La Médaille du couronnement du roi Charles III est remise à 11 membres de l’UdeM
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Le 11 décembre 2024
Onze membres de l'UdeM ont été décorés de la Médaille du couronnement du roi Charles III pour leur contribution marquante au Canada ou sur la scène internationale.
Au cours d’une cérémonie tenue le 7 décembre à Ottawa, 11 membres de la communauté de l’Université de Montréal ont été décorés de la Médaille du couronnement du roi Charles III. Cette médaille a été créée pour marquer le couronnement de Sa Majesté le roi Charles III.
Cette distinction prestigieuse reconnaît des individus ayant apporté une contribution marquante à l’avancement de leur champ d’activité au Canada ou à l’étranger, mettant à l’honneur le Canada et le Québec. Leur engagement se manifeste dans des domaines essentiels comme la réconciliation ou encore dans le service à autrui. Ils se distinguent également par leur dévouement à la protection de l’environnement grâce à des pratiques durables et par leur rôle dans la promotion d’une société inclusive et responsable, axée sur l’équité et la durabilité.
Voici la liste des 11 membres de l’UdeM qui ont reçu cette distinction.
Josée Aspinall, directrice de la Clinique juridique de l’Université de Montréal
Josée Aspinall a transformé la Clinique juridique de l’Université de Montréal afin qu’elle devienne la première au Québec à permettre aux étudiants et étudiantes en droit de donner des avis juridiques complets.
À l’automne 2022, elle crée une nouvelle division de service-conseil après la mise en œuvre du projet de loi no 29, permettant aux étudiantes et étudiants en droit de donner des opinions juridiques. Il s’agit d’une première pour une université québécoise. En 2023, 70 personnes ont ainsi pu obtenir gratuitement des avis juridiques complets de la part de 16 étudiants et étudiantes de l’UdeM. Me Aspinall a également supervisé la mise en place à Rouyn-Noranda de l’unité mobile de la Clinique juridique. Cette unité mobile est allée à la rencontre de la population de l’Abitibi pour offrir des conseils juridiques et de l’information dans des lieux publics au cours de deux évènements différents.
Alexandre Beaudoin, conseiller à la biodiversité à l’Unité du développement durable
Véritable champion de la biodiversité à l’Université de Montréal, Alexandre Beaudoin est responsable de nombreux projets écologiques qui améliorent la vie en ville et inspirent les résidants et résidantes de Montréal.
Depuis son entrée en fonction en 2011, on lui doit la mise en œuvre de nombreux projets écologiques, dont l’initiative P.A.U.S.E. (Production agricole urbaine soutenable écologique) sur le campus de la montagne, les Projets éphémères du campus MIL – rare projet d’occupation d’un lieu transitionnel qui accueille jardins maraîchers, pépinières et ruches en attendant la construction d’un bâtiment sur le terrain –, la création de la coopérative solidaire d’apiculture urbaine Miel Montréal ou encore la conception du corridor écologique Darlington, infrastructure verte de résilience urbaine dont le tracé permet de désenclaver la faune du mont Royal. Le corridor Darlington a valu à l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce le prix Organisation innovante du Conseil régional de l'environnement de Montréal. Vulgarisateur hors pair, il a mis en place en 2014 le camp d’été en biodiversité de l'UdeM, qui connaît un franc succès.
Céline Bellot, professeure à l’École de travail social
Chercheuse à l’engagement social exemplaire, Céline Bellot a mené la première étude canadienne sur la judiciarisation et la criminalisation de l’itinérance, incitant d’autres chercheurs et chercheuses à mesurer l’ampleur de la judiciarisation et du profilage dans leur ville.
Céline Bellot dirige l’Observatoire des profilages. Ce regroupement compte quelque 30 chercheuses et chercheurs et une vingtaine d’organismes de défense des droits de la personne. Depuis son étude sur la judiciarisation et la criminalisation de l’itinérance à Montréal (2004-2005), Céline Bellot a réalisé des travaux sur la judiciarisation de la pauvreté et sur les profilages social et racial. Ses stratégies de recherche, qui permettent de mesurer l’ampleur de la judiciarisation et du profilage, ont été reprises dans d’autres villes canadiennes (Québec, Gatineau, Val-d’Or, Vancouver, Calgary, Toronto et Ottawa). Elle a reçu le prix Acfas Pierre-Dansereau (2021), qui récompense l’engagement social exemplaire en lien avec la recherche scientifique, ainsi que le Prix du Québec – Marie-Andrée-Bertrand (2023), qui salue les recherches en sciences humaines et sociales ayant mené au développement et à la mise en œuvre d’innovations sociales d’importance.
