Une étude sur la résilience et les liens sociaux dans six arrondissements de Montréal

Les citoyennes et citoyens de six territoires de Montréal sont invités à participer à un nouveau projet de recherche qu’amorcent des scientifiques de l’École nationale d’administration publique (ENAP) et de l’Université de Montréal.

Les citoyennes et citoyens de six territoires de Montréal sont invités à participer à un nouveau projet de recherche qu’amorcent des scientifiques de l’École nationale d’administration publique (ENAP) et de l’Université de Montréal.

Crédit : Site Web du projet Intersection

En 5 secondes

Un projet de recherche s’amorce auprès des citoyennes et citoyens de Côte-des-Neiges, LaSalle, Montréal-Nord, Pierrefonds-Roxboro, Saint-Léonard et Centre-Sud, à Montréal.

Les citoyennes et citoyens de six territoires de Montréal sont invités à participer à un nouveau projet de recherche qu’amorcent des scientifiques de l’École nationale d’administration publique (ENAP) et de l’Université de Montréal, afin de comprendre la nature et l'étendue de leurs liens sociaux.

Dirigée par la professeure Marie-Christine Therrien du Cité-ID LivingLab Gouvernance de la résilience urbaine de l’ENAP et le professeur Yan Kestens du SphereLab de l’UdeM, l’étude intitulée Intersection vise à comprendre les liens entre le capital social, la résilience et l’environnement auprès des citoyennes et citoyens de Côte-des-Neiges, LaSalle, Montréal-Nord, Pierrefonds-Roxboro, Saint-Léonard et Centre-Sud, à Montréal.

Le capital social fait référence à la possibilité qu’une personne, ou un groupe, a de mobiliser différentes ressources à travers les liens sociaux qu’elle possède.

«Plus spécifiquement, nous voulons voir comment — sous l’angle de la résilience et du capital social — les gens des six territoires se sont sortis de la pandémie, et ainsi mieux comprendre de quelle façon ils sont parvenus à obtenir des services ou des ressources à l’aide des personnes qui faisaient partie de leur vie sociale avant la crise sanitaire», explique Yan Kestens.

Mesurer l’étendue et la force des liens sociaux

Le projet Intersection se concentre sur trois sous-types de capital social:

  • les liens d’attachement, qui sont les relations qu’une personne a avec sa famille et ses amis (bonding, en anglais);
  • les liens d’accointance, qui concernent la relation avec les amis des amis, les collègues ou les organisations (bridging);
  • les liens instrumentaux, qui tournent autour de la relation entre une personne et un fonctionnaire ou un dirigeant élu (linking).

«Un exemple de l’importance des liens sociaux dans la résilience est illustré par l’épisode des pluies verglaçantes du printemps dernier: les personnes ayant été privées d’électricité ont parfois pu trouver de l’aide chez des connaissances», souligne Marie-Christine Therrien.

Utiliser les données pour favoriser l’action

Menée en collaboration avec la Ville de Montréal, la Fondation du Grand Montréal et la Direction régionale de santé publique de Montréal, l’étude comporte deux phases qui se déploieront sur trois années.

Une fois par an, l’équipe de recherche procédera à une cueillette de données dites quantitatives: par l’entremise de questionnaires, les participantes et participants seront appelés à indiquer, par exemple, à qui ils parlent de choses importantes, à quels services sociaux ils font appel ainsi qu’à quels parcs ils ont accès.

Ces données seront ensuite discutées au cours d’ateliers qui rassembleront les partenaires institutionnels et les organismes communautaires locaux pour déterminer quelles interventions spécifiques pourraient être déployées dans leur milieu respectif.

Pour participer à l'étude

Le projet de recherche s’adresse à toute personne âgée de 16 ans et plus vivant dans l’un des six territoires ciblés de Montréal, soit Côte-des-Neiges, LaSalle, Montréal-Nord, Pierrefonds-Roxboro, Saint-Léonard et Centre-Sud dans Ville-Marie.

Pour avoir plus d’information et pour participer à l’étude, il suffit de visiter le site du projet Intersection.

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