Un simulateur virtuel de pharmacie pour les étudiants

En 5 secondes

L’UdeM est la première université de la francophonie et du Canada à implanter un simulateur virtuel de pharmacie pour que les étudiants puissent s’entraîner dans un environnement sûr et réaliste.

Monsieur X, un patient simulé, se présente au comptoir de la pharmacie. Il a lu sur Internet qu’il pouvait prendre de la glucosamine. Mais est-ce une option appropriée pour lui? 

Un étudiant ou une étudiante en pharmacie pourra lui répondre en toute sécurité et obtenir une rétroaction… virtuellement! Cela est rendu possible grâce à la plateforme MyDispense, élaborée en Australie par l’Université Monash et présente dans plus de 200 écoles, collèges ou facultés de pharmacie à travers le monde. 

Pour la première fois, ce programme virtuel vient d’être traduit en français et adapté au contexte québécois. Un travail réalisé à la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal par les professeurs Francis Richard, François P. Turgeon et Claude Mailhot, la responsable de laboratoire Geneviève-Anne Pinard D’Amour, les tuteurs Xueyu Liang, Maria Sajib et Jérôme Tousignant ainsi que les auxiliaires Adam Belkasmi, Justine Brasseur-Masse, Léah Gosselin et Audrey Lafrenière.  

Il a été rendu possible grâce à un appui financier des fonds d’innovation liés aux technologies numériques obtenus dans le cadre des initiatives en soutien direct à la réussite de même qu’au soutien de l’équipe du Centre de pédagogie universitaire (CPU).  

Dès cet automne, cet outil interactif est utilisé en deuxième et troisième année du doctorat de premier cycle en pharmacie (Pharm. D.) dans les laboratoires de pratique professionnelle.

Consulter une banque de plus d’un demi-millier de médicaments

Cet été, les équipes de la Faculté de pharmacie et du CPU ont pris plus de 600 photographies de médicaments québécois et saisi leurs fiches. 

Les étudiants et étudiantes pourront ainsi explorer virtuellement les médicaments qui se trouvent derrière le comptoir de la pharmacie et ceux en vente libre. Par exemple, en cette saison du rhume, ils pourront évaluer les produits existants sur les tablettes virtuelles afin de faire le bon choix pour un patient donné. Ils pourront avoir accès aux ingrédients en zoomant sur les produits.  

Valider des ordonnances et participer à toute la chaîne de travail

Les étudiantes et les étudiants pourront perfectionner leurs compétences comme dans le monde réel, sans que leurs erreurs aient de conséquences pour de véritables patients. 

Ils auront accès virtuellement à toute la chaîne de travail depuis l’arrivée du patient avec son ordonnance jusqu’à la remise du médicament approprié. Entretemps, ils pourront discuter avec le patient, accéder à son dossier électronique, informatiser l’ordonnance, consigner la posologie requise, écrire l’étiquette, apposer les étiquettes auxiliaires pertinentes et donner les conseils lors de la remise du médicament. Au besoin, ils pourront consulter les résultats d'analyses de laboratoire du patient et communiquer avec le prescripteur. 

Pour s’adapter aux apprenants et apprenantes, différents scénarios sont prévus, de plus en plus complexes. Pour discuter avec le patient, des choix de questions sont proposés. Par exemple, il pourra être demandé à une femme si elle allaite, une question qu’il n’est pas forcément nécessaire de poser suivant le dossier de chacune.  

De nombreux avantages pour les étudiants

Après les exercices, une rétroaction immédiate et personnalisée est donnée. 

Aussi, il est possible de répéter les cas étudiés. «En laboratoire, on observe fréquemment que des étudiants ou étudiantes ont plus de difficulté que d'autres. La possibilité de reprendre les cas est alors intéressante. Ils n’auront pas besoin de demander à un ou une collègue de s’exercer avec eux en dehors des heures de laboratoire. Ils pourront de façon autonome mieux se préparer aux examens et aux stages à venir», note Francis Richard, qui dirige les laboratoires de la deuxième année du Pharm. D. 

La suite

Un partenariat pourrait être envisagé avec des cégeps proposant des techniques en pharmacie. Ce logiciel pourrait également servir pour apprendre à préparer les médicaments et à rédiger des étiquettes.