Maya Cousineau Mollen devient conseillère principale aux relations avec les Premiers Peuples

Maya Cousineau Mollen

Maya Cousineau Mollen

Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

En 5 secondes

Maya Cousineau Mollen est la nouvelle conseillère principale aux relations avec les Premiers Peuples. Elle soutiendra l’UdeM dans la mise en œuvre de son nouveau plan d’action en la matière.

Depuis la mi-mai, Maya Cousineau Mollen est la nouvelle conseillère principale aux relations avec les Premiers Peuples au Vice-rectorat à la planification et à la communication stratégiques de l’Université de Montréal. Elle travaille de concert avec Annie Pullen Sansfaçon, vice-rectrice associée aux relations avec les Premiers Peuples, pour faire avancer plusieurs dossiers en la matière, notamment la mise en œuvre du plan d’action Place aux Premiers Peuples 2024-2029.

«Je commencerai par aller rencontrer les gens qui dirigent les différentes facultés pour voir comment on peut travailler ensemble afin d’améliorer leurs relations avec les Autochtones, indique Maya Cousineau Mollen. Je privilégie des rencontres en personne parce que c’est important, le contact humain, surtout lorsqu’on parle de questions autochtones.»

Née à Ekuanitshit (Mingan) d’une mère innue qui a grandement souffert dans les pensionnats, Maya Cousineau Mollen a grandi dans une famille québécoise. «Mes parents adoptifs ne m’ont jamais adoptée officiellement parce que cela m’aurait fait perdre mon statut, raconte-t-elle. C’était comme ça à l’époque, pour faciliter l’assimilation. Ils m’ont toujours encouragée à garder des liens avec ma communauté, à développer mon potentiel et à réfléchir aux enjeux de société.»

Créer des liens

Un pied dans chaque monde, Maya Cousineau Mollen a ainsi passé sa vie à créer des liens entre Autochtones et non-Autochtones. Ainsi, durant son parcours de formation universitaire en études autochtones, en science politique et en histoire, elle a mis sur pied l’Association étudiante autochtone de l’Université Laval.

Puis, en 2001, elle a cofondé le Conseil des jeunes, devenu le Réseau jeunesse des Premières Nations Québec-Labrador.

«À ce moment-là, comme Autochtones, nous sentions l’obligation de valider notre pertinence d’être, se souvient-elle. Maintenant, il y a un revirement de situation dans les milieux professionnels et aussi dans la société. C’est très encourageant.»

Dans les dernières années, elle a d’ailleurs travaillé dans des organisations qui ne sont pas directement liées aux Autochtones pour tisser des liens avec ceux-ci. Elle a notamment été accueillie chez EVOQ Architecture, un cabinet spécialisé dans la conservation du patrimoine et en architecture des Inuits et des Premières Nations, et à la Commission de la construction du Québec dans le contexte du projet de La Romaine.

Jusqu’à tout récemment, celle qui est aussi écrivaine et poète (lauréate du Prix littéraire du Gouverneur général dans la catégorie Poésie en 2022) occupait le poste de conseillère aux relations avec les peuples autochtones à Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

Maya Cousineau Mollen a maintenant choisi le milieu universitaire parce que c’est un «lieu de savoir qui permet aux gens de développer leur potentiel et de rayonner».

Elle trouve très important le mouvement qu’elle voit à l’UdeM d'une meilleure inclusion des communautés autochtones. «Nous vivons ensemble, alors il faut nous écouter, collaborer et nous respecter pour mieux cohabiter, affirme-t-elle. Le plan d’action est ambitieux, ce sera un gros défi de le mettre en œuvre, mais je vais y aller un jour à la fois, avec ma curiosité optimiste. Je fais ce travail pour le bien de nos communautés.»