Les géographes du monde réunis en congrès hybride pour réduire leur empreinte écologique

Montréal sera le lieu de conférences satellitaires du congrès annuel de l'Association américaine des géographes, qui se déroule du 23 au 25 mars à Denver, au Colorado.

Montréal sera le lieu de conférences satellitaires du congrès annuel de l'Association américaine des géographes, qui se déroule du 23 au 25 mars à Denver, au Colorado.

Crédit : Getty

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À l’occasion du congrès de l’Association américaine des géographes, qui se déroule à Denver, Montréal est l’hôte d’une rencontre innovatrice pour réduire l’empreinte écologique de l’évènement annuel.

Représentant plus de 8000 membres des États-Unis, du Canada et de plusieurs autres pays, l’Association américaine des géographes (AAG) expérimentera un nouveau type de rassemblement au cours des prochains jours. Tandis que le congrès annuel principal aura lieu à Denver, des conférences, ateliers et séances plénières se dérouleront à Montréal auxquels il sera possible d’assister en personne ou à distance.

Cette initiative, appelée «Les rencontres montréalaises de l’Association américaine des géographes», est le fruit d’une collaboration entre le groupe de travail sur le climat de l’AAG et un comité local des géographes de trois universités montréalaises, soit l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), l’Université Concordia et l’Université de Montréal.

Dirigé par l’ancienne présidente de l’AAG et professeure de géographie à l’Université du Colorado à Boulder Emily Yeh, le groupe de travail sur le climat de l’AAG est composé de sept autres personnes, dont Patricia Martin, professeure au Département de géographie de l’Université de Montréal. Depuis 2019, et en réponse à la crise climatique, ce groupe de travail encourage l’Association à transformer l’organisation du colloque annuel afin de réduire de 45 % l’empreinte carbone associée à l’évènement d’ici 2030, par rapport à 2010.

Un congrès qui réunit plus de 5500 géographes

Patricia Martin

Patricia Martin, professeure au Département de géographie de l’Université de Montréal

Crédit : Photo de courtoisie

L’une des stratégies pour atteindre cet objectif consiste à organiser des rencontres locales qui s’imbriquent dans la programmation du congrès, qui réunira plus de 5500 géographes de partout dans le monde, soit quelque 4000 en présentiel et près de 1500 de façon virtuelle.

«À Montréal, il y aura trois sessions de travail le 23 mars à l’INRS, quatre le lendemain à l’UdeM et six le 25 mars à l’Université Concordia, qui visent à créer de nouveaux chemins dans la production et l’échange des savoirs», précise Patricia Martin.

Globalement, à travers plus que 40 présentations, les conférenciers et conférencières aborderont un éventail de sujets, allant de la crise climatique à la cartographie participative en passant par la justice environnementale, les lieux publics, les installations urbaines, les frontières étatiques et la mobilité internationale.

Et, outre la question environnementale, le congrès de l’AAG ouvre la porte à une plus grande participation à ce type d’évènement d’envergure internationale.

«Nous cherchons à repenser et transformer nos pratiques professionnelles pour réduire notre empreinte environnementale et à créer de nouveaux lieux d'inclusion en géographie en rendant la participation à la conférence annuelle plus accessible, conclut Patricia Martin. Cette expérience offrira, de plus, une occasion unique aux géographes de différentes organisations montréalaises de se rencontrer, de discuter de leurs recherches et de prendre part à la réunion annuelle de l'AAG sans se déplacer à travers le continent. Et nous espérons que cette expérience servira d’exemple à d’autres regroupements de recherche.»


Pour en savoir plus sur le congrès de l’AAG.