Santé mentale: avoir des hauts et des bas, c’est normal!

L'image du ciel est utilisée dans la campagne pour symboliser l'espoir et l'importance de regarder vers le haut, malgré les bas.

L'image du ciel est utilisée dans la campagne pour symboliser l'espoir et l'importance de regarder vers le haut, malgré les bas.

En 5 secondes

L’UdeM, la FAÉCUM et l’AGEEFEP lancent une nouvelle campagne pour sensibiliser la communauté universitaire aux enjeux de santé mentale.

Tout le monde a des bas, mais on regarde vers le haut.

C’est de cette façon imagée que peut être décrite la toute nouvelle campagne de sensibilisation à la santé mentale, qui a pour objectif de promouvoir une culture de bienveillance sur les campus de l’Université de Montréal.

S’adressant à l’ensemble de la communauté de l’UdeM, cette campagne est une initiative commune des Services à la vie étudiante de l’Université, de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM) et de l’Association générale des étudiantes et étudiants de la Faculté de l’éducation permanente (AGEEFEP).

Intitulée Tout le monde a des bas, la campagne cherche d’abord à briser les tabous entourant la santé psychologique. «Dans la vie, nous avons tous des bas, lance Virginie Allard-Cameus, directrice du Centre de santé et de consultation psychologique des Services à la vie étudiante. Et il est tout aussi vrai que nous avons tous des moments où nous allons moins bien. L’idée, avec ce jeu de mots, c’est de normaliser une santé psychologique fluctuante sans, bien sûr, banaliser ces variations.»

Pour y arriver, l’équipe chargée de la conception a misé sur une plateforme Web rassemblant ressources et outils (articles, vidéos témoignages, numéros d’aide et d’urgence, guides pratiques, etc.) pour favoriser une meilleure compréhension des composantes de la santé mentale, comme les facteurs de risque et les signes précurseurs de certains problèmes, en plus d’offrir des pistes de solution. Des messages relayés dans les médias sociaux et un affichage campus rehaussé de codes QR renvoyant au site font également partie de l’offensive.

Inclusive, collaborative et compatissante

Lancée deux ans après Ça va aller, cette nouvelle campagne se distingue par son caractère résolument collectif et empathique. «Nous ne voulons pas que les étudiants et les étudiantes ressentent une pression d’aller mieux, nous souhaitons plutôt qu’ils sachent qu’ils sont bien entourés s’ils en ont besoin et qu’une panoplie de ressources s’offrent à eux, ajoute Mme Allard-Cameus. La responsabilité de leur santé mentale incombe à l’ensemble de la communauté universitaire.»

À ce chapitre, Marie-Hélène Rivest, secrétaire générale de la FAÉCUM, rappelle le rôle de chaque membre de l’Université pour tendre vers une culture de bienveillance généralisée. «La santé psychologique concerne, certes, certains facteurs personnels, mais il est aussi important de prendre en considération que l’environnement et des actions de toute la communauté universitaire peuvent avoir des influences, croit-elle. Certains facteurs de risque dépassent l’individu même.»

Ce désir d'amener la communauté de l’UdeM à faire attention à ses membres est notamment incarné dans la rubrique «J’aimerais aider quelqu’un» de la plateforme, où les internautes soucieux et soucieuses d’épauler leurs pairs peuvent trouver conseils, trucs et astuces pour les guider dans leurs interactions bienveillantes.

Une campagne qui arrive à point nommé

En 2016, puis en 2019, la FAÉCUM et l’Union étudiante du Québec (UEQ) rendaient publics des résultats d’enquêtes menées auprès d’étudiants et d’étudiantes montrant que 20 % d’entre eux présentaient des symptômes dépressifs suffisamment graves pour conduire à une consultation psychologique professionnelle.

Puis la pandémie a frappé; les incertitudes, le stress et les difficultés d’adaptation se sont exacerbés. À l’automne 2020, l’UEQ refaisait son enquête et les constats étaient encore plus frappants: la moitié des étudiantes et des étudiants sondés considéraient que leur détresse psychologique avait augmenté au courant de la session.

«La santé psychologique est un enjeu prioritaire au sein de la communauté étudiante, mentionne Marie-Hélène Rivest. Depuis la pandémie, nous avons, d’une part, une nouvelle cohorte qui doit être mise au courant de toutes les ressources disponibles en santé mentale sur les campus. D’autre part, nous avons la cohorte 2021-2022 qui a vécu une année presque complète à distance et chez qui le sentiment d’appartenance à la communauté universitaire est peut-être moindre. Et c’est pour eux et elles, mais aussi pour l’ensemble de notre population étudiante, que nous souhaitions mettre à jour, centraliser et publiciser toutes ces ressources.»

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