De nouvelles modalités de formation continue en phase avec la réalité

L’équipe-école - directeur, orthopédagogues, conseillers pédagogiques et enseignants en francisation - en formation avec Nathalie Trépanier, professeure à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal.

L’équipe-école - directeur, orthopédagogues, conseillers pédagogiques et enseignants en francisation - en formation avec Nathalie Trépanier, professeure à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal.

Crédit : Jean-François Frappier

En 5 secondes

La Faculté des sciences de l’éducation élargit son offre de formation continue afin de répondre aux besoins du milieu scolaire et de lui assurer un accompagnement.

À travers Continuum, son service de formation continue, la Faculté des sciences de l’éducation (FSE) de l’Université de Montréal n’a cessé de faire évoluer ses pratiques de formation continue pour soutenir le développement professionnel des intervenants scolaires. Les sondages réalisés à la fin de chaque formation indiquent clairement que les professionnels de l’éducation sont en attente de formations qui répondent à leurs besoins particuliers, qui sont soutenues par la recherche et qui combinent théorie et pratique.

Afin de mieux répondre aux besoins du milieu, la FSE a introduit, à partir de l’année universitaire 2022-2023, une nouvelle modalité de formation éclairée par une étude menée par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (2021). Grâce à un financement du ministère de l’Enseignement supérieur, la Faculté a lancé une série de microcertificats, autrement appelés «nanoprogrammes».

Le microcertificat est le couronnement d’une formation flexible répondant à un besoin exprimé par le milieu et élaborée en partenariat avec lui. Constitué d’activités théoriques et d’accompagnement pour favoriser le changement des pratiques, le microcertificat peut servir de porte d’entrée à des formations plus longues. Il prévoit des évaluations qui permettent l’attribution ou la reconnaissance de crédits.

Une expérience inédite de formation continue

Carl Vaillancourt, directeur de l’école Saint-Paul, et Nathalie Trépanier, professeure au Département de psychopédagogie et d'andragogie, et responsable des programmes en orthopédagogie à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal.

Crédit : Jean-François Frappier

Carl Vaillancourt, directeur de l’école Saint-Paul, située à Laval, a disposé de ces nouveaux programmes. Il a sollicité les services de la FSE pour répondre aux besoins de son équipe-école et à sa nouvelle réalité.

«Nous travaillons sans relâche, mon équipe et moi, afin de soutenir nos élèves en difficulté sur le plan scolaire. Mais nous constatons qu’il reste des zones grises et que nous devons revoir certaines façons de faire, de manière à optimiser encore davantage les services que nous offrons aux élèves à besoins éducatifs particuliers».

La direction de l’école Saint-Paul et le vice-décanat au développement et à la formation continue de la FSE ont collectivement identifié les besoins de formation de l’équipe-école, qui inclut directeur, orthopédagogues, conseillers pédagogiques et enseignants en francisation. Nathalie Trépanier, professeure titulaire au Département de psychopédagogie et d’andragogie, chercheuse et responsable des programmes en orthopédagogie à la FSE, a défini les modalités de formation et les contenus à cibler pour eux. Selon elle, le microcertificat peut «mener à plusieurs types de recherche en orthopédagogie et à de nouvelles formations dans le futur».

Durant cette formation de 30 heures, «nous travaillons ensemble la compréhension de leur réalité au quotidien et revoyons les plans d’intervention de l’école afin de les bonifier», souligne Nathalie Trépanier. «Il n’y a pas de formule parfaite. J’identifie d’abord la situation de handicap pédagogique et je l’analyse sans limiter la compréhension des difficultés rencontrées par l’élève à un diagnostic. S’il était clair, d’entrée de jeu, que je serais en mesure de faire vivre aux participants certaines remises en question de leurs pratiques, je ne m’attendais pas à aller aussi loin, aussi vite, et en si peu de temps!», ajoute-t-elle.

Pour mieux soutenir la réflexion professionnelle

La flexibilité qu’exige ce type de formation permet d’aller au-delà de l’enseignement ou de l’accompagnement réalisé dans le cadre d’un cours universitaire traditionnel.

À partir du champ d’expertise développé au fil de ses activités de recherche et d’enseignement en orthopédagogie depuis 30 ans, la professeure et chercheuse présente certaines parties de ses cours gradués, offerts dans le programme de maîtrise en orthopédagogie.

À cheval entre le cours magistral et le séminaire à vocation professionnelle, ces formations offrent aux participantes et participants une reconnaissance créditée de formation universitaire continue, attestant ainsi d’une appropriation de savoirs pouvant trouver écho dans leur pratique professionnelle.

À la fin de cette première expérience, l’école Saint-Paul souhaite poursuivre les activités de formation et de recherche avec la Faculté. Cette interaction entre les acteurs de la recherche universitaire et les acteurs du terrain s’avère très bénéfique et enrichissante.

D’après la doyenne Ahlem Ammar, «cette expérience traduit la vision que se fait la Faculté de la formation continue qui se veut un soutien adapté aux véritables besoins du milieu scolaire, mais également un tremplin vers les programmes de formation créditée et vers la recherche». Selon elle, «la formation continue est une responsabilité collective et une collaboration continue entre universitaires et professionnels pour permettre l’avancement des pratiques de part et d’autre».