Lucas Beaulieu, finaliste du concours « Délie ta langue ! »

Lucas Beaulieu

Lucas Beaulieu

Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

En 5 secondes

Avec l’expression «L’homme est un loup pour l’homme», Lucas Beaulieu représentera l’UdeM à la finale du concours d’éloquence le 11 mars.

Le lundi 11 mars, le concours « Délie ta langue ! » accueillera les finalistes de 13 universités, 10 du Québec et 3 de la francophonie canadienne, dans l’auditorium de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. 

Ce concours d’éloquence prend la forme d’une présentation orale où chaque personne participante doit expliquer une expression française qu’elle a choisie et la lier à un enjeu social contemporain.  

C’est Lucas Beaulieu, étudiant à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, qui représentera l’établissement à la grande finale de cette sixième édition du concours avec l’expression L’homme est un loup pour l’homme. 

Nous l’avons rencontré. 

Pourquoi avoir choisi cette expression?

Je trouve que c'est une expression très imagée. C'est assez facile de se représenter un loup et je considère qu’il y a quelque chose de poétique à voir cette idée de l’animal présent en chacun de nous. 

Comme enjeu social, je cherche à souligner la popularisation de discours misogynes sur Internet. Je veux démontrer que s’y attaquer est l’affaire de tout le monde. Non seulement ils font des femmes la cible de propos haineux et de préjugés relevant d’une autre époque, mais aussi ils insécurisent les hommes en leur imposant un idéal masculin pervers. Tout ça me trouble beaucoup. 

Comme cet enjeu ne bénéficie pas d’une couverture régulière dans les médias traditionnels, je trouve qu’en parler est particulièrement pertinent. Surtout auprès de ceux qui ne saisissent pas l’influence énorme qu’exerce actuellement Internet sur les jeunes! 

Pourquoi avez-vous participé à ce concours?

J’étudie en médecine, où l'accent est mis sur des faits concrets et étayés par des concepts solidement ancrés dans l'expérimentation et l’observation. 

Parallèlement, j’ai toujours été animé par une passion pour l'écriture et la création d'histoires. Prendre part au concours « Délie ta langue ! » représentait pour moi une occasion de m'éloigner temporairement du cadre avant tout scientifique de mon programme pour explorer des concepts plus abstraits, touchant aux arts et aux sciences humaines, entre autres. 

Je me suis également inscrit au concours parce que je trouvais que je possédais des habiletés transposables aux exigences du concours. J'aime écrire depuis mes études secondaires. Et de temps en temps, je partage de courtes histoires avec mes amis et ma famille. Enfin, j’ai de la facilité à m'exprimer en public. Donc je me suis dit pourquoi ne pas participer? 

Comment avez-vous réagi quand vous avez su que vous étiez sélectionné?

J'étais en plein cours lorsque j'ai appris la nouvelle. J'ai d’abord été quelque peu déstabilisé, car je ne m'y attendais pas, sachant qu'il y avait d'autres personnes talentueuses avec des textes de qualité et une forte présence sur scène. 

Mais rapidement, cette surprise s'est transformée en une grande joie. J'en ai parlé à mes amis et à mes parents. Je ressentais également une certaine fébrilité, quelque chose non pas d’angoissant, mais plutôt de motivant dans le cadre de ma préparation. Je vois cela comme un défi stimulant à relever, avec encore beaucoup de travail à accomplir avant le grand jour. 

À propos de la finale du concours d’éloquence « Délie ta langue ! »

Date: le lundi 11 mars à 16 h 

Lieu: auditorium de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 475, boulevard De Maisonneuve Est, à Montréal 

Il faut réserver sa place, en personne ou en ligne (gratuit). 

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