L’UdeM bien représentée au Conseil jeunesse de Montréal

De gauche à droite: Gabriel Laferrière, diplômé du baccalauréat en urbanisme de l’UdeM; Pascal-Olivier Dumas-Dubreuil, étudiant de maîtrise en philosophie à l’Université de Montréal; et Myriam Boileau, diplômée du baccalauréat en sociologie de l’Université.

De gauche à droite: Gabriel Laferrière, diplômé du baccalauréat en urbanisme de l’UdeM; Pascal-Olivier Dumas-Dubreuil, étudiant de maîtrise en philosophie à l’Université de Montréal; et Myriam Boileau, diplômée du baccalauréat en sociologie de l’Université.

Crédit : Manoucheka Lacherie

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Les trois postes électifs du Conseil jeunesse de Montréal seront occupés dès janvier par des personnes diplômées de l’Université de Montréal.

La présidence et les deux vice-présidences du Conseil jeunesse de Montréal (CjM), une instance consultative du conseil de la Ville sur les préoccupations des jeunes de 12 à 30 ans, seront occupées dès janvier par trois personnes diplômées de l’Université de Montréal.

Le président élu est Pascal-Olivier Dumas-Dubreuil, diplômé du baccalauréat en philosophie (2020) et étudiant de maîtrise en philosophie. Les deux vice-présidents sont Myriam Boileau, diplômée du baccalauréat en sociologie (2022), et Gabriel Laferrière, diplômé du baccalauréat en urbanisme (2017). Leur mandat d’un an commencera en janvier.

«Après avoir déposé ma candidature en 2018, j’ai été appelé à me joindre au CjM en 2020, soit en même temps que Gabriel [Laferrière], puis Myriam [Boileau] est arrivée en 2021: nous ne nous connaissions pas avant, mais nous nous intéressons aux mêmes enjeux», constate Pascal-Olivier Dumas-Dubreuil, qui anime d’ailleurs maintenant avec Mme Boileau l’émission de radio Le chaînon marquant à CISM.

Il ajoute qu’il a déjà été actif politiquement aux échelons fédéral et provincial, mais qu’il cherchait une nouvelle façon de faire pour arriver à des résultats plus concrets. «On a besoin des différents paliers gouvernementaux pour décider des grandes orientations, mais j’ai réalisé que les vrais changements dans le quotidien des gens s’opèrent surtout sur la scène municipale. C’est aussi le seul palier de gouvernement qui est épargné par le cynisme, alors comme jeunes, nous avons envie de faire avancer les enjeux importants pour Montréal», dit-il.

Un réel pouvoir d’influence

Concrètement, comment les jeunes peuvent-ils influencer le conseil de ville de Montréal? Le CjM invite des candidats et candidates à rejoindre ses rangs en s’assurant de maintenir une diversité territoriale, de genres, d’origines culturelles et de langues parlées ainsi que de domaines d’expertise. Le CjM, composé de 15 personnes âgées de 16 à 30 ans, doit ensuite choisir un enjeu prioritaire sur lequel se pencher chaque année.

«Après avoir lancé un appel d’offres, nous sélectionnons des chercheurs et chercheuses pour travailler sur la priorité choisie et leurs travaux nous aident à rédiger un avis avec des recommandations que nous remettons au conseil de ville, qui doit ensuite nous donner des réponses officielles susceptibles de les mener à prendre des engagements», explique le président élu.

En 2022, le thème retenu était la biodiversité et c’est d’ailleurs durant la COP 15, la conférence de l’Organisation des Nations unies sur la biodiversité, qu’UdeMNouvelles a joint Pascal-Olivier Dumas-Dubreuil. «Le CjM a été invité à assister à une rencontre de la COP 15 pour entendre les municipalités, alors c’était un bon moment pour rencontrer les élus et voir le travail qui se fait», indique-t-il.

Alors que la biodiversité est un concept très large et complexe, l’avis du CjM sera basé sur les préoccupations des jeunes. «Différents organismes axés sur l’environnement et la jeunesse sont préoccupés par l’avenir de la planète et la biodiversité fait partie de ces inquiétudes, mentionne Pascal-Olivier Dumas-Dubreuil. Il faut agir pour préserver les espèces qui restent et il faut se donner des outils politiques et sociaux pour enclencher la transition.»

Pour la prochaine année, le CjM devra choisir entre trois priorités mises de l’avant à sa dernière assemblée: les communautés LGBTQIA+, l’art urbain ou Montréal 2042, année du 400e anniversaire de la ville.

«Les jeunes du Conseil s’engagent parce qu’ils ont envie de prendre part au changement pour que Montréal soit une ville où il fait bon vivre, où l’on a envie de grandir et d’habiter à long terme, dit Pascal-Olivier Dumas-Dubreuil. Nous voulons aussi que la ville soit à l’image des jeunes, de la nouvelle génération qui veut habiter Montréal. Et cela n’arrivera pas par magie. Il faut y mettre du temps et des efforts.»

Siéger au CjM est un rôle bénévole. En plus de travailler sur l’enjeu de la biodiversité, l’an dernier il a participé entre autres à la consultation publique sur la participation des jeunes aux élections municipales et à la refonte du Plan d’urbanisme et de mobilité 2050, qui sera déposé en 2024.

Quant à savoir si l’on pourrait voir le président élu du CjM porter les couleurs d’un parti politique, il ne ferme pas la porte. «Je suis engagé sur le plan politique depuis que je suis au cégep et ce n’est pas dans le but d’en faire une carrière, mais je reconnais que l’action politique m’est nécessaire, affirme Pascal-Olivier Dumas-Dubreuil. Je ne sais pas pour le moment si mon action se transformera en politique active. Tout est ouvert.»

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