Le point sur le trimestre d’automne

Crédit : Amélie Philibert

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À la veille d’une rentrée hors de l’ordinaire, le recteur Daniel Jutras et deux vice-rectrices ont répondu aux questions de la communauté universitaire.

«Nous sommes prêts pour le trimestre d’automne»: voilà le message qu’a lancé le recteur Daniel Jutras, le 26 août, à quelques jours d’une rentrée à nulle autre pareille pour les quelque 67 000 étudiants et étudiantes de l’Université de Montréal. Daniel Jutras avait convoqué la communauté universitaire aux deuxièmes Échanges avec le recteur, une assemblée publique virtuelle au cours de laquelle deux de ses plus proches collaboratrices et lui ont répondu à quelques-unes des 200 questions qui lui avaient été envoyées. Le recteur était accompagné de la vice-rectrice aux affaires étudiantes et aux études, Louise Béliveau, et de la vice-rectrice à la recherche, à la découverte, à la création et à l'innovation, Marie-Josée Hébert.  

D’entrée de jeu, Daniel Jutras a rappelé le travail colossal effectué par les différentes équipes de l’UdeM au cours de l’été pour préparer la reprise des cours. «Nous avons dû établir de nouvelles modalités d’enseignement, réorganiser l’horaire des cours, élaborer un protocole de retour progressif du personnel sur nos campus, des protocoles de nettoyage, une nouvelle signalisation et j’en passe… Tout a été mis en œuvre pour assurer la sécurité de tous et de toutes, dès le premier jour de la rentrée», a-t-il dit. 

Les déplacements sur les différents campus de l’Université seront fortement réduits cet automne, a confirmé Louise Béliveau, près de 70 % des cours étant en tout ou en partie donnés à distance. Le reste des cours se dérouleront sur les campus ou selon des formules multimodales, qu’il s’agisse de séances filmées auxquelles on peut assister en personne ou à distance, ou de séances en présentiel qui alternent avec des séances à distance. «Nous nous sommes donné de la flexibilité pour faire face à toutes les situations qui pourraient se produire en lien avec la COVID-19», a indiqué la vice-rectrice. Les salles de cours seront désinfectées après chaque séance et leur affectation a été programmée de manière à éviter que deux groupes d’étudiants et étudiantes se croisent.

Travail à distance

Daniel Jutras

Crédit : Amélie Philibert

L’Université continuera de privilégier le travail à distance pour son personnel au cours de l’automne, a rappelé le recteur, précisant que les personnes qui le souhaitent peuvent tout de même venir travailler à leur bureau si elles ont l’autorisation de leur gestionnaire. Le recteur a d’ailleurs abordé le sujet de l’avenir du télétravail à l’UdeM. «La réflexion sur le travail à distance était amorcée avant la pandémie et nous la poursuivrons cet automne en formant un comité d’experts qui guidera nos actions de manière à établir des pratiques plus claires en la matière», a-t-il mentionné.

Du côté de la recherche, Marie-Josée Hébert a affirmé que tout a été mis en place pour assurer la sécurité des nombreux membres de la communauté universitaire qui travaillent dans les cliniques et laboratoires des différents campus. «Dès le mois de mars, nous avons conçu des outils de formation et mis sur pied des comités de soutien pour permettre à nos chercheurs et chercheuses de reprendre leurs activités de manière sécuritaire et efficace tout en maintenant une vision d’excellence», a-t-elle détaillé en soulignant le caractère collectif du travail qui a été accompli.

En plus de ces mesures, l’Université a maintenu un dialogue soutenu avec les conseils subventionnaires pour les sensibiliser à la réalité de la recherche à l’UdeM, a ajouté la vice-rectrice. «Des occasions sont à venir du côté du financement de la recherche et nous nous positionnons pour bien les saisir.»

Pleinement opérationnelle

Louise Béliveau

Crédit : Amélie Philibert

Bibliothèques, soutien à la réussite étudiante, consultations psychologiques, services alimentaires : les services sur les campus ont été maintenus dans leur ensemble, bien qu’ils aient été adaptés à la période pandémique. «S’il y a une chose que l’UdeM ne sera pas cet automne, c’est une université qui tourne au ralenti», a résumé Daniel Jutras.

Certains services ont même été bonifiés pour répondre aux besoins de la communauté universitaire, comme le soutien technique à distance, maintenant accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. «Dans un contexte de formation à distance et de télétravail, chaque membre de notre communauté pourra être aidé, même l’étudiant ou l’étudiante qui suit ses cours dans un autre fuseau horaire que le nôtre», a dit le recteur.

Au moment où commence un trimestre qui se déroulera majoritairement à distance, Louise Béliveau s’est montrée à l’écoute des inquiétudes relatives à une éventuelle baisse de motivation des étudiants et des étudiantes. «Tout au long de l’été, plusieurs centaines de membres du corps enseignant ont suivi nos formations sur les pratiques novatrices dans l’enseignement à distance ‒ des formations qui les aident à offrir des cours plus interactifs, a-t-elle signalé. La motivation dans les études passe aussi par la socialisation et les occasions, de ce côté, ne manqueront pas, puisque nos facultés, associations étudiantes et services aux étudiants prévoient de nombreuses activités de rencontre, en ligne et en personne.» La vice-rectrice a donné comme exemple l’activité d’accueil des nouveaux étudiants et nouvelles étudiantes qui a attiré en ligne quelque 1500 personnes, un record en comparaison des activités similaires tenues au stade du CEPSUM dans les années passées. 

Horizon 2021

Marie-Josée Hébert

Crédit : Amélie Philibert

À la très populaire question «Le trimestre d’hiver sera-t-il semblable au trimestre d’automne?» le recteur a répondu qu’il était encore trop tôt pour se prononcer. Des précisions à ce sujet seront communiquées à la communauté universitaire vers la fin septembre ou le début octobre.

Daniel Jutras a d’ailleurs tenu à préciser que l’UdeM n’entamait pas une transition vers une université numérique. «Ce ne serait pas compatible avec notre identité et notre mission», a-t-il lancé en réponse à la question d’un employé, ajoutant que l’enseignement à distance pourrait toutefois occuper une plus grande place dans l’offre de l’Université.

«Si nous amorçons quelque chose, c’est plutôt une transition vers une université qui cherche les meilleurs moyens d’atteindre ses objectifs d’excellence et qui pourrait utiliser les techniques d’enseignement à distance à cette fin, pour aller beaucoup plus loin dans l’apprentissage», a dit le recteur. L’occasion se présente pour une réflexion sur l’excellence en enseignement au sein de l’UdeM, a-t-il conclu.

2e édition des Échanges avec le recteur
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