Mathieu Poirier, un modèle de persévérance

En 5 secondes Pour Mathieu Poirier, l’obtention de son diplôme en sciences infirmières est un pas de plus vers la profession dont il a toujours rêvée.
Mathieu Poirier

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Collations des grades 2025 Article 6 / 11

«Il y a eu des moments où je me suis dit: “Dans quoi je me suis embarqué…!” Mais je me suis toujours promis que j’allais pousser plus loin», confie Mathieu Poirier, nouveau fier titulaire d’un baccalauréat en sciences infirmières qui rêve depuis longtemps de devenir infirmier praticien spécialisé. 

Et pour y parvenir, le diplômé de l’Université de Montréal a emprunté un chemin plutôt atypique.  

Il a travaillé pendant 17 ans comme infirmier auxiliaire au service des urgences de l’hôpital de Saint-Jean-sur-Richelieu. Puis, à 35 ans, l’occasion s’est présentée de faire une technique accélérée en soins infirmiers – en 20 mois plutôt qu’en 36 – avant d'entreprendre sa formation intégrée DEC-BAC à l’UdeM.   

«Le fait de retourner aux études a ranimé ma flamme comme jamais, mon goût de soigner des gens et d’être là pour mon prochain», indique-t-il.  

Déterminé malgré les défis

Un retour sur les bancs d’école à l’âge adulte est toujours un accomplissement en soi. Pour Mathieu Poirier, cette réalisation revêt un caractère encore plus gratifiant, considérant qu’il est père de trois enfants – son dernier est né alors qu’il terminait son baccalauréat – et qu’il est dyslexique et dysorthographique. 

«J’ai reçu mon diagnostic au début du cégep, ce qui m’a permis d’avoir des adaptations scolaires tôt. Je savais qu’une lecture qui prend normalement trois heures peut m’en demander cinq. Donc, en entrant au cégep puis à l’université, j’ai tout de suite cherché les ressources nécessaires, comme les mesures d’accommodement offertes par les Services à la vie étudiante de l’UdeM. Ils ont vraiment su me guider, me donner les outils dont j’avais besoin. Il ne faut surtout pas se gêner pour demander de l’aide!» croit-il.  

Son initiative et sa motivation se reflètent dans l’excellence de son dossier scolaire, qui lui a permis d’obtenir une bourse de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec pour ses études universitaires et d’y réaliser le cheminement honor. 

L’infirmier tient à le préciser, il n’aurait pu y arriver sans l’appui de sa conjointe Christina, ses encouragements et le soutien de sa famille. 

Aller jusqu’au bout

Son diplôme en poche et plus que jamais attiré par l’autonomie professionnelle et la proximité avec les gens que procure la profession d’infirmier praticien spécialisé, Mathieu Poirier continue sur sa lancée. En septembre, il commencera un microprogramme de 2e cycle en développement des pratiques infirmières.  

Tenace et assidu, il prépare aussi tranquillement sa demande d’admission pour la maîtrise en sciences infirmières, option Pratique infirmière spécialisée, qu’il souhaite amorcer à l’automne 2026.  

Parallèlement, il fait du préceptorat à l’hôpital où il travaille et donnera possiblement certains laboratoires en soins infirmiers à l’Université de Montréal. 

«Plus jeune, j’étais dans les cadets de l’Armée canadienne, dit le bachelier. J’ai toujours été quelqu’un qui voulait aller le plus haut, le plus loin possible. Et c’est encore vrai aujourd’hui!» 

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