Une note parfaite pour Véronique Lefebvre

Véronique Lefebvre

Véronique Lefebvre

Crédit : Amélie Pgilibert

En 5 secondes

Technicienne en gestion des dossiers étudiants depuis neuf ans à la Faculté de musique, Véronique Lefebvre est toujours aussi passionnée par son métier.

De son bureau situé au troisième étage de la Faculté de musique de l’Université de Montréal, il n’est pas rare que Véronique Lefebvre entende des étudiants et étudiantes fredonner quelques notes ou s’exercer au piano. «C’est une faculté bien vivante!» admet d’emblée la technicienne en gestion des dossiers étudiants (TGDE). En poste depuis neuf ans, elle apprécie cette touche de liberté dans un travail demandant minutie et vigilance au quotidien. «Ce n’est pas facile de débuter en tant que TGDE. Les premiers mois peuvent être très déstabilisants, car il y a beaucoup de processus à apprendre et d’informations à absorber. Mais lorsque le cap du début est passé, ça devient un poste intéressant et enrichissant. Il faut seulement faire preuve de persévérance», dit-elle. 

Responsable de 19 programmes allant de la mineure en musiques numériques au doctorat en composition et création sonore, elle accompagne quelque 350 étudiantes et étudiants dans les diverses étapes de leur parcours universitaire. Qu’il s’agisse de notation, d’admission, d’obtention du diplôme ou du suivi de formation, elle veille à ce que chaque dossier soit conforme et à jour. Toutefois, la particularité des cours individuels rend le tout un peu plus complexe. Pour faciliter le processus, une base de données a été créée par l’équipe des services informatiques et multimédias il y a quelques années, ce qui permet de suivre les attributions, inscriptions et annulations en lien avec ce type de cours. «La base de données est surtout utile par rapport aux tâches du personnel enseignant. Les cours individuels ne sont pas comme les cours théoriques, où un seul professeur est associé à un seul sigle de cours. Un sigle de cours individuel peut avoir plusieurs enseignants et plusieurs étudiants, le même sigle d’instrument. La base de données est là pour nous permettre de regrouper tout ça et de nous assurer qu’un suivi est effectué autant d’un point de vue de l’enseignement que sur le plan administratif», explique Véronique Lefebvre. Bien qu’elle ait à gérer moins de cours individuels que les TGDE s’occupant des programmes d’interprétation, plusieurs de ses étudiants et étudiantes doivent suivre des cours individuels en composition. Si elle est consciente que son travail requiert un peu plus de manipulation en raison de cette base de données interne, cela sera bientôt appelé à changer. «La faculté travaille actuellement avec le Bureau du registraire afin de concevoir un outil Synchro qui nous permettra de faire le même suivi que présentement, mais sous forme de rapports, dit-elle. Les TGDE n’auront donc plus de double saisie à faire et l’attribution de plusieurs enseignants pour un même sigle sera possible. Il va sans dire que la base de données sera probablement amenée à disparaître dans les années à venir.»

Une carrière non prédestinée

Si elle est aujourd’hui comblée par son travail, Véronique Lefebvre ne se dirigeait pas nécessairement dans cette voie lorsqu’elle a soumis sa candidature à l’UdeM. Diplômée en bureautique, elle visait plutôt un poste de technicienne en coordination du travail de bureau (TCTB), qui semblait correspondre davantage à son domaine d’études: «Mon premier emploi était dans un bureau d’avocats. Travailler dans ce secteur m’a conduite à me questionner sur ce que je désirais professionnellement et dans quoi je voulais me diriger. Le milieu de l’éducation m’a toujours intéressée, alors quand j’ai su qu’il existait des postes de TCTB, je me suis immédiatement dit que c’est ce que je voulais être.» C’est ainsi qu’elle a été embauchée à titre d’agente de secrétariat en 2004. Elle fait deux mandats temporaires à la Faculté des arts et des sciences, puis touche rapidement aux tâches de TGDE à la Faculté de médecine avant d’obtenir sa permanence en tant que TCTB à la Faculté de musique en 2006. Toutefois, en 2009, une occasion s’offre à elle et elle s’envole pour un séjour de travail en France. «À mon retour au Québec en 2011, j’ai fait appel à mes contacts. Il y avait un poste temporaire de technicien en administration de disponible en musique et les listes de rappel étaient vides, raconte-t-elle. J’avais perdu mon lien d’emploi avec l’Université et je reprenais au bas de l’échelle, mais j’étais très heureuse de retrouver cette équipe. Cela m’a pris un peu plus de deux ans pour obtenir de nouveau ma permanence au poste de TGDE que j’occupe toujours aujourd’hui.»

Malgré les défis que comporte son emploi, elle aime l’autonomie et les détails qui rendent le quotidien plus agréable, telles la convivialité qui règne au sein de la faculté et la reconnaissance de la communauté étudiante quant à son travail. «Les étudiants et étudiantes qui expriment leur gratitude sont une source de motivation. Beaucoup me remercient par courriel. Il y en a même qui font des dédicaces dans leur mémoire ou leur thèse en mentionnant mon nom dans leurs remerciements. C’est supervalorisant et ça fait chaud au cœur. C’est une petite tape dans le dos qui donne envie de continuer», confie-t-elle.