Nouveaux espaces écologiques à l’UdeM et au cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Crédit : Antonia Leney-Granger

En 5 secondes

Le cimetière Notre-Dame-des-Neiges et l’Université de Montréal collaborent à l’aménagement de zones de renaturalisation avec l’appui des Amis de la montagne.

À la suite de leur participation à la première rencontre des grands propriétaires institutionnels du mont Royal organisée en décembre 2020 par les Amis de la montagne, le Cimetière Notre-Dame-des-Neiges et l’Université de Montréal ont confirmé, au printemps 2021, leur décision d’entreprendre l’aménagement de nouveaux espaces écologiques sur leurs terrains respectifs et de collaborer pour optimiser la planification et la mise en œuvre de leurs projets d’aménagement.

Le Cimetière Notre-Dame-des-Neiges et l’UdeM ont convenu d’entreprendre la première année de leur plan de création de zones de renaturalisation pour rehausser les habitats et la biodiversité. La première étape a constitué à identifier cinq zones d’étude, de tailles différentes sur leurs terrains respectifs, où la pelouse a été retirée et remplacée par l’ensemencement d’une douzaine de plantes indigènes. Celles-ci ont été sélectionnées à partir de renseignements fournis par la direction des Grands parcs et verdissement et le Bureau de la transition écologique et de la résilience de Montréal. Ces espèces sont le Carex luisant, le Carex crépu, la Verge d’or à tige zigzagante, la Verge d’or des bois, la Sporobole à glumes inégales, la Monarde fistuleuse, l’Onagre bisannuelle, l’Anémone du Canada, l’Astragale du Canada, l’Aster à ombelles, la Zizia doré, et la Fétuque rouge.

«Nous sommes très heureux de développer et de contribuer à mettre en œuvre ce projet avec le Cimetière Notre-Dame-des-Neiges car il s’inscrit parfaitement dans notre planification 2021-2023 en développement durable, affirme Alexandre Beaudoin, conseiller en biodiversité à l’Université de Montréal. Nous devons conserver la biodiversité et les avantages qu’elle procure pour renforcer la résilience de la société québécoise quant aux effets des changements climatiques. L’Université de Montréal a une responsabilité supplémentaire par la présence de son campus principal sur le site patrimonial du Mont-Royal. La biodiversité ne s’arrête pas aux frontières de nos propriétés et ne peut être gérée sans la participation de nos voisins comme le Cimetière qui veille comme nous sur la montagne».

Chacun des quatre espaces, au Cimetière comme à l’UdeM, a été ensemencé avec une combinaison différente des 12 espèces mentionnées, ce qui permettra de suivre la croissance de la végétation au cours des prochains mois et d’examiner les résultats obtenus à l’automne. L’encadrement scientifique de ce projet conjoint est assuré par Alexandre Beaudoin, et le Cimetière a aussi fait appel à Frédérique Bujold, candidate à la maîtrise en environnement et développement durable à l’Université de Montréal, pour assurer le suivi des travaux sur les deux sites, analyser la croissance de la végétation, et assurer la récolte des nouvelles semences en fin de saison. Elle collaborera aussi à l’étude et à la planification de d’autres projets qui s’inscrivent dans la mise en œuvre du plan vert du Cimetière.

«Ce projet est un excellent reflet de notre virage vert et de notre engagement en matière d’environnement et de développement durable. Nous sommes très motivés par l’appui de nos clients à l’égard de ces changements et de nos nouvelles initiatives comme notre site « sans trace » et l’aménagement de notre Boisé du souvenir pour ceux qui préfère un arbre plutôt qu’une pierre comme objet commémoratif, ajoute Alain Dussault, directeur des opérations du Cimetière. L’expertise que nous offre l’Université de Montréal nous permettra de faire mieux et d’aller plus loin».

Les résultats des prochains mois permettront de planifier la première phase de transformation, à compter du printemps 2022, d’une superficie d’environ un million de pieds carrés (93 000 M.C.) auparavant gazonnée, en un pré fleuri couvert d’espèces indigènes vivaces. Ces terrains ne sont pas, en majorité, destinés à de futures inhumations.

En prévision de ces travaux, les pelouses des terrains qui seront convertis n’ont pas été tondues cette année et ne le seront plus à l’avenir. La présence d’herbes longues, fauchées une fois par année, contribuera à enrichir la biodiversité de ces terrains et les préparera à un ensemencement avec des espèces indigènes au cours des prochaines années.

«Nous nous réjouissons de ce projet extraordinaire entre nos partenaires du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges et de l’Université de Montréal. Une telle transformation augmentera la biodiversité sur le mont Royal au cours des prochaines décennies, au bénéfice de la flore, de la faune et de toute la population qui habite ou visite les quartiers environnants, a déclaré Hélène Panaïoti, directrice générale, des Amis de la montagne. Nous suivons de près et avec grand intérêt, la réalisation de ce projet inspirant qui est susceptible de faire école. Ce sera le projet pilote phare présenté à la prochaine rencontre de la Communauté de pratique des grands propriétaires institutionnels du mont Royal prévue par Les Amis en octobre, qui portera sur la gestion écologique des espaces gazonnés de la montagne».

Relations avec les médias