Inauguration du Complexe des sciences de l’Université de Montréal

Crédit : Benjamin Seropian

En 5 secondes

Trois ans après la première pelletée de terre, le Complexe des sciences du campus MIL accueille la communauté universitaire.

Le Complexe des sciences de l’Université de Montréal, pierre angulaire du nouveau campus MIL, est inauguré aujourd’hui. Le recteur, Dr Guy Breton, le premier ministre du Québec, M. François Legault, le ministre de l’Économie et de l’Innovation et ministre responsable de la région de Lanaudière, M. Pierre Fitzgibbon, la ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, Mme Chantal Rouleau, et la mairesse de Montréal, Mme Valérie Plante, ont participé à l’évènement, de même que des centaines d’invités des milieux universitaire, scientifique, économique, communautaire et culturel.

«Inaugurer un bâtiment universitaire est une chose rare, le faire sur un tout nouveau campus l’est encore davantage, a souligné le recteur Guy Breton. En ouvrant les portes de ce lieu unique, consacré à l’enseignement et à la recherche dans les domaines scientifiques, l’Université de Montréal donne à sa communauté des espaces adaptés à la science d’aujourd’hui et lui offre du même coup la chance de déployer tout son talent. Mais le projet du campus MIL dépasse notre mission première: il représente le point de départ de la revitalisation de tout un secteur, situé en plein milieu de l’île de Montréal. C’est pourquoi nous lui avons donné ce nom: MIL.»

La première phase de développement du campus MIL est le fruit d’investissements de l’ordre de 350 M$. Le gouvernement du Québec a ainsi octroyé 145 M$ au projet de construction du Complexe des sciences, alors que le gouvernement du Canada y a investi 84 M$. Le reste du budget, 116 M$, a été bouclé par des investissements de l’UdeM, incluant des sommes recueillies par la dernière grande campagne de philanthropie, Campus Montréal.

Le redéveloppement de l'ancienne gare de triage a nécessité en outre des investissements de 174 M$ dont 152,5 M$ en travaux municipaux, incluant 30 M$ assumés par le gouvernement du Québec et 30 M$ par le gouvernement du Canada. Ces investissements ont permis notamment de décontaminer le terrain, de créer des bassins de rétention d’eau et de construire des infrastructures urbaines, dont des rues, des parcs et un pont ferroviaire.

«Aujourd’hui, je suis heureux de venir constater en personne le fruit des travaux réalisés grâce à la contribution financière du gouvernement du Québec. Trois mots me viennent à l’esprit: superbe, moderne et attrayant. Ce futur pôle d’intégration multidisciplinaire pour la recherche et la formation sera un endroit de collaborations en tout genre, de recherches indépendantes et interdisciplinaires, de formations et, j’en suis convaincu, de percées significatives, de créativité et de retombées économiques. C’est tout un gain pour Montréal et pour l’ensemble du Québec. Il faut en être fier», a mentionné le premier ministre, M. François Legault.

«Le gouvernement du Québec croit en l’importance de soutenir la mise en place d’établissements universitaires modernes, à l’image du nouveau campus scientifique MIL. C’est une condition essentielle pour offrir aux étudiants un environnement stimulant et propice à l’apprentissage, et pour former de nouvelles générations de chercheurs et d’entrepreneurs motivés. Ce nouveau campus renforcera ainsi la synergie entre la recherche et l’innovation, en plus de favoriser un climat de collaboration entre l’Université de Montréal et des entreprises de différents secteurs d’activité», a souligné le ministre de l’Économie et de l’Innovation, M. Pierre Fitzgibbon.

«Notre métropole se renouvelle, notre métropole se développe. Et c’est avec des projets porteurs et innovants comme celui-ci que Montréal peut également prospérer, se distinguer et rayonner. Je partage la fierté de celles et ceux qui ont rendu possible cette grande réalisation. Je souligne aussi l’engagement des gens qui continuent de travailler à l’aménagement du campus, pour les étudiants, pour les résidants du quartier, pour les Montréalais et pour les Québécois», a souligné la ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, Mme Chantal Rouleau.

«Notre formation politique a reconnu à l’époque la grande importance de ce projet, non seulement pour l’Université de Montréal, mais aussi pour la reconnaissance de la formation et de la recherche en sciences pures au Québec. Ces nouveaux pavillons, à la fine pointe de la technologie, nous permettront de nous enrichir sur le plan du savoir et de consolider notre capacité d’attraction à l’international. Nous avons de quoi être fiers», a expliqué M. Pierre Arcand, député de Mont-Royal–Outremont et chef de l’opposition officielle.

«Rarement a-t-on la chance d’inaugurer un tout nouveau quartier. C’est pourtant l’honneur que nous réserve le campus MIL. Grâce au partenariat conclu entre la Ville de Montréal et l’Université de Montréal, nous pouvons aujourd’hui célébrer l’un des plus grands projets de transformation que Montréal a connu, mais surtout le premier projet phare d’aménagement durable de la collectivité montréalaise. Le campus MIL permet à Montréal de confirmer sa réputation de ville de savoir, mais aussi de ville moderne, branchée sur les besoins de sa population et capable de lui offrir un quartier mixte, durable, diversifié et intégré aux milieux environnants», a déclaré la mairesse de Montréal, Mme Valérie Plante.

Le plus important chantier universitaire du Canada

La construction du Complexe des sciences s’est faite sur une période de trois ans et a connu plusieurs défis techniques. Il a fallu notamment briser le roc juste au-dessus du tunnel du métro, avec toutes les précautions qu’une telle manœuvre implique. Le système d’aération a été conçu pour faire entrer jusqu’à 16 000 m3 d’air frais à la minute – l’équivalent de 6 piscines olympiques! – de manière à assurer la circulation de l’air simultanément dans les 200 laboratoires de l’immeuble. Avec près de 4000 ouvrières et ouvriers, le chantier du Complexe des sciences a représenté le plus gros chantier de construction universitaire au Canada, et le quatrième en importance au Québec après ceux du CHUM, du pont Samuel-De Champlain et de l’échangeur Turcot.

Pour l’UdeM, le campus MIL représente aussi l’engagement de poursuivre son développement sans ajouter de nouveau bâtiment sur le mont Royal. Les espaces libérés par les départements de sciences sur le campus de la montagne seront rénovés pour accueillir des bureaux ou des départements dont les besoins techniques sont moins imposants, dans le respect du patrimoine naturel et bâti du campus du mont Royal. L’Université se départira graduellement des espaces qu’elle occupe en location et mettra en valeur son campus historique.

Un complexe des sciences à la fine pointe de la technologie

D’une superficie de 60 000 m2, le Complexe des sciences accueille maintenant les étudiants, professeurs et employés des départements de chimie, physique, géographie et sciences biologiques de la Faculté des arts et des sciences. Le bâtiment est composé de deux ailes reliées par une bibliothèque. En tout, quelque 2400 personnes fréquentent le Complexe actuellement.

D’une hauteur de six étages, l’aile B regroupe 10 laboratoires d’enseignement et près de 190 laboratoires de recherche et installations scientifiques conçus à la fine pointe de la technologie. Pas moins de 16 chaires de recherche sont réunies au même endroit. L’aile A quant à elle s’étend sur cinq étages et regroupe 11 salles de cours, dont 6 amphithéâtres.

La bibliothèque compte 330 places de travail individuelles et 13 salles pour les travaux d’équipe. Les usagers pourront profiter d’installations dernier cri, dont un laboratoire de visualisation, constitué d’un mur de 27 écrans haute définition, interactifs et tactiles, un studio d’édition numérique et une cartothèque, constituée d’une collection de cartes géographiques, de photos aériennes et d’atlas ainsi que d’ordinateurs configurés pour maximiser l’exploitation des données géospatiales.

Plus qu’un campus: un nouveau quartier

Depuis les débuts du projet, l’Université de Montréal a travaillé en partenariat avec la Ville de Montréal afin d’ériger non seulement un campus universitaire, mais aussi un quartier entièrement nouveau, le MIL Montréal. «Je suis particulièrement fier de la façon dont les équipes de l’UdeM et celles de la Ville ont su collaborer pour relever le pari que ce chantier représentait. En quelques années à peine, nous avons transformé une gare de triage en un quartier où il fait bon vivre, étudier, travailler et même se balader et jardiner», souligne le recteur Guy Breton.

Depuis cinq ans, des organismes communautaires occupent les espaces non développés de la vaste réserve foncière de l’UdeM pour mener des projets d’agriculture urbaine, d’éducation citoyenne et d’animation culturelle. Ces projets éphémères représentent une façon nouvelle de concevoir l’occupation de territoires en transition.

Le quartier MIL Montréal réunit le campus MIL et ses abords, ce qui représente 118 hectares au total. Deux nouveaux axes désenclavent le secteur, qui, rappelons-le, était une ancienne friche industrielle que l’UdeM et la Ville de Montréal ont complètement requalifiée. L’axe est-ouest, la nouvelle avenue Thérèse-Lavoie-Roux, s’étend pour le moment de la rue Durocher jusqu’à l’avenue McEachran dans Outremont et, à terme, rejoindra l’avenue du Parc. Dans l’axe nord-sud, une passerelle piétonne enjambe les voies ferroviaires et relie le Complexe des sciences à la station de métro Acadie. Cette passerelle sera nommée Marcelle-et-Jean-Coutu, en reconnaissance d’un don exceptionnel reçu de la Fondation Marcelle et Jean Coutu. Trois nouveaux parcs et une place publique ont aussi été aménagés par la Ville de Montréal, sur une superficie de quatre hectares, et feront la joie de la communauté universitaire et de tous les Montréalais.

Prochaines étapes

L’Université de Montréal compte aménager deux nouvelles ailes de part et d’autre du Complexe des sciences pour accueillir le Département de mathématiques et de statistique et le Département d’informatique et de recherche opérationnelle. L’arrivée de ces deux autres départements au campus MIL aura pour effet de consolider ce pôle scientifique. La construction d’un centre d’innovation numérique, conçu pour soutenir l’entrepreneuriat auprès des chercheurs et des étudiants, est également à l’étude.

Les festivités se poursuivent

Le public est invité à visiter le nouveau Complexe des sciences et le quartier qui l’entoure, le MIL Montréal, lors de la grande fête citoyenne, Le MIL en fête, organisée en collaboration avec la Ville de Montréal, le samedi 21 septembre, à compter de 14 h. Au programme: épluchette de blé d’Inde, rallye, kiosques d’information, visites guidées et bien plus.

Les festivités se poursuivront aussi en soirée avec la projection Le MIL en lumière. Conçues par six étudiants de la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal, ces projections vidéos animeront le campus MIL et son quartier du 21 au 28 septembre à partir de 20 h. Projetées sur une partie du grand mur extérieur ouest du Complexe des sciences, ces fresques animées ont été mises en scène grâce à la collaboration de mentors de Moment Factory, entreprise voisine du campus MIL et soucieuse de s’engager dans sa communauté. Cette présentation est également rendue possible grâce au soutien de l’entreprise Solotech.

  • Crédit : Benjamin Seropian
  • Crédit : Bonesso-Dumas
  • Crédit : Benjamin Seropian
  • Crédit : Bonesso-Dumas
  • Crédit : Bonesso-Dumas
  • Crédit : Bonesso-Dumas

Relations avec les médias

Dans la meme serie

Campus MIL: un projet phare