L’UdeM vient en aide aux victimes de cybercriminalité
- UdeMNouvelles
Le 21 février 2022
- Stéphanie Deschamps
Une clinique de cybercriminologie voit le jour à l’École de criminologie de l’Université de Montréal.
Vol de données, usurpation d’identité, cyberfraude… Avec la popularité grandissante des achats en ligne et l’avènement du télétravail, les victimes de cybercriminalité sont de plus en plus nombreuses. Afin de les outiller et de les épauler à travers cette épreuve, un professeur, une doctorante et un étudiant de l’École de criminologie de l’Université de Montréal ont inauguré, le 8 décembre dernier, la Clinique de cyber-criminologie.
Cette initiative de Benoît Dupont, Fyscillia Ream et Akim Laniel-Lanani est née d’un intérêt des étudiants et étudiantes de l’École de criminologie à l’égard des victimes et des répercussions des cyberfraudes manifesté à la suite d’une conférence sur l’état du monde de la cybercriminalité en février 2020. L’un des principaux constats de cette rencontre a été que les victimes sont souvent confrontées à un manque d’accompagnement global en raison des préjudices financiers qui sont fréquemment priorisés au détriment des autres besoins. La Clinique tentera donc de s’attaquer à cette problématique en offrant des outils en ligne et un soutien tout au long du processus, de la dénonciation à la restauration du dossier de crédit et à la réparation du préjudice.
Les bénévoles de l'équipe sont étudiants ou étudiantes en criminologie à l’UdeM. Formés à l’été 2021, ils sont notamment appelés à produire des contenus de sensibilisation détaillant les mécanismes de la cyberfraude pour les victimes existantes et potentielles, les aidant ainsi à mieux se protéger et à augmenter leur résilience numérique. Leurs tâches, accomplies sous la supervision du corps professoral et de gestionnaires chevronnés, comprennent aussi l’animation d’un forum de discussion où des sujets tels que la fraude amoureuse et l’arnaque locative sont abordés.
Si la Clinique concentre actuellement ses interventions en ligne, des activités de formation et de sensibilisation auprès de divers organismes à but non lucratif et organismes communautaires seront prochainement offertes, ainsi que des stratégies de soutien personnalisées pour les victimes les plus démunies. Un programme de recherche destiné à mieux comprendre l’univers des cybercriminels, de même que l’expérience et les besoins des victimes, y sera également établi afin de combler le manque de données scientifiques actuel entourant le domaine des cybercrimes.