L’Exposition des finissantes et des finissants de la Faculté de l’aménagement en images

Le projet Place de la culture, des finissantes Elizabeth Beauregard et Sydney Perron du baccalauréat en architecture

Le projet Place de la culture, des finissantes Elizabeth Beauregard et Sydney Perron du baccalauréat en architecture

Crédit : AMÉLIE PHILIBERT, UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

En 5 secondes

L’Exposition des finissantes et des finissants de la Faculté de l’aménagement de l’UdeM, qui s’est déroulée du 9 au 11 mai, a mis en lumière leur talent et leur sens de la créativité.

Chaque année, l’Exposition des finissantes et des finissants de la Faculté de l’aménagement (EFFA) de l’Université de Montréal en met plein la vue aux quelque 4000 personnes qui la visitent, et la cuvée 2024 ne fait pas exception à cette tradition mariant créativité et excellence. 

Tenue sur le thème du reflet et du regard sur soi, l’EFFA 2024 présentait les projets des 300 finissantes et finissants de cette grande faculté qui réunit les écoles d’architecture, de design ainsi que d’urbanisme et d’architecture de paysage.

Près de 300 projets innovateurs

Tout au long de leur parcours au baccalauréat ou à la maîtrise, les étudiants et les étudiantes ont exploré différentes problématiques du monde actuel, qu’il s’agisse du milieu social, environnemental ou culturel, pour concrétiser leurs idées et leur bagage acquis grâce au soutien du personnel enseignant de la faculté. 

Ces problématiques ont été analysées à travers les notions de dualité, de perspective et de transformation dans leurs créations qui donnent à voir une réflexion approfondie sur la manière dont ils perçoivent la réalité et comment ils souhaitent la façonner. 

Voici quelques-unes de leurs nombreuses réalisations, accompagnées d’une description sommaire et parfois d’une citation des auteurs de ces projets. 

L’ensemble des projets peut être visionné sur le site de l’EFFA.

HOMA 2.0: retour vers le Saint-Laurent

Projet de maîtrise des finissants en aménagement Hamza El Khomri et Marian Lucian Haiduc, HOMA 2.0: retour vers le Saint-Laurent incarne une vision du renouveau urbain qui fusionne histoire, modernité et écologie. Situé dans l'emblématique port d’Hochelaga-Maisonneuve, ce projet transforme un ancien bastion industriel en un quartier vibrant et inclusif où le lien entre la communauté locale et le fleuve Saint-Laurent est restauré et réinventé. 

«HOMA 2.0 est une réinvention de l'espace qui crée un cadre de vie où se matérialise une réconciliation entre l'urbain et l'aquatique, où l'accès au fleuve est libre et démocratique, où le passé industriel – dans le respect du patrimoine – rencontre l'avenir écologique et où chaque coin de rue respire la nouveauté et l'authenticité.»

Terre des Jeunes

Crédit : AMÉLIE PHILIBERT, UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

S’inscrivant dans une restauration plus vaste du patrimoine de l’île Sainte-Hélène, Terre des Jeunes est un camp de vacances imaginé par Jean Michaël Simard dans ses travaux de maîtrise en architecture. 

Son projet concerne la cour arrière du pavillon Hélène-de-Champlain qui, à son tour, est converti en vaste centre qui permet aux petits et grands de se réapproprier l’un des lieux iconiques d’Expo 67.

«Terre des Jeunes vise à renforcer le sentiment de communauté dans les aires intérieures et à amener les jeunes dans la roseraie, un jardin d’agrément situé à l’arrière [du pavillon Hélène-de-Champlain]. Les nouveaux souvenirs accumulés au fil du temps contribueront au patrimoine immatériel de demain et perpétueront les valeurs identitaires de notre héritage commun.»

Atoll

Crédit : AMÉLIE PHILIBERT, UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

Atoll est un propulseur sous-marin imaginé pour démocratiser les expériences subaquatiques peu profondes en 2040. Pensé et conçu par Arnaud Lord-Quintric, Mykhaylo Kramar et Clément L'Ecuyer dans leur baccalauréat en design industriel, Atoll est un véhicule électrique muni d’un propulseur magnétohydrodynamique dont l’empreinte sur l’écosystème marin est faible. 

Il permet le port d’un équipement de plongée traditionnel et peut être utilisé de façon récréative ou professionnelle, notamment pour le réensauvagement des écosystèmes marins. 

Atoll est un projet complémentaire au Tryton élaboré par Vincent Rousseau-Motard, Jérôme Darrigrand et Lucas De Crescenzo, aussi étudiants au baccalauréat en design industriel.

Venture

Intitulé Venture, le projet de baccalauréat de Mia Sigouin en design industriel consiste en un abri isolant destiné aux amateurs de plein air, idéal pour de courtes excursions en nature. Fabriqué à partir de rebuts d’isolants synthétiques et de textiles techniques postindustriels, il offre une protection efficace contre les conditions climatiques fraîches et humides du Canada.  

«Cet abri regroupe toutes les qualités de l’équipement nécessaire pour des sorties de quelques heures à deux jours: il comprend une base gonflable servant de matelas et d’isolant contre l’humidité du sol ainsi qu’une structure gonflable lui permettant d’être compact et transportable en sac à dos.»

Réinterpréter l’infrastructure autoroutière en tranchée

Le bruit assourdissant et la pollution atmosphérique que doivent endurer les résidants des abords de l’autoroute Décarie, à Montréal, ont donné envie à Nicolas Visockis de proposer la conversion de plus de 20 000 m2 de surface minérale en espaces verts, à travers son projet Réimaginer l’infrastructure autoroutière en tranchée.  

Dans la lignée des quelque 30 000 logements qui seront construits dans le secteur Hippodrome-Namur-De La Savane, l’étudiant de maîtrise en architecture de paysage préconise une approche incluant «l’aménagement des talus existants de l’autoroute, la création d’un recouvrement agissant comme porte d’entrée au nouvel écoquartier de l’hippodrome, la conception d’un parc urbain et l’intégration d’écrans antinuisances».

Transformer le boulevard Curé-Labelle en boulevard urbain

«Épine dorsale du quartier Sainte-Rose, à Laval, le boulevard Curé-Labelle doit évoluer pour refléter les besoins contemporains et y répondre et nos interventions visent à combiner le passé avec un futur plus responsable et durable, en considérant les patrimoines historique et naturel.» 

Finissants du baccalauréat en urbanisme, Mouhamed Gaye Seck, Ashwin Rao Rugjee et Alexandre Lamarche ont uni leurs imaginations pour proposer une transformation privilégiant les déplacements doux et le transport en commun en vue de réduire la prédominance de la voiture, ainsi que la création d’aires piétonnes et d’espaces verts, et une offre de mobilité et résidentielle diversifiée. 

Désirant éviter le plus possible la démolition d’éléments existants, ils utiliseront notamment les terrains non construits qui encadrent le boulevard Curé-Labelle, ainsi que les stationnements et les cours d’entreposage des nombreux concessionnaires automobiles et les garages présents sur l’axe routier.

CNIDARIA

Crédit : AMÉLIE PHILIBERT, UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

Le projet CNIDARIA est un prototype de pavillon créé dans l’atelier de recherche ARC 6801 H de l’École d’architecture et modélisé par ordinateur. En lice pour la Triennale de design de l’UdeM, le projet CNIDARIA comporte une coquille abri et un écran de projection avec une assise.  

La coquille, qui contient plus de 1500 pièces en aluminium, est une double membrane d’une superficie de 25 m2 en feuilles d’aluminium, produite avec une méthode innovante de construction pour les surfaces architecturales, courbées et de grande portée. Son design, inspiré des anémones de mer et des coquilles acoustiques focalisant le son, provient d’une simulation de membranes à billes de savon qui optimisent l’utilisation des matériaux en répartissant uniformément les contraintes structurelles sur la surface. 

La structure est complétée par une douzaine de chaises à la géométrie optimisée pour permettre différentes poses du corps humain. 

Le cisaillement de ce prototype augmente sa capacité structurelle, qui pourrait supporter un poids supplémentaire et servir de moule en béton à des structures.

  • Le Vivarium, imaginé par Kinu Song-Careau et ses collègues Gaëlle Salomon et Julie Coulombe, vise à dynamiser et harmoniser un immense terrain de six hectares entièrement minéral circonscrit dans le quadrilatère du 50-150, rue Louvain Ouest, dans le quartier Chabanel à Montréal. Kinu Song-Careau suit les traces de son grand-père, Serge Careau, qui a été doyen de la Faculté de l'aménagement de 1968 à 1974 et professeur d'architecture de 1966 à 1976.

    Crédit : AMÉLIE PHILIBERT, UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL
  • Les finissantes Marianne Benoit et Justine Sélim, du baccalauréat en architecture, posent devant leurs projets respectifs. Celui de Marianne Benoit, réalisé avec sa collègue Célia Maloberti, s’intitule Les passerelles; il propose la reconversion d’un immeuble de bureaux en logements sur le chemin de la Côte-des-Neiges. Le projet de Justine Sélim, élaboré avec Paul Decaestecker et Jules Mercier, consiste en un centre multifonctionnel appelé Ati-uitshu, cocréé avec des membres de la communauté innue de Uashat mak Mani-utenam, sur la Côte-Nord, où se sont rendus les finissants.

    Crédit : AMÉLIE PHILIBERT, UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL
  • Le projet Maternité et vulnérabilité, de Julie Thoorens, propose un hébergement transitoire pour femmes et enfants en situation de vulnérabilité. Imaginée par la finissante du diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en design d’intérieur, l’habitation vise à «offrir une expérience quotidienne mêlant partage et intimité pour créer l’émergence d’une petite communauté».

    Crédit : AMÉLIE PHILIBERT, UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL
  • Le long de la rivière des Prairies, dans le parc-nature du Bois-de-Saraguay à Montréal, la maison Mary-Dorothy-Molson est vacante depuis 1970 et la finissante du DESS en design d’intérieur Céleste Brocas a eu l’idée de rendre la maison et ses jardins de nouveau accessibles au public et de leur redonner vie en en faisant un centre d’interprétation et une résidence interdisciplinaire.

    Crédit : AMÉLIE PHILIBERT, UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

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