Michèle Brochu, professeure honoraire au Département de pharmacologie et physiologie
Par son engagement altruiste à l’égard de la persévérance scolaire, la promotion de la santé mentale, la prévention du suicide et le soutien aux familles endeuillées, Michèle Brochu porte inlassablement un message d’espoir et d’entraide.
Michèle Brochu est professeure retraitée de médecine. Au-delà d’une prolifique carrière scientifique, son parcours compte deux importants jalons. D’abord, elle a été directrice adjointe puis directrice scientifique de Cap campus, qui vise à promouvoir les études universitaires auprès des jeunes de quartiers défavorisés de Montréal. Dans ce rôle, elle a beaucoup fait pour soutenir la persévérance scolaire et accroître l’accessibilité à l’université. L’autre volet de son engagement s’ancre dans une dimension personnelle douloureuse. Depuis le suicide de son fils de 16 ans, en 2012, elle se dévoue à la promotion de la santé mentale, à la prévention du suicide et au soutien aux familles endeuillées. Elle a agi à titre d’administratrice pour le Réseau québécois sur le suicide, les troubles de l’humeur et les troubles associés et pour Suicide Action Montréal, et donne régulièrement des conférences sur le sujet.
Sandro Echaquan, professeur à la Faculté des sciences infirmières
Premier infirmier praticien spécialisé de première ligne d’origine autochtone, Sandro Echaquan a cofondé le premier centre de pédiatrie sociale en communauté autochtone et se consacre à améliorer la qualité des soins pour les Premiers Peuples.
Sandro Echaquan est responsable des soins infirmiers au Centre de santé Masko-Siwin à Manawan et est cofondateur du Centre de pédiatrie sociale Mihawoso, le premier dans une communauté autochtone. Il consacre sa carrière à améliorer la qualité, l’accessibilité, l’équité et la sécurité des soins pour les membres des Premiers Peuples, ainsi qu’à intégrer les savoirs ancestraux autochtones aux différentes facettes des soins.
Daniel Jutras, recteur
Daniel Jutras porte la vision ambitieuse de faire de l’UdeM l’université de langue française la plus influente au monde. Il a amené l’Université plus loin sur les voies de la réconciliation, du développement durable et de la philanthropie.
Spécialiste du droit civil et du droit comparé et enseignant chevronné, Daniel Jutras est devenu en 2020 recteur de l’Université de Montréal, qui accueille la plus importante cohorte étudiante du Québec. Il a démontré un leadership fort dès son entrée en fonction, à un moment où la pandémie de COVID-19 perturbait le déroulement des activités universitaires, assurant ainsi le maintien des missions d’enseignement et de recherche de l’établissement. Il a ensuite su rassembler la communauté de l’UdeM autour d’un plan stratégique qui se démarque dans tout le milieu universitaire canadien par sa vision et son ambition. Sous la direction de Daniel Jutras, l’UdeM a fait des progrès notables en matière d’accueil des membres des Premiers Peuples, d’équité, de diversité et d’inclusion, de lutte contre les changements climatiques et de philanthropie.
Yvette Mollen, professeure au Département de linguistique et de traduction
Gardienne dévouée de la langue innue, Yvette Mollen a consacré sa carrière à la protection et à la valorisation de sa langue maternelle auprès des Autochtones et des allochtones.
Yvette Mollen est chevalière de l’Ordre national du Québec (2014) et lauréate du Prix du Québec – Gérard-Morisset (2021). Elle a consacré sa carrière à la protection et à la valorisation de sa langue maternelle, l’innu, d’abord comme enseignante au primaire, puis comme directrice du secteur Langue et culture de l’Institut Tshakapesh, et maintenant comme professeure d’université. Elle a également participé à la création de divers outils pédagogiques. Sa plus grande ambition: assurer la survie de l’innu-aimun (langue innue) en suscitant l’intérêt, tant chez les jeunes Autochtones que chez les allochtones, pour cette langue riche et complexe.
Edward Ou Jin Lee, professeur à l’École de travail social
Cofondateur de la Clinique mauve, qui offre des soins médicaux, psychosociaux, de santé sexuelle et de santé mentale aux personnes LGBTQ+ issues de l’immigration, Edward Ou Jin Lee rend des services uniques et essentiels à une population marginalisée.
Edward Ou Jin Lee est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les sexualités, les genres et les migrations. La Clinique mauve, de l’Institut universitaire Sherpa, offre également des formations aux professionnels et professionnelles de la santé et des services sociaux et mène des projets de recherche dans le contexte de la COVID-19. Située à Montréal, elle dispense des services en français, en anglais, en arabe, en espagnol et en créole haïtien.
Annie Pullen Sansfaçon, professeure à l’École de travail social
Annie Pullen Sansfaçon s’est engagée dans la lutte contre la transphobie et l’amélioration des conditions de vie des enfants trans à travers l'organisme Enfants transgenres Canada. Son travail a mené à l’adoption d’une loi pour renforcer la lutte contre la transphobie.
En plus de ses activités de chercheuse, Annie Pullen Sansfaçon accomplit depuis plusieurs années un travail inspirant sur les questions qui touchent les enfants transgenres. Elle-même mère d’une enfant trans, elle a eu la chance de côtoyer d’autres parents d’enfants trans, ce qui l’a amenée à cofonder le groupe d’échanges Enfants transgenres Canada / Gender Creative Kids Canada, qui offre des ressources pour soutenir enfants et familles. À titre de vice-présidente de l’organisme, elle s’est engagée dans plusieurs dimensions de la lutte contre la transphobie et de l’amélioration des conditions de vie des enfants transgenres. C’est largement grâce à son travail que le projet de loi no 103, visant à renforcer la lutte contre la transphobie en améliorant notamment la situation des enfants trans, a été élaboré et adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale du Québec en juin 2016.
Yves Rondenay, adjoint à la direction du Centre hospitalier universitaire vétérinaire de l’UdeM
Médecin vétérinaire engagé, Yves Rondenay travaille à améliorer la vie des gens et des animaux, notamment au sein de la Clinique des animaux des jeunes de la rue et auprès des communautés vulnérables en région éloignée.
À titre d’adjoint à la direction du Centre hospitalier universitaire vétérinaire de l'UdeM, Yves Rondenay coordonne les activités de médecine communautaire locale, dont celles de la Clinique des animaux des jeunes de la rue, où il vient en aide aux communautés vulnérables tout en encadrant les étudiants et étudiantes du programme de doctorat en médecine vétérinaire. Il est également l’instigateur de projets de stérilisation et de vaccination des animaux de compagnie à Kuujjuaq et à Pakuashipi. Soucieux de promouvoir un changement positif dans la communauté universitaire, il participe au comité Équité, diversité et inclusion de la Faculté de médecine vétérinaire. Son sens de l'empathie, son écoute attentive et sa remarquable capacité à travailler en collaboration ont été des éléments clés dans les projets communautaires qu'il a mis en œuvre. Son objectif unique: améliorer les conditions de vie des gens et des animaux.
Sébastien Sauvé, professeur au Département de chimie
Sébastien Sauvé traque les contaminants dans l’eau, le sol, la nourriture et l’air pour améliorer la santé humaine, sensibiliser la population canadienne à la qualité de son environnement et influencer les gouvernements.
Sébastien Sauvé est professeur titulaire en chimie environnementale à l’Université de Montréal. Il dirige une équipe de recherche d’une vingtaine de personnes qui concentrent leurs travaux d’une part sur le devenir environnemental, la mobilité et la biodisponibilité des contaminants dits «traditionnels» comme le plomb, l’arsenic ou le cadmium et d’autre part sur les composés émergents (médicaments, plastiques, cyanobactéries, contaminants éternels). II a reçu le prix Acfas Michel-Jurdant pour l’excellence et le rayonnement de ses travaux et de ses actions en science de l’environnement. Il travaille au carrefour de la chimie, de la toxicologie et des effets des contaminants sur la santé et l’environnement. Il vulgarise dans les médias ses travaux de recherche sur la présence des contaminants dans l’eau, le sol, la nourriture et l’air.