Un groupe de travail canadien sur les sépultures remporte un prix du gouverneur général
- UdeMNouvelles
Le 5 juin 2024
- Lune Wagner
Le Groupe de travail sur les sépultures non marquées, dont fait partie Adrian L. Burke, professeur au Département d'anthropologie, remporte le Prix du gouverneur général pour l'innovation.
Les Prix du gouverneur général pour l’innovation récompensent la contribution exceptionnelle et novatrice d'un organisme ou de personnes à la qualité de vie au Canada. L’un d’eux a été décerné au Groupe de travail sur les sépultures non marquées de l'Association canadienne d'archéologie.
Sous la présidence de Kisha Supernant, professeure au Département d’anthropologie de l’Université de l’Alberta, cette équipe d'experts défend les intérêts des familles autochtones survivantes auprès du gouvernement, sensibilise les médias à sa mission et conçoit des ressources pour former les Autochtones aux fouilles archéologiques, incluant l'utilisation de radars à pénétration de sol et des guides techniques détaillés sous forme vidéo ou écrite.
Composé de 15 chercheurs et chercheuses d’établissements d’enseignement supérieur et de communautés autochtones, dont Adrian L. Burke, professeur au Département d'anthropologie de l’Université de Montréal, ce groupe mène un projet visant à faciliter la recherche de sépultures anonymes d’enfants autochtones. Au moins 4126 enfants autochtones sont décédés ou ont disparu dans des pensionnats.
«Nous sommes privilégiés de compter Adrian dans nos rangs, un collègue intègre et dévoué, dont les efforts au sein de ce groupe remarquable contribuent à notre engagement institutionnel envers les Premiers Peuples», a dit Julien Riel-Salvatore, directeur du Département d’anthropologie.
Adrian L. Burke se spécialise dans l'archéologie préhistorique du nord-est de l'Amérique du Nord. Il étudie les propriétés physiques et chimiques des matériaux archéologiques grâce à l’archéométrie, soit l’application des sciences physiques et de l’informatique à l’archéologie.
Récemment, il a dirigé des fouilles sur l'île Saint-Bernard (Châteauguay) et collabore depuis cinq ans à la formation d'Autochtones en archéologie. Ses projets en cours portent sur l'exploitation des matières premières lithiques durant la préhistoire dans diverses régions, du Québec au Mexique en passant par l'Europe.