Le Ciné-campus célèbre le Mois de l’histoire des femmes

À gauche: Kelly Depeault, l'interprète de Noémie dans le film de Geneviève Albert «Noémie dit oui». À droite: Kiah Morris, protagoniste du documentaire «Je vous salue salope: la misogynie au temps du numérique», de Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist.

À gauche: Kelly Depeault, l'interprète de Noémie dans le film de Geneviève Albert «Noémie dit oui». À droite: Kiah Morris, protagoniste du documentaire «Je vous salue salope: la misogynie au temps du numérique», de Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist.

Crédit : Lou Scamble | LaRuelleFilms

En 5 secondes

Pour souligner le Mois de l’histoire des femmes, le Ciné-campus propose les films féministes «Noémie dit oui», de Geneviève Albert, et «Je vous salue salope», de Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist.

Le Mois de l’histoire des femmes, célébré en octobre, fête son 30e anniversaire cette année sur le thème «Elle m’a ouvert la voie», qui souligne ainsi les actions de Canadiennes inspirantes qui ont une influence positive sur la société, qui n’acceptent pas le statu quo et qui se battent afin d’améliorer la vie de toutes les femmes au pays.

C’est dans cette optique que le Ciné-campus de l’Université de Montréal a voulu ajouter à sa programmation cet automne deux films féministes réalisés par des femmes. En invitant leurs réalisatrices à prendre part à des ciné-causeries, le Ciné-campus offre aux cinéphiles des communautés étudiante et universitaire la possibilité de pousser plus loin la réflexion entamée avec le visionnement des films. Des discussions essentielles et importantes.

«Noémie dit oui», de Geneviève Albert

Le premier long métrage de la réalisatrice québécoise Geneviève Albert sera présenté les 18 et 19 octobre. La réalisatrice prendra part à une ciné-causerie à la suite de la projection du 18 octobre.

Le film dépeint Noémie, une adolescente impétueuse de 15 ans qui vit dans un centre jeunesse depuis trois ans. Après avoir perdu tout espoir d’être reprise par sa mère, elle fugue du centre en quête de repères et de liberté et rejoint son amie Léa, qui la présente à un proxénète. Ce dernier incite Noémie à se prostituer. Récalcitrante au départ, Noémie finira par dire oui.

«Cette première œuvre est incontestablement sombre. Mais sans l’embellir, je n’ai pas cherché à plomber le récit d’une noirceur excessive, affirme Geneviève Albert. Une lumière subsiste dans le film. Celle de Noémie. La lumière de son intelligence, la lumière de son espoir, la lumière de sa colère.»

Détails et réservations

«Je vous salue salope: la misogynie au temps du numérique», de Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist

Ce documentaire québécois pourra être vu les 8 et 9 novembre, à l’occasion de la Semaine de prévention contre les violences à caractère sexuel. Une des réalisatrices sera présente aux deux projections de 18 h 40.

Le film suit des femmes et un homme particulièrement touchés par la cyberviolence. Kiah Morris, politicienne afro-américaine de l’État du Vermont, a été forcée de démissionner après avoir été harcelée et menacée en ligne par des membres de l’extrême droite. Marion Seclin, youtubeuse française, a reçu plus de 40 000 messages sexistes incluant des menaces de viol et de mort. Laurence Gratton, jeune enseignante québécoise, a été harcelée pendant cinq ans par un ancien collègue. Glen Canning est le père de Rehtaeh Parsons, qui s’est enlevé la vie à la suite d’un viol dont les images se sont propagées jusqu’à en devenir virales.

«Ce que nous voulions démontrer au départ, c’est que la cyberviolence atteint beaucoup plus les femmes, mais au fil de nos recherches, nous avons découvert la résurgence de toute une idéologie misogyne rétrograde et antiféministe qui se répandait sur les réseaux sociaux», explique Guylaine Maroist.

Le documentaire Je vous salue salope est présenté en collaboration avec le Bureau du respect de la personne de l’UdeM, la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal et le Programme des pair.e.s aidant.e.s en science politique de l'Université.

Aussi à l’affiche du Ciné-campus cet automne

En route! (Hit the Road), drame de Panah Panahi, fils de Jafar Panahi, l'un des chefs de file de la nouvelle vague iranienne. À l’affiche les 11 et 12 octobre.

Compétition officielle (Official Competition), comédie espagnole de Mariano Cohn et Gastón Duprat avec Penélope Cruz et Antonio Banderas. À l'affiche les 25 et 26 octobre.  

Ligne de fuite, comédie dramatique québécoise de Catherine Chabot et Miryam Bouchard, librement inspirée de la pièce de théâtre du même nom de Catherine Chabot. À l'affiche les 1er et 2 novembre.

Pour connaître la suite de la programmation, obtenir les liens pour réserver des places et ne rien manquer, les cinéphiles peuvent consulter le Calendrier de l’Université de Montréal.

Informations pratiques

Où?

Les films sont présentés au Centre d'essai, situé au pavillon J.-A.-DeSève, dans une salle qui répond aux meilleurs standards de l’industrie du cinéma grâce à un projecteur 4K et un système sonore ambiophonique Dolby 7.1.

Adresse: 2332, boulevard Édouard-Montpetit, 6e étage

Prix?

Le billet est au prix de 5 $ pour la communauté étudiante et de 6 $ pour l’admission générale. Les personnes employées de l’UdeM ont droit au tarif réduit de 5 $ aux projections de 16 h 45.

Les billets sont vendus à l'entrée de la salle 30 minutes avant les projections. L’inscription en ligne est recommandée pour réserver sa place.

Pour qui?

Le Ciné-campus des Services à la vie étudiante de l’UdeM convie à ses projections en salle la communauté étudiante, le personnel de l’Université et le grand public.