Des résidants partagent leur expérience de la pandémie de COVID-19
- UdeMNouvelles
Le 15 décembre 2020
- Marie-Eve Ouellet
Une équipe de recherche pluridisciplinaire voit le jour, sous la supervision de Valérie Amiraux, pour comprendre la façon dont les résidants de Parc-Extension et Côte-des-Neiges ont vécu la COVID-19.
Des acteurs de Parc-Extension et de Côte-des-Neiges, territoires voisins des campus MIL et de la montagne de l’Université de Montréal, ont lancé un appel à la nouvelle vice-rectrice aux partenariats communautaires et internationaux de l'UdeM, Valérie Amiraux, dès son entrée en poste en juin dernier. Dans ces quartiers montréalais figurant parmi les plus durement touchés de la métropole par la COVID-19 en raison de taux de contamination élevés, plusieurs organismes communautaires et publics ont joint leurs forces pour offrir à leur population des services de proximité adaptés à la situation pandémique.
Portées par l’organisme MultiCaf dans Côte-des-Neiges et la Table de quartier de Parc-Extension, les initiatives consistent en des activités de sensibilisation et de soutien aux segments de la population les plus vulnérables et sont rendues possibles grâce à la contribution financière des Fondations philanthropiques Canada.
«Il ne faisait aucun doute que l’Université de Montréal allait épauler les populations les plus affectées par le virus en fournissant, à partir de travaux de recherche, des analyses utiles aux acteurs communautaires», dit Valérie Amiraux. Cet été, en quelques semaines, elle a constitué une équipe multidisciplinaire et interuniversitaire de 9 membres du corps professoral, dont 1 professeur de l’UQAM, ainsi que de 12 étudiants et étudiantes pour recueillir les expériences de vie des résidants de Parc-Extension et de Côte-des-Neiges lors de la première vague de la pandémie au printemps passé.
Le projet de recherche mené par l’équipe de la vice-rectrice est élaboré en coconstruction avec le milieu communautaire. Les organismes, qui sont en relation étroite avec les résidants, orientent les chercheurs et chercheuses vers des enjeux pertinents et s’assurent de représenter au mieux la diversité et la spécificité de chacun des quartiers.
Dans cette enquête qualitative, l’équipe ira à la rencontre des gens pour dresser le tableau des répercussions de la COVID-19 et du confinement sur eux et leurs proches, à partir du récit de leurs expériences et de leur vécu. Il s’agira ainsi de conduire des entretiens ouverts au cours desquels les participants seront invités à évoquer ce qui leur est arrivé de positif comme de négatif au cours de la première phase de la pandémie. Pour Valérie Amiraux, l’objectif de la recherche est simple: «Nos partenaires communautaires souhaitent mieux anticiper les prochaines vagues de la pandémie, s’il y en a, et en diminuer les conséquences sanitaires dans des quartiers durement touchés en 2020 pour renforcer les mesures de prévention à l’égard des situations et des populations les plus à risque et prévoir la suite, notamment lorsque viendra le moment de la vaccination.»
Au regard du processus habituel de la recherche, Valérie Amiraux ne s’en cache pas, le projet est ambitieux pour un si court laps de temps. Le travail d’analyse s’effectuera au fur et à mesure que les entretiens, individuels et collectifs, avec les résidants seront réalisés. Ainsi, il sera possible de désigner des pistes de réflexion ou des problématiques majeures en temps réel pour les soumettre aux organismes partenaires, sans nécessairement attendre leur communication au public au courant du mois de février. Les connaissances qui seront acquises au cours de cette recherche seront rendues disponibles de manière visuelle et interactive, toujours en concertation avec les partenaires communautaires, au début de 2021. Soutenir leur accessibilité et faciliter leur utilisation contribueront à adapter les stratégies d’intervention aux réalités recensées.
«Par ce type de démarche, nous favorisons de nouvelles perspectives avec nos communautés dans un esprit de cocréation. Ce projet de recherche est une première étape pour consolider nos relations avec nos voisins immédiats. Nous montrons ainsi que l’Université de Montréal est aussi celle des nombreux territoires qui composent la ville et qu’elle souhaite converser avec l’ensemble des Montréalais au sujet des épreuves traversées lors de la pandémie», souligne la vice-rectrice.