Françoise Sullivan en visite à l’UdeM

Crédit : Cindy Boyce

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En plus d’honorer de sa présence l’équipe de la Bibliothèque des livres rares et collections spéciales de l’UdeM, l’exceptionnelle Françoise Sullivan y a signé une copie de «Refus global».

Crédit : Cindy Boyce

Le 1er février, la pionnière Françoise Sullivan a (encore) marqué l’histoire. Celle de l’Université de Montréal du moins.

À l’invitation de Christine Bernier, professeure au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’UdeM, elle s’est rendue à la Bibliothèque des livres rares et collections spéciales pour visiter les lieux.

Accueillie par Maryna Beaulieu, directrice de la Bibliothèque, Danny Létourneau, chef de bibliothèque, et les bibliothécaires Mathieu Thomas et Éric Bouchard, l’artiste s’est immergée dans la collection de plus de 150 000 documents dotés d’une valeur unique.

De ses yeux pétillant d’une lueur que ses 100 années ne semblent pouvoir éteindre, elle a pu contempler et consulter des manuscrits rédigés sur du parchemin, des ouvrages à la reliure en cuir balafrée par les siècles, voire les millénaires, des bandes dessinées de collection, des livres d’art aux illustrations complexes.

Arborant son sourire signature, Françoise Sullivan a semblé émerveillée par cette collection, qu’elle considère comme «extraordinaire et incroyable» et qu’elle voyait pour la seconde fois, sa première visite remontant à quelques dizaines d’années.

«Ce sont de véritables trésors qui témoignent de l’histoire de l’humanité et qui sont importants pour la connaissance du monde», a-t-elle ajouté.

Un moment «magique»

Crédit : Cindy Boyce

Si la Bibliothèque des livres rares et collections spéciales de l’UdeM est d’emblée fabuleuse par ses ouvrages tantôt anciens, tantôt célèbres, l’endroit a revêtu un caractère encore plus mythique cet après-midi-là.

Car Françoise Sullivan a accepté d’autographier un exemplaire de Refus global, ce manifeste qu’elle a signé en 1948 à titre de membre fondatrice du groupe des automatistes aux côtés de Paul-Émile Borduas, Jean Paul Riopelle et Marcelle Ferron.

«Je suis touchée de constater que le manifeste représente encore un moment fort dans la vie québécoise et de voir que de jeunes étudiantes et étudiants sont toujours désireux de connaître le passé. Le Refus a marqué une époque qui change, une évolution qui n’aurait peut-être pas eu lieu sans sa publication. Son objectif est atteint, mais nous pourrions encore faire mieux. Et j’aimerais aussi que cela fasse revivre les automatistes et leur apport à l’art», a confié l’artiste.

Rappelons que Refus global est un texte qui remettait en question les valeurs traditionnelles du Québec, notamment son héritage clérical, en plus de promouvoir les arts vivants dans la province. Revendicateur, il encourageait également la société québécoise à s’ouvrir sur le monde.

  • Françoise Sullivan en compagnie de la professeure Christine Bernier

    Crédit : Cindy Boyce
  • L'artiste entourée de l'équipe de la Bibliothèque

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Plus sur Françoise Sullivan

Figure de proue de l’art moderne, Françoise Sullivan a été danseuse, chorégraphe, sculptrice, photographe, artiste conceptuelle et auteure d’écrits sur l’art, et elle est toujours peintre.

En 2023, année du 100e anniversaire de cette artiste polyvalente, l’Université de Montréal lui a remis un doctorat honoris causa pour souligner sa créativité exceptionnelle.

Une exposition permettant de découvrir son travail pictural récent est actuellement présentée au Musée des beaux-arts de Montréal.

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