentales face à ce nouveau virus, a indiqué Guy Breton, recteur de l’Université de Montréal. La pandémie place les scientifiques de partout sur la planète au premier plan de la lutte contre le coronavirus.»

Aussi, pour complémenter le financement des gouvernements et des organismes subventionnaires, l’UdeM lance une campagne grand public visant la création d’un fonds de cinq millions de dollars.

«Ce fonds servira à stimuler la recherche sur la COVID-19 et à accélérer la découverte de solutions pour stopper la pandémie ainsi qu’à tirer les leçons de cette crise sanitaire, économique et sociale», a précisé M. Breton.

L’UdeM engagée dans l’après-pandémie

Marie-Josée Hébert

Crédit : Amélie Philibert

Déjà, les chercheurs et chercheuses de l’UdeM en sciences fondamentales, sciences cliniques et sciences de la santé sont mobilisés pour hâter les découvertes et leurs applications en vue de contrer l’infection au coronavirus.

Pour l’heure, une centaine d’entre eux ont élaboré plus de 120 projets de recherche, dont près de la moitié sont en cours grâce au financement des organismes subventionnaires ‒ ainsi qu’à la somme de un milliard de dollars accordée par le gouvernement du Canada pour l’ensemble des universités du pays.

Or, puisqu’il faut se préparer à une deuxième vague potentielle d’éclosion du coronavirus, tous les projets de recherche à venir ne pourront bénéficier d’une aide financière gouvernementale.

«Il nous faut élargir nos connaissances scientifiques et penser à demain et à l’après-crise pour acquérir de nouvelles connaissances et de nouvelles approches afin de mieux définir comment nos sociétés pourront s’organiser et nos façons de vivre s’adapter», a ajouté Marie-Josée Hébert, vice-rectrice à la recherche, à la découverte, à la création et à l'innovation.

Un appel pour soutenir la communauté scientifique

Ainsi, une multitude de recherches devront être entreprises pour étudier les répercussions humaines, sociales, économiques, légales et politiques de la pandémie sur notre avenir collectif, tout comme l’intégration de l’intelligence artificielle dans différents secteurs de recherche.

«L’expertise des chercheurs et chercheuses de l’Université de Montréal est large et couvre tous les domaines dans lesquels l’évolution des connaissances est requise pour mieux faire face à ce qui nous attend et c’est pourquoi des renforts seront nécessaires afin d’accélérer les recherches», a souligné Marie-Josée Hébert.

Vu l’importance des enjeux, la campagne de financement sera menée auprès d’un large public.

«Nous faisons appel à la solidarité de la grande famille et des amis de l’Université de Montréal ‒ nos diplômés, nos personnels enseignant et non enseignant, nos retraités, de même que toutes les personnes qui s’intéressent à l’éducation supérieure et à l’avancement des connaissances ‒ afin qu’ensemble nous épaulions nos chercheurs et chercheuses dans la quête de solutions durables à cette pandémie», a conclu le recteur Guy Breton.

Pour contribuer à l’effort scientifique

Six thèmes de recherche prioritaires

L’Université de Montréal fait partie d’un réseau d’experts canadiens composé de chercheurs et chercheuses travaillant sur la COVID-19, créé afin de faciliter la communication et la collaboration entre les communautés scientifique, politique et de la santé pendant la crise. Parmi ces membres se trouve le U15, soit le Regroupement des universités de recherche du Canada.

Les vice-recteurs à la recherche des établissements universitaires du U15 ont arrêté six grands thèmes prioritaires de recherche autour de la COVID-19:

  • estimer les conséquences des mesures de santé publique;
  • évaluer et consolider les tests diagnostiques et procéder à des enquêtes de séroprévalence (immunité acquise);
  • mettre au point des traitements et un vaccin en lien avec la COVID-19 et mener des essais cliniques;
  • proposer des méthodes d’approvisionnement sécuritaires de médicaments et d’équipements de protection;
  • élaborer les approches et technologies nécessaires pour le contrôle des infections;
  • évaluer les répercussions humaines, sociales et économiques de la crise sanitaire.