L’UdeM et ses partenaires créent le Pôle de préparation aux pandémies de l’Est du Canada

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Un consortium mené par l’UdeM reçoit une importante subvention du Fonds de recherche biomédicale du Canada afin de dynamiser l’écosystème de découverte et d’innovation en sciences de la vie.

L’Université de Montréal et ses partenaires obtiennent une subvention de deux millions de dollars du Fonds de recherche biomédicale du Canada pour créer le Pôle de préparation aux pandémies de l’Est du Canada. En tout, cinq pôles sont constitués au Canada afin de fédérer les acteurs de l’écosystème de recherche et d’innovation en sciences de la vie et d’accroître la capacité à faire face à de futures pandémies.

Le pôle de l’Est du Canada regroupe 58 partenaires du secteur des sciences de la vie du Québec et de l’Atlantique sous la direction de l’Université de Montréal. L’Université Laval et l’Université McGill codirigeront le Pôle. Parmi les partenaires, on trouve des établissements universitaires, des organisations publiques et de nombreuses entreprises en bio-innovation et biofabrication.

«S’il y a une leçon qui a été tirée de la pandémie de COVID-19, c’est qu’on doit absolument adopter une approche intersectorielle et redéfinir les modes de collaboration entre les acteurs des différents secteurs pour pouvoir faire face aux prochaines pandémies, explique Yves Joanette, vice-recteur adjoint à la recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation de l’Université de Montréal. Nous avons tous beaucoup appris des bouleversements des dernières années et nous mettons aujourd’hui en place, grâce à cette subvention, les conditions d’une réponse plus forte, plus coordonnée et plus efficace aux défis qui nous attendent.»

Les objectifs du Pôle sont d’augmenter les installations spécialisées et la capacité de recherche appliquée multidisciplinaire, de soutenir la formation et d’accélérer le passage de résultats de recherche à des processus et produits commercialement viables. Le Pôle repose sur les forces de l’écosystème de l’Est du Canada, en lien avec l’ensemble du pays, notamment dans les domaines de l’ARN messager, des vaccins, des petites molécules, de même qu’en thérapie cellulaire et en thérapie génique. À cela s’ajoutent les expertises en détection des futures pandémies et en adoption des éventuelles solutions. L’expertise de premier plan en intelligence artificielle qu’on trouve à Mila et à IVADO sera également au cœur des activités du Pôle.

Une nouvelle ronde de financement

En annonçant la création des cinq pôles canadiens, le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, et le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, ont également lancé une nouvelle ronde de financement du Fonds de recherche biomédicale du Canada et du Fonds d’infrastructure de recherche en sciences biologiques où les pôles pourront déposer des propositions de projets. Pas moins de 570 M$ sont réservés pour ce deuxième volet de la stratégie canadienne de préparation aux pandémies. Les projets pourront porter sur l’aménagement d’installations, l’accroissement de la formation et du perfectionnement des chercheurs et chercheuses et du personnel hautement qualifié ou sur des travaux de recherche de pointe.

«En créant le Pôle de préparation aux pandémies de l’Est du Canada, nous avons élaboré une vision commune et ambitieuse pour l’écosystème de la bio-innovation et de la biofabrication, souligne Yves Joanette. Déjà, nous avons ciblé des thématiques porteuses pour lesquelles des propositions seront présentées en vue d’un financement dans la seconde phase de la stratégie canadienne. J’ai bon espoir de voir plusieurs de ces projets se concrétiser au cours des prochaines années grâce à l’extraordinaire mobilisation de tous nos partenaires.»