Exposition-témoignage sur le sexisme en archéologie au Carrefour des arts et des sciences

Crédit : Maxime Belley

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L’exposition «Archéo-sexisme» vise à sensibiliser le public au sexisme qui peut être présent dans le monde de l’archéologie, surtout sur les terrains de fouilles.

L’exposition Archéo-sexisme présente près de 20 témoignages illustrés, des vidéos, des extraits audio de récits de femmes ainsi que des vitrines de matériel de fouilles inadapté pour les femmes. En tournée en Europe depuis 2019, elle est présentée au Carrefour des arts et des sciences de l’Université de Montréal à l’initiative de Christian Gates St-Pierre, professeur adjoint au Département d’anthropologie de l’UdeM.

«À mon avis, l’ensemble de la société est sexiste et le monde de l’archéologie n’y échappe pas. Ce n’est pas parce qu’on détient des diplômes, qu’on effectue un travail intellectuel et qu’on est dans un milieu universitaire que le sexisme n’existe pas», explique l'archéologue Ségolène Vandevelde, l’une des créatrices du projet et fondatrice avec les archéologues Béline Pasquini et Laura Mary de l’Association Archéo-Éthique.

Les témoignages de victimes de harcèlement, d’agressions et de comportements inappropriés ont été recueillis dans le cadre du projet Paye ta truelle (France, Québec et États-Unis), puis transposés en illustrations par différents artistes. «Les images permettent de mieux partager l’émotion et de marquer les esprits. Tout cela dans le but que les choses changent autant pour les professionnelles que pour les étudiantes», ajoute Ségolène Vandevelde, également diplômée de l’Université de Montréal.

L’exposition Archéo-sexisme est présentée dans la salle C-2081-83 du pavillon Lionel-Groulx jusqu’au 1er avril. Fermée pendant plusieurs mois, la salle d’exposition du Carrefour des arts et des sciences est de nouveau ouverte du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 15 h 30. La visite est libre et gratuite.

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