Dieu Loan Thai et Hung Anh Nguyen: un engagement durable et profond envers la relève

Hung Anh Nguyen et Dieu Loan Thai

Hung Anh Nguyen et Dieu Loan Thai

Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal

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Convaincu que l’éducation est le plus bel héritage qu’on puisse offrir, le couple a créé un fonds de bourses pour celles et ceux inscrits aux études de premier cycle faisant face à des embûches.

Des étudiants et étudiantes de l’Université de Montréal qui amorcent leurs parcours de formation au premier cycle recevront un grand coup de main du couple formé par Dieu Loan Thai (sciences de l’éducation 1974) et Hung Anh Nguyen (sciences sociales 1973, bibliothéconomie 1981). Des bourses d’une valeur minimale de 3000 $ leur seront remises dans le but de les encourager à poursuivre leurs études malgré les embûches.

Un ancrage montréalais

Le couple aux racines vietnamiennes a trouvé son ancrage à Montréal. L’UdeM fut le théâtre de la première rencontre, dans les années 1970, de Mme Thai, qui étudiait en enseignement, et de M. Nguyen, qui faisait sa maîtrise en économie.

Ce qu’ils retiennent de leurs années d’études à l’UdeM – mis à part une union qui dure encore aujourd’hui –, c’est ce tremplin qu’a constitué leur passage sur le campus en les préparant à ce que la vie leur réserverait par la suite. «Nous n’avions à l’époque aucune idée de l’ampleur de ce qu’allait nous apporter notre diplôme, affirme Mme Thai. Nous voulions seulement un papier. Mais ce parchemin a eu des retombées extraordinaires sur notre trajectoire de vie.»

Et c’est cette expérience qui a nourri leur désir d’aider les jeunes entamant aujourd’hui leurs études universitaires. M. Nguyen précise: «Ils n’ont pas d’argent, ils se construisent un avenir et ont la tête pleine de rêves. Il n’existe pas de subventions pour ceux dont l’entreprise est de poursuivre des études à l’université. Pour leur bien, comme pour celui de toute la société, il faut les appuyer!»

N’ayant pas d’héritiers désignés, ils se sont tournés vers la philanthropie pour redistribuer la richesse acquise au fil des années. Ils ont créé le Fonds de bourses d’excellence Nguyen Hung Anh et Thai Dieu Loan et le Fonds de bourses d’excellence Nguyen Van Hoc et Bùi Thi Xuan Dien, en hommage aux parents de M. Nguyen. Ces derniers ont valorisé l’éducation tout au long de leur vie: «Ils disaient que c’était le plus bel héritage qu’ils pouvaient laisser à leurs enfants: se sacrifier pour qu’ils aient accès à des études leur permettant de réaliser leurs propres ambitions.»

De leur enfance, Mme Thai et M. Nguyen retiennent aussi des valeurs familiales résolument tournées vers l’altruisme. «Au Vietnam, mes parents aidaient les plus démunis, explique Mme Thai. Donner au suivant, c’est une valeur culturelle très développée en Asie.»

L’an prochain, le couple aimerait également procurer un peu de réconfort à des étudiantes et étudiants moins nantis pendant la période cruciale des célébrations de fin d’année en contribuant aux paniers de Noël de l’UdeM.

Donner «ad vitam aeternam»

Tant qu’il leur sera possible de le faire, Dieu Loan Thai et Hung Anh Nguyen souhaitent que leurs noms résonnent entre les murs de leur alma mater.

D’ici 5 à 10 ans, le couple promet de donner davantage. «Si nous ne pouvons plus voyager, nous allons tout donner», déclare M. Nguyen. «De toute façon, l’argent, on ne peut l’apporter avec nous à notre décès», souligne Mme Thai.

Pour M. Nguyen, le message lancé par leur legs est sans équivoque: «Il faut toujours persévérer, toujours penser à sa famille, à l’avenir, à soi-même. Et se demander ce qu’on va faire pour vivre si l'on n’a pas de diplôme. Quand je n’ai pas trouvé d’emploi après avoir obtenu ma maîtrise en économie, je suis retourné aux études en bibliothéconomie. Et j’ai travaillé seulement 25 ans!» Ses études lui ont permis de jouir d’une liberté financière hâtive et de pouvoir voyager à travers le monde par la suite.

La création de leurs fonds leur permet d’offrir des bourses à perpétuité, un grand avantage de cette forme de don qui consiste, ni plus ni moins, à établir sa propre fondation privée au sein de l’Université de Montréal tout en bénéficiant d’avantages fiscaux.

Le couple a déjà très hâte de voir les étincelles dans les yeux des jeunes qui recevront une bourse. Les premières seront accordées en 2023.

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