Des comportements parentaux associés au TPL à l’adolescence

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Une nouvelle étude réalisée auprès d’adolescents trace des liens entre les pratiques parentales et les composantes caractéristiques du trouble de la personnalité limite.

Des chercheuses en psychologie ont constaté des associations entre des pratiques parentales délétères et des scores plus élevés liés à la présence des critères diagnostiques du trouble de la personnalité limite (TPL).

Caractérisé par des relations interpersonnelles instables, la méfiance, des perturbations identitaires et une importante dérégulation émotionnelle et comportementale, le TPL est un problème de santé mentale chronique, complexe et envahissant, où ces déficits sont marqués et concomitants, même chez les adolescents.

Menée par Jessie-Ann Armour, diplômée du doctorat, et Mireille Joussemet, professeure au Département de psychologie de l’Université de Montréal, cette étude vient de paraître dans la revue Child Psychiatry & Human Development.

Les résultats de cette recherche transversale montrent que la perception de pratiques contrôlantes, imprévisibles et hostiles est associée au score global des éléments spécifiques du TPL chez les adolescents de la population générale.

«Nous avons voulu regarder le TPL chez les jeunes sous un angle dimensionnel, d’après l’approche développementale de la psychopathologie, indique Jessie-Ann Armour, première auteure de l’étude. Nous ne concevons pas ce trouble comme quelque chose de dichotomique [présence ou absence des symptômes]. Nous examinons à quel point chacune des cinq caractéristiques du TPL est présente selon les jeunes.»

Un pas de plus pour prévenir le TPL

Les chercheuses tiennent à préciser que ces pratiques parentales délétères ne peuvent pas être considérées comme des causes directes du TPL chez l’adolescent dans le cadre de cette étude.

Elles croient toutefois qu’elles représentent peut-être des facteurs de risque ou de maintien de ce trouble de la personnalité. Faire la lumière sur ces associations permettrait d’aider à l’élaboration d’interventions précoces et d’éviter éventuellement un diagnostic de TPL à l’âge adulte.

«En aidant les parents à modifier leurs comportements le plus tôt possible, on peut améliorer la régulation émotionnelle par exemple et par le fait même empêcher ou amoindrir une escalade vers le TPL», signale Mireille Joussemet.

Recevoir du soutien est important

Voici quelques ressources:

https://www.teljeunes.com/accueil

https://www.ligneparents.com/LigneParents

 

 

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