Réfléchir aux enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance en entreprise

L’Institut Michael D. Penner sur les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance et l’Observatoire Banque Scotia en innovation du développement durable viennent d’être créés afin de rassembler les expertises en la matière des équipes de recherche de l’Université de Montréal, de Polytechnique Montréal et de HEC Montréal.

L’intégration d’enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les prises de décisions financières constitue une approche de plus en plus utilisée pour rendre compte de la durabilité et la responsabilité sociale d’une entreprise, mais aussi sa performance et sa réussite.

La portion environnement concerne les effets d’une entreprise sur l’environnement naturel, notamment la gestion des émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’énergie, la protection de la biodiversité et l’adaptation aux changements climatiques.

Les enjeux sociaux comprennent entre autres l’équité, la diversité et l’inclusion, la réconciliation avec les communautés autochtones et les conditions de travail, alors que la gouvernance réfère à la manière dont une entreprise est gérée (transparence, prévention de la corruption, rémunération des dirigeants, etc.).

«Les enjeux ESG invitent à être conscientisé au fait que l’économie est plus que des signes de dollar et des rapports trimestriels, mais aussi un levier vers une société plus équilibrée, plus soutenable et durable», indique Isabelle Martin, directrice du nouvel institut et de l’Observatoire et professeure à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal.

Un lieu pour collaborer et échanger

L’Institut Michael D. Penner – et l’Observatoire Banque Scotia qui en fait partie – se veut un carrefour qui réunit les expertises de recherche de l’UdeM et de ses écoles affiliées. Bien souvent, les recherches sur les enjeux ESG sont intégrées au sein d’une seule école de gestion, mais ces structures rejoignent des compétences variées provenant de différentes disciplines universitaires.

«Cela va permettre de s’interroger non seulement sur les façons dont les entreprises appliquent les critères ESG ou sur les innovations développées, mais aussi sur les moyens de rendre ces critères plus adéquats au sein des politiques des entreprises et de développer notre compréhension des enjeux eux-mêmes», note Isabelle Martin.

Outre l’interdisciplinarité entre l’Université et ses écoles affiliées, le nouvel institut bâtit aussi un pont entre la recherche, le monde des affaires et la société civile. Selon la directrice, c’est l’instauration d’un dialogue entre ces milieux qui mènera à des entreprises plus consciencieuses de leurs répercussions environnementales et sociales, et au développement de pistes de solution pertinentes par les équipes de recherche.

«Ce n’est pas seulement le milieu universitaire qui doit prêcher, croit-elle. La conversation doit être plus large et impliquer la société, les acteurs financiers et les industries pour réellement voir comment les enjeux ESG peuvent s’insérer dans le développement économique actuel et participer à l’atteinte d’une société durable et inclusive.»