Un colloque international explore les relations entre les religions et la COVID-19

La pandémie a donné lieu à un grand nombre de controverses des deux côtés de l’Atlantique, comme en font foi les nombreux discours conspirationnistes ayant surgi à ce moment-là.

La pandémie a donné lieu à un grand nombre de controverses des deux côtés de l’Atlantique, comme en font foi les nombreux discours conspirationnistes ayant surgi à ce moment-là.

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Un colloque international consacré aux relations entre les religions et la pandémie de COVID-19 se tiendra le 13 août à l’Université de Montréal.

Solange Lefebvre

Solange Lefebvre

Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

Le 13 août, au Carrefour des arts et des sciences de l’Université de Montréal, aura lieu un important colloque international consacré aux relations complexes entre les religions et la pandémie de COVID-19. Organisé conjointement par la Chaire en gestion de la diversité culturelle et religieuse (GDCR) et par la Chaire de recherche France-Québec sur les enjeux contemporains de la liberté d’expression (COLIBEX), ce colloque réunira des spécialistes européens et nord-américains de ces enjeux, de même qu’un grand nombre de représentants d’organismes de la société civile.

«La pandémie de COVID-19 a mis à rude épreuve les idéaux de liberté et de solidarité, ces valeurs cardinales si chères aux social-démocraties occidentales. Elle a également mis en lumière la porosité des relations entre les États et les groupes religieux, les uns et les autres tâchant de gérer la crise sociosanitaire et de dénouer ses drames existentiels», note Solange Lefebvre, titulaire de la chaire GDCR et cotitulaire de la chaire COLIBEX.

La pandémie a en effet donné lieu à un grand nombre de controverses des deux côtés de l’Atlantique, comme en font foi les nombreux discours conspirationnistes ayant surgi à ce moment-là ainsi que la multiplication des mouvements sociaux opposés à la vaccination et aux mesures sanitaires. Les organisations religieuses n’ont d’ailleurs pas été épargnées par ces discours ni même par les répercussions des mesures sanitaires sur la pratique religieuse des fidèles et, plus largement, sur la prise en charge de personnes croyantes âgées, vulnérables et isolées socialement, aux prises avec d’authentiques drames existentiels et spirituels – des drames exacerbés par la fermeture des lieux de culte. «Source d’angoisses bien réelles, la pandémie a entraîné l’émergence de nouvelles sociabilités et de formes inédites de religiosité en contexte d’isolement social et de méfiance envers les institutions. Non sans tensions ni incompréhensions réciproques en contexte de laïcité», ajoute Mathieu Colin, membre de la chaire GDCR.

«Ce colloque international est le tout premier à dresser un tel bilan de la pandémie et à aborder ces enjeux selon une approche interdisciplinaire et comparatiste, en donnant la parole à des spécialistes de diverses disciplines, de même qu'à des intervenants issus d'horizons variés et en provenance de plusieurs pays, dont le Canada, la République d’Irlande, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Pologne», précise Solange Lefebvre. Elle évoque au passage le rôle clé du consortium de recherche Recov-19 dans ces réflexions interdisciplinaires et comparées sur les interactions entre religions et pandémie de COVID-19.

Bilkis Vissandjée

Bilkis Vissandjée

Crédit : Université de Montréal

Ce colloque fera aussi une place de choix aux acteurs de la société civile ayant été aux premières loges de cette pandémie. D’abord des journalistes qui ont couvert la crise sociosanitaire: Luce Julien, directrice de l’information à Radio-Canada; André Picard, journaliste et éditorialiste au quotidien torontois The Globe and Mail; et Éric-Pierre Champagne, journaliste à La Presse et président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec.

Ensuite des membres d’organismes publics, parapublics et communautaires ayant vécu «de l’intérieur» cette crise de santé publique. On pourra entendre Bilkis Vissandjée, professeure à la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal; Yasmina Chouakri, directrice générale du Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées; et Geneviève Hébert, députée caquiste de Saint-François et whip adjointe du gouvernement.

Enfin, des spécialistes issus du monde religieux interviendront pour raconter «leur» pandémie: Mgr Pierre Murray, secrétaire général de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec; Peter Noteboom, secrétaire du Conseil canadien des Églises; Rick Hiemstra, directeur de la recherche pour les Églises évangéliques du Canada; Lisa Grushcow, rabbine au temple Emanu-El-Beth Sholom; et Lyne Moreau, coordonnatrice du diocèse catholique de Sherbrooke.

Cet évènement sera offert en formule hybride, avec traduction simultanée. Pour s'inscrire, c'est par ici.

Relations avec les médias

  • Frédéric Barriault
    Institut d’études religieuses, Université de Montréal
    Tél: 514 970-2952

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