Arianne Lasalle, diplômée de l’École de travail social

Arianne Lasalle

Arianne Lasalle

Crédit : Véronique Gagnon

En 5 secondes

En cette semaine des collations des grades, UdeMNouvelles présente quotidiennement le portrait d’une diplômée ou d’un diplômé. Aujourd’hui: Arianne Lasalle, diplômée en travail social.

Arianne Lasalle rêvait depuis sa tendre enfance de devenir vétérinaire, mais elle s’est éprise des humains en marge de la société qui fréquentaient le café où elle a travaillé pendant quatre ans, jusqu’au milieu de ses études universitaires. Ayant un fort penchant pour la justice sociale, la jeune femme studieuse et appliquée a été emballée par le programme de baccalauréat de l’École de travail social de l’Université de Montréal, qu’elle a terminé en avril 2021.

Quel sentiment avez-vous éprouvé en terminant votre parcours universitaire?

J’éprouve un mélange de joie et de tristesse. C’est étrange de penser que j'ai été étudiante pendant les 18 dernières années de ma vie et que, du jour au lendemain, je ne le serai plus. C'était inconcevable, alors je me suis inscrite à un certificat que je peux faire à temps partiel tout en travaillant dans mon domaine. C'est le meilleur des deux mondes.

Quel a été le principal défi auquel vous avez fait face pendant vos études?

La gestion de mon anxiété! Elle se présentait de façon assez régulière, surtout à l'approche d'évaluations, et elle me faisait oublier les raisons pour lesquelles j'aimais tant l'école. Mon défi a été de me le rappeler. Il me fallait aussi lâcher prise. Lâcher prise sur la préparation d’un examen pour lequel mes exigences étaient trop élevées. Lâcher prise sur la rédaction d'un travail que je trouvais trop peu approfondi après des heures d'acharnement. J’ai pu opérer ce changement grâce aux personnes douces et bienveillantes qui ont su m’entourer dans ces moments difficiles.

Que retenez-vous de votre passage à l’Université?

Je retiens tous ces apprentissages qui ont fait de moi la femme et la travailleuse sociale que je suis à présent.

J'ai été nourrie de savoirs théoriques et expérientiels que m'ont transmis les membres du personnel enseignant de l'École de travail social et je n'ai plus jamais regardé le monde de la même façon grâce à eux!

Pendant mes études, j'ai aussi découvert l’existence de soupers communautaires organisés pour des personnes en situation de précarité. J’ai voulu m’engager et j’ai communiqué avec l'organisateur de ces soupers, auxquels j’ai pris part pendant près de deux ans.

Comment entrevoyez-vous les défis qui vous attendent?

C’est comme un saut dans le vide qui, contrairement au saut en parachute, m'enthousiasme au plus haut point!

J'ai choisi un domaine qui me passionne et qui me permet à la fois de naviguer vers une infinité d'horizons et d'apprendre tous les jours, puisque l'humain sera encore et toujours à découvrir.

Je travaille pour l'instant auprès d'hommes en difficulté ou sans-abris dans une perspective de réinsertion sociale à long terme. J'ai décidé de travailler dans le monde communautaire, car je m'y sens à ma place. Je n’ai pas de boule de cristal, de sorte que je ne saurais dire où mes expériences personnelles et professionnelles me mèneront, mais je me vois bien y rester longtemps.

Chose certaine, je ne regrette pas d’avoir troqué mon rêve d’enfance de devenir vétérinaire contre celui de la profession à laquelle j’appartiens désormais. Mon instinct m’a bien guidée et je n'ai jamais été aussi heureuse qu'aujourd'hui!