Solène Côté est finaliste du concours « Délie ta langue ! »
- UdeMNouvelles
Le 6 mars 2025
Solène Côté représentera l’UdeM à la finale du concours d’éloquence « Délie ta langue ! ». Elle a choisi l’expression «Faire contre mauvaise fortune bon cœur».
Le dimanche 30 mars, l’auditorium de Bibliothèque et Archives nationales du Québec accueillera la grande finale de « Délie ta langue ! ». Ce concours d’éloquence invitera les 13 finalistes à expliquer une expression française de leur choix en la reliant à un thème social contemporain.
Pour représenter l’Université de Montréal, c’est Solène Côté, étudiante au baccalauréat par cumul avec une mineure en linguistique, qui montera sur scène. Elle défendra son interprétation de l’expression Faire contre mauvaise fortune bon cœur.
Nous l’avons rencontrée.
Pourquoi avez-vous choisi cette expression?
Au départ, je voulais parler de la désinformation et j'avais choisi l'expression L'enfer est pavé de bonnes intentions. Mais je me suis plutôt demandé si les moyens démocratiques étaient encore assez forts pour pouvoir changer les choses quand il y a des gens qui sont au bord du cataclysme, au bord de la mort. Et dans le cas où ils ne le sont pas, que peut-on faire?
L’élément déclencheur de ma réflexion a été les grèves étudiantes en soutien à la Palestine. Certaines personnes trouvaient que les grèves les dérangeaient dans leurs études. Et je me suis posé la question «Si ça vous dérange, qu’est-ce qu’on peut faire pour stopper cette guerre?» C’est pendant cette période que j’ai entendu des gens dire «À un moment donné, il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur».
Je me suis alors rendu compte de la dichotomie qu’il y avait dans l’interprétation de cette expression. Pour certains, il s’agit de faire preuve de courage face à l’adversité et, pour d’autres, c’est synonyme de résignation.
Pourquoi avez-vous participé à ce concours?
Je voulais susciter des réflexions chez les personnes qui vont m'entendre.
J’ai aussi participé au concours pour l’expérience et c’est une superbe expérience, qu’il s’agisse de prendre part à la finale ou des formations qui nous ont été offertes par l'Université. Ça nous prépare peut-être pour nos potentielles carrières où nous aurons besoin de nous exprimer de cette manière.
Mais la première raison pour laquelle j'ai décidé de participer à « Délie ta langue ! », c'est pour me prouver à moi-même que j'étais capable de le faire en dépit de mon trouble d'anxiété généralisée, que ce n'était pas ça qui allait m'arrêter.
Comment entrevoyez-vous la suite?
Je me sens très anxieuse, mais je pense que je vais être fière de moi, peu importe ce qui se passe. Ça reste une formidable expérience.
Et mon but est de ne pas laisser l'anxiété m'empêcher de m'exprimer. Je crois que nous sommes nombreux, à notre époque, à souffrir d’une telle anxiété. Pour moi, l'expression Faire contre mauvaise fortune bon cœur signifie faire preuve de courage face aux obstacles. C'est continuer, c'est persévérer et c'est ne pas se laisser abattre. Et je pense que c'est ce que je fais en m'exposant moi-même pour faire passer ce message.
Aide-mémoire
Quoi? Finale du concours d’éloquence « Délie ta langue ! »
Quand? Dimanche 30 mars à 13 h 30
Où? Auditorium de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 475, boulevard De Maisonneuve Est, à Montréal
Il faut réserver sa place (activité gratuite).