Risques associés à la prise de médicaments pendant la grossesse

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Une équipe de recherche dirigée par la professeure Anick Bérard reçoit 2,4 M$ pour l’élaboration d’une plateforme de formation pour la relève scientifique canadienne.

Les étudiants et étudiantes des universités et les jeunes chercheuses et chercheurs canadiens disposeront de nouveaux outils pour étudier les effets de la prise de médicaments pendant la grossesse grâce à une nouvelle subvention fédérale de 2,4 M$ accordée à une équipe dirigée par Anick Bérard, chercheuse au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine et professeure à la Faculté de pharmacie de l'Université de Montréal.

L’annonce du financement a été faite par Jean-Yves Duclos, ministre de la Santé du Canada, et Carolyn Bennett, ministre de la Santé mentale et des Dépendances. Elle est partie intégrante d’un investissement total de 31,1 M$ sur six ans pour l’élaboration de 13 nouvelles plateformes de formation en recherche en santé à travers le pays.

Favoriser l’interdisciplinarité au profit de la recherche

Anick Bérard

Soixante-quinze pour cent des femmes canadiennes prennent des médicaments durant la grossesse. Mais il existe peu de données sur les bienfaits et les risques associés à leur consommation pour la mère et l’enfant à naître, puisque les femmes enceintes sont souvent exclues des essais cliniques.

«Pour pouvoir mesurer efficacement les avantages et les risques des médicaments pris durant la grossesse, pour la mère et le fœtus, il faut détenir des connaissances en épidémiologie, en génétique, en toxicologie, et mettre à profit des méthodes d’analyse causale et l’intelligence artificielle. Or, les formations sont actuellement conçues par discipline. Grâce au programme CAMCCO-L, la relève scientifique se verra offrir un ensemble d’outils pour innover dans le domaine du médicament et de la grossesse», affirme la professeure Bérard, également titulaire de la Chaire Médicaments et grossesse du Fonds de recherche du Québec – Santé.

Le programme permettra:

1. la mise en place d’une école virtuelle qui donnera des cours en toxicologie, pharmacogénomique, pharmacoépidémiologie et intelligence artificielle, tous se rapportant à la sphère périnatale;

2. la mise sur pied d’une école d’été sur le développement du médicament et le transfert de connaissances;

3. la tenue d’un colloque annuel CAMCCO-L destiné aux futurs chercheurs indépendants canadiens en périnatalité;

4. la participation à des stages de quatre mois complémentaires à la formation universitaire dans des milieux de recherche.

En plus de favoriser l’acquisition de compétences en lien avec la recherche, telles que la gestion de projet ou la rédaction de demandes de subvention, la plateforme place au cœur de son enseignement les principes d’équité, de diversité et d’inclusion, volet éthique et crucial de la recherche d’aujourd’hui, porté par l’Université de Montréal, l’un des partenaires du projet. Des bourses CAMCCO-L pour les étudiantes et étudiants diplômés et les jeunes chercheuses et chercheurs issus des communautés des Premières Nations font partie intégrante du programme de formation.

Ce nouveau modèle d’apprentissage permettra de former des chefs de file en recherche périnatale sur le médicament.

CAMCCO-L regroupe de nombreux collaborateurs institutionnels et partenaires: l’Université de Montréal, l’Université McGill, les universités de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Manitoba et d’Ottawa, l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, l’Université de la Saskatchewan, les universités Queen’s et Dalhousie, l’Université nationale australienne, l’Université de Barcelone, l’Université Paul-Sabatier de Toulouse et l’Université de São Paulo, ainsi que Santé Canada, le Maternal Infant Child and Youth Research Network, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, les spécialistes en médecine fœto-maternelle du Québec, IQVIA, Médicament Québec et Mitacs.

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