Un nouveau baccalauréat en cinéma et arts médiatiques

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Fruit d’une refonte majeure, le baccalauréat en cinéma cède sa place au baccalauréat en cinéma et arts médiatiques.

Pour répondre aux transformations audiovisuelles qui s’opèrent dans la société, l’Université de Montréal a repensé son baccalauréat en cinéma. Dès cet automne, ce programme du Département d'histoire de l'art et d'études cinématographiques de la Faculté des arts et des sciences devient le baccalauréat en cinéma et arts médiatiques.

Une structure repensée

Alors que les salles de cinéma n’ont plus l’exclusivité de l’expérience cinématographique et qu’on observe en parallèle un engouement plus grand pour des documentaires ainsi que de nouvelles pratiques médiatiques, le baccalauréat en cinéma et arts médiatiques propose une structure plus souple que l'ancien programme. Ainsi trois cours distincts, Pratiques documentaires, Pratiques expérimentales et Pratiques de fiction, viennent enrichir un volet qui n'en comptait qu'un.

De nombreux cours à option permettent une spécialisation en création sonore ou en scénarisation et il y a une ouverture sur d'autres disciplines comme les sciences humaines ou l'informatique pour ceux et celles qui souhaitent créer sur des plateformes numériques.

Sur le plan théorique, la formation aborde l'audiovisuel et les images dans toute leur complexité. Le cours d'histoire de l'art Introduction aux cultures visuelles devient obligatoire, tout comme le nouveau cours Études culturelles et critiques en cinéma, qui propose une «perspective critique interdisciplinaire sur les rapports de pouvoir entre cinémas, savoirs et théories dominants et marginalisés, ainsi que des cadres d'analyse et concepts issus des études féministes, décoloniales, postcoloniales et des études culturelles».

Plus de cours pratiques

La nouvelle structure comporte des ateliers en complément des cours, en plus d'offrir davantage de projets de création.

«Beaucoup d'ateliers se donnaient sans être intégrés au cursus comme tel. Cela donnait l'impression qu’il n’y avait que quelques cours pratiques alors qu'en réalité des formateurs professionnels aident à réaliser des effets spéciaux, la prise de vue, du montage et du mixage sonore. Le nouveau baccalauréat officialise cela», explique Dominic Arsenault, professeur en jeu vidéo et scénarisation interactive.

«Désormais, il y aura un équilibre entre pratique et théorie au sein du programme, dans des proportions flexibles selon les champs d’intérêt de chacun, que ce soit le cinéma de fiction, le documentaire, les séries, les arts numériques ou la réalité virtuelle…», poursuit-il.

Une refonte de longue haleine

La refonte du baccalauréat en cinéma s’est échelonnée sur six années, car il s’agit «d'un programme pratique avec des cours qui nécessitent du matériel et des studios de tournage, des responsables de formation pratique pour accompagner les étudiants et étudiantes dans leurs projets», dit Sébastien Lévesque, conseiller en programmes d’études au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques.

Ce fut un travail de longue haleine auquel auront participé le corps enseignant, les associations étudiantes ainsi que l’équipe de formation pratique. 

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