L’emploi, une clé du développement durable

En 2050, les gouvernements ont renforcé les mesures législatives qui favorisent l’emploi durable, dont des mesures innovantes en matière de formation professionnelle continue, des dispositions plus fermes en faveur de l’équité en emploi, ainsi que des engagements plus soutenus pour le respect des normes du travail et du droit d’association.

En 2050, les gouvernements ont renforcé les mesures législatives qui favorisent l’emploi durable, dont des mesures innovantes en matière de formation professionnelle continue, des dispositions plus fermes en faveur de l’équité en emploi, ainsi que des engagements plus soutenus pour le respect des normes du travail et du droit d’association.

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Changer le monde passe par la métamorphose d’une multitude de secteurs dont un dénominateur commun est le milieu du travail.

Les deux conjoints du couple occupent donc un emploi stable dans une entreprise qui tient compte de leur qualité de vie, qui respecte une équité intergénérationnelle en assurant une redistribution de la richesse, le tout en garantissant la conservation et le renouvellement des ressources naturelles nécessaires à ses opérations.

C’est ce qu’entrevoit Tania Saba, professeure en gestion des ressources humaines à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire BMO en diversité et gouvernance de l’UdeM.

Sus aux emplois précaires

L’avènement de l’économie numérique, conjugué à la mondialisation, a entraîné une réorganisation du marché de l’emploi et le recours à de nouvelles compétences. Une division des emplois s’en est suivie. D’une part, les emplois essentiels à la nouvelle économie ont vu leurs conditions se bonifier. De l’autre, il y a eu l’effritement des conditions de travail de la population active qui n’a pas réussi à prendre le virage et à suivre le rythme des transformations des deux premières décennies des années 2000.

«Il est vrai que plusieurs modèles d’affaires sont nés à partir de l’idée louable de l’économie de partage, mais ils ont essentiellement produit des emplois de moindre qualité, observe Mme Saba. Ces structures n’ont aucunement pris en compte les conditions de travail dans leur plan d’affaires.»

Dans les années 2020, les inégalités sociales étaient encore fortement présentes. Les entreprises ont accéléré la mise en œuvre de mesures de responsabilisation sociale pour, entre autres, conserver une image de «bonnes organisations citoyennes».

Aux prises avec des problèmes sociaux importants, il a aussi fallu que les gouvernements prennent acte de la réalité du marché de l’emploi et qu’ils agissent plus énergiquement pour réduire les inégalités dans l’accès au marché du travail. «Les gouvernements ont donc renforcé les mesures législatives qui favorisent l’emploi durable. Cela inclut des mesures innovantes en matière de formation professionnelle continue, des dispositions plus fermes en faveur de l’équité en emploi ainsi que des engagements plus soutenus pour le respect des normes du travail et du droit d’association», mentionne Tania Saba.

La technologie au service des personnes

Le contrôle de la technologie par les individus a été l’une des conditions pour que les principes de développement durable soient intégrés au secteur de l’emploi. «Une fois que les grandes technologies perturbatrices ont été maîtrisées, l’ère numérique a pu se mettre au service des organisations, plutôt que l’inverse», insiste Mme Saba.

La formation professionnelle en technologie numérique aura permis de diminuer grandement les inégalités sociales et de surmonter les barrières à l’accès à l’égalité en emploi. «Plutôt que d’encourager le travail en silo, cette nouvelle réalité a permis de décloisonner les modes de production, de mettre à contribution divers types de compétences et de profils professionnels ainsi que de rendre le marché du travail plus collaboratif et efficace», conclut la professeure.