Parkinson: élaboration de nouveaux médicaments pour traiter la dyskinésie causée par la lévodopa

La dyskinésie provoquée par la lévodopa se produit avec une latence moyenne d'environ 6 ans et touche 95 % de tous les patients dans les 15 ans suivant un traitement continu à la L-dopa.

La dyskinésie provoquée par la lévodopa se produit avec une latence moyenne d'environ 6 ans et touche 95 % de tous les patients dans les 15 ans suivant un traitement continu à la L-dopa.

Crédit : Getty

En 5 secondes

Le professeur de pharmacie Daniel Lévesque collaborera avec la plateforme d'IA de Valence Discovery pour le traitement de la dyskinésie causée par la lévodopa dans la maladie de Parkinson.

L’IRICoR, un centre pancanadien de découverte de médicaments et de commercialisation de la recherche, l’Université de Montréal, l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l’Université de Montréal et Valence Discovery, un chef de file émergent dans la conception de médicaments par l’intelligence artificielle, ont annoncé aujourd'hui une collaboration axée sur la mise au point de médicaments candidats pour le traitement de la dyskinésie causée par la lévodopa dans la maladie de Parkinson.

La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative progressive qui touche 1 personne sur 100 de plus de 60 ans, soit environ cinq millions de personnes dans le monde.

Parmi ces patients, presque tous reçoivent de la lévodopa (également appelée L-dopa), un précurseur de la dopamine qui leur permet d’effectuer de nouveau des mouvements normaux. Bien que ce traitement atténue les principaux symptômes moteurs de la maladie, chez une majorité de patients l'utilisation prolongée de lévodopa entraîne des mouvements involontaires anormaux, ou dyskinésie, qui peuvent être très débilitants.

La dyskinésie provoquée par la lévodopa se produit avec une latence moyenne d'environ 6 ans et touche 95 % de tous les patients dans les 15 ans suivant un traitement continu à la L-dopa. Les traitements actuels de cette maladie ne sont pas universellement efficaces, n'ont qu'une efficacité transitoire et sont associés à des effets secondaires tels que des évanouissements, des étourdissements et des hallucinations.

La recherche pour traiter l’effet secondaire débilitant du traitement contre le parkinson

Daniel Lévesque

Crédit : Amélie Philibert

Cette collaboration s'appuie sur les recherches de l'équipe du professeur Daniel Lévesque, vice-doyen à la recherche et aux études supérieures de la Faculté de pharmacie de l'UdeM, et se concentre sur la conception de modulateurs hautement sélectifs du complexe de récepteurs nucléaires Nur77/RXR, une nouvelle cible pharmacologique prometteuse pour les troubles du mouvement.

Grâce au cofinancement de l'IRICoR et du programme Partenariat-UdeM et à la supervision du projet par l’IRICoR, les scientifiques de l'Unité de découverte de médicaments de l'Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l’Université de Montréal parviendront rapidement à certaines avancées grâce à l'optimisation des composés actifs.

L’intelligence artificielle entre dans l’équation

Pour ce faire, l'équipe de recherche aura recours à la plateforme d'apprentissage automatique de Valence Discovery pour l’apprentissage en peu de coups, la chimie générative et l'optimisation multiparamétrique afin de relever les défis cruciaux de l'optimisation des composés actifs pour la mise au point de nouveaux médicaments hautement sélectifs contre la cible Nur77/RXR, présentant une nouvelle approche pharmacologique pour gérer les limites des traitements actuels.

Valence Discovery (anciennement InVivo AI) est une société qui propose des méthodes d'apprentissage automatique pour la conception de médicaments. Elle a été fondée en 2018 et est conseillée par le pionnier de l'apprentissage profond Yoshua Bengio, professeur au Département d’informatique et de recherche opérationnelle de l’UdeM et directeur de Mila, l’Institut québécois d'intelligence artificielle.

«Nous sommes extrêmement heureux de bénéficier du soutien de Valence Discovery pour cet important programme de découverte de médicaments et nous sommes convaincus que nos efforts communs nous permettront de désigner dans un avenir rapproché de nouveaux composés pouvant traiter la dyskinésie causée par la lévodopa, un effet secondaire grave du traitement le plus courant de la maladie de Parkinson», déclare le Dr Lévesque.

Source: IRICoR.

À propos de l'IRICoR

L’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie ‒ Commercialisation de la recherche (IRICoR) est un organisme à but non lucratif axé sur la découverte et la commercialisation de médicaments. L’IRICoR investit dans des projets novateurs assurant une transition rapide des résultats de la recherche universitaire vers la mise en marché d’applications et sélectionne les meilleurs partenaires pour des projets commercialement prometteurs